Manga Chronique série manga - Omega - Alien Megalo sous contrôle
Alors que le marché croule sous les shonens intéressants et de qualité, il est parfois difficile pour les petits nouveaux de tirer leur épingle du jeu, il faut trouver le petit plus qui fera la différence et qui permettra de se faire une place au soleil… Certains titres récents ont brillamment réussi leur entrée sur le marché (One Punch Man – My hero academia…), d'autres se sont montrés plus discrets et n'ont pas spécialement fait parler d'eux, ce qui fut le cas de cette courte série en trois tomes : Omega ! Un petit shonen sympathique, qui ne brille pas par son originalité, mais qui possède cependant quelques qualités non négligeables.
Kaze, qui nous offre la possibilité de lire ce titre, nous le propose avec un titre français assez peu engageant : « Omega – alien mégalo sous contrôle ». Derrière ce titre à rallonge se cache une volonté d'attirer un public recherchant plus l'humour que l'action, car c'est en effet ce qui caractérise ce titre.
Terminé au Japon en seulement trois volumes, le titre a été interrompu et l'auteur a dû boucler sa série dans la précipitation, ce qui ne laisse augurer rien de bon d'emblée avant même de commencer la lecture.
Mais il s'agit là du premier titre de son auteur qui fait ici ses armes avec un récit simple, mais amusant…
Digiraoki Seka Omega est tout simplement l'être le plus puissant de l'univers ! Tyran sans vergogne, il conquiert, asservit et détruit les planètes et peuples de l'univers qui se trouvent sur sa route. Et sa prochaine cible n'est autre que la Terre ! Atterrissant plutôt violemment dans la station thermale de Shino Hoshino il ne sera pas au bout de ses surprises. Le suivant de peu, un de ses ennemis l'attaque et parvient à réduire sa puissance et le contrôler grâce à une manette (ressemblant à un pad de console) qui finira entre les mains de Hoshino ! Cette dernière, jeune fille forte au caractère bien trempé se rêve en justicière, mais de par la violence qui la caractérise, est perçue par tous comme une racaille, à son grand désespoir.
Grâce à cette télécommande, elle va réduire à l'état de servitude Oméga passant du statut de tyran surpuissant à celui de larbin. Mais il va s'avérer bien utile pour lutter contre d'autres menaces extraterrestres ! Tous deux vont apprendre à s'amadouer et une relation étrange va voir le jour…
Il faut au moins reconnaître à la série un pitch de départ plutôt original et bien trouvé, même si par la suite, ce n'est certainement pas l'originalité qui la caractérisera.
Le choix de l'auteur est de privilégier l'humour avant l'action, et cela passe par le binôme composé de Hoshino et de Omega. Les deux protagonistes vont apprendre à se connaître et une étrange relation de confiance finira par voir le jour ; ils vont adapter leurs comportements en fonction des moments qu'ils auront passés ensemble, mais le personnage le plus comique du titre, et ce sera à ses dépens, est bien sûr Omega.
Ce dernier, mégalo comme le laisse supposer le titre, n'a aucun respect pour les faibles qu'il méprise et martyrise...mais les rapports de force vont s'inverser et il va à son tour devenir un être faible subissant les humiliations des plus forts (c'est-à-dire tout le monde). Ce dernier va conserver son mépris et ses rêves de conquêtes auxquels vont désormais s'ajouter un incroyable désir de vengeance, et pour le coup le voir se prendre au sérieux, prendre les gens de haut avant de se faire humilier a vraiment quelque chose d'amusant. L'auteur réussissant à faire naître un véritable comique de situation, par exemple la scène où Omega va tenter de réduire en esclavage un chat qu'il finira par trouver trop mignon…
Hoshino n'est pas en reste, mais n'est assurément pas la figure comique du titre. Elle se montre plus attachante et l'auteur va tenter de lui créer un passé, jouant avec les codes du genre. Et il faut reconnaître que c'est plutôt plaisant d'avoir ici un personnage féminin fort qui ne se fait pas voler la vedette, mais qui aurait tendance à la voler.
Mais malheureusement tout ceci va changer à l'approche de la conclusion et Hoshino terminera la série avec un rôle de spectatrice, un rôle cliché qui vient réduire à néant les tentatives plutôt réussies de l'auteur sur son début de série.
Et ce n'est pas la seule chose qui va évoluer rapidement et pas forcément dans le bon sens du terme… Alors que le premier tome est accès sur l'humour, le troisième et dernier ne sera qu'action, une bête succession d'affrontements qui feront de ce titre un shonen comme on en voit des centaines. Et si l'action est tout de même bien menée, le changement est bien trop radical en seulement trois tomes pour ne pas déstabiliser le lecteur.
Mais ceci on le doit surtout à l'éditeur japonais qui l'a contraint a conclure son titre alors que visiblement ce jeune auteur avait prévu d'autres choses, preuve en est des dernières pages qui ouvrent la trame vers de potentielles aventures ultérieures (qui ne verront sans doute jamais le jour).
Malgré une certaine fraîcheur, un dynamisme évident et une réelle envie de l'auteur qu'on devine, il transparaît également la naïveté et le manque d'expérience de ce dernier tout au long de la série.
Graphiquement c'est par contre très efficace, le trait est fin et soigné, les personnages sont facilement reconnaissables, le dessin fait quelque peu penser à celui de « Hell's kitchen », très rapidement on ressent une vraie patte et un véritable potentiel pour ce jeune auteur.
Trois tomes qui se lisent avec plaisir, même si ce n'est un titre qui restera dans les annales, on passe tout de même un bon moment et on devine un potentiel certain pour ce jeune auteur qui ne manque pas de qualités et certainement pas d'avenir non plus !
Kaze, qui nous offre la possibilité de lire ce titre, nous le propose avec un titre français assez peu engageant : « Omega – alien mégalo sous contrôle ». Derrière ce titre à rallonge se cache une volonté d'attirer un public recherchant plus l'humour que l'action, car c'est en effet ce qui caractérise ce titre.
Terminé au Japon en seulement trois volumes, le titre a été interrompu et l'auteur a dû boucler sa série dans la précipitation, ce qui ne laisse augurer rien de bon d'emblée avant même de commencer la lecture.
Mais il s'agit là du premier titre de son auteur qui fait ici ses armes avec un récit simple, mais amusant…
Digiraoki Seka Omega est tout simplement l'être le plus puissant de l'univers ! Tyran sans vergogne, il conquiert, asservit et détruit les planètes et peuples de l'univers qui se trouvent sur sa route. Et sa prochaine cible n'est autre que la Terre ! Atterrissant plutôt violemment dans la station thermale de Shino Hoshino il ne sera pas au bout de ses surprises. Le suivant de peu, un de ses ennemis l'attaque et parvient à réduire sa puissance et le contrôler grâce à une manette (ressemblant à un pad de console) qui finira entre les mains de Hoshino ! Cette dernière, jeune fille forte au caractère bien trempé se rêve en justicière, mais de par la violence qui la caractérise, est perçue par tous comme une racaille, à son grand désespoir.
Grâce à cette télécommande, elle va réduire à l'état de servitude Oméga passant du statut de tyran surpuissant à celui de larbin. Mais il va s'avérer bien utile pour lutter contre d'autres menaces extraterrestres ! Tous deux vont apprendre à s'amadouer et une relation étrange va voir le jour…
Il faut au moins reconnaître à la série un pitch de départ plutôt original et bien trouvé, même si par la suite, ce n'est certainement pas l'originalité qui la caractérisera.
Le choix de l'auteur est de privilégier l'humour avant l'action, et cela passe par le binôme composé de Hoshino et de Omega. Les deux protagonistes vont apprendre à se connaître et une étrange relation de confiance finira par voir le jour ; ils vont adapter leurs comportements en fonction des moments qu'ils auront passés ensemble, mais le personnage le plus comique du titre, et ce sera à ses dépens, est bien sûr Omega.
Ce dernier, mégalo comme le laisse supposer le titre, n'a aucun respect pour les faibles qu'il méprise et martyrise...mais les rapports de force vont s'inverser et il va à son tour devenir un être faible subissant les humiliations des plus forts (c'est-à-dire tout le monde). Ce dernier va conserver son mépris et ses rêves de conquêtes auxquels vont désormais s'ajouter un incroyable désir de vengeance, et pour le coup le voir se prendre au sérieux, prendre les gens de haut avant de se faire humilier a vraiment quelque chose d'amusant. L'auteur réussissant à faire naître un véritable comique de situation, par exemple la scène où Omega va tenter de réduire en esclavage un chat qu'il finira par trouver trop mignon…
Hoshino n'est pas en reste, mais n'est assurément pas la figure comique du titre. Elle se montre plus attachante et l'auteur va tenter de lui créer un passé, jouant avec les codes du genre. Et il faut reconnaître que c'est plutôt plaisant d'avoir ici un personnage féminin fort qui ne se fait pas voler la vedette, mais qui aurait tendance à la voler.
Mais malheureusement tout ceci va changer à l'approche de la conclusion et Hoshino terminera la série avec un rôle de spectatrice, un rôle cliché qui vient réduire à néant les tentatives plutôt réussies de l'auteur sur son début de série.
Et ce n'est pas la seule chose qui va évoluer rapidement et pas forcément dans le bon sens du terme… Alors que le premier tome est accès sur l'humour, le troisième et dernier ne sera qu'action, une bête succession d'affrontements qui feront de ce titre un shonen comme on en voit des centaines. Et si l'action est tout de même bien menée, le changement est bien trop radical en seulement trois tomes pour ne pas déstabiliser le lecteur.
Mais ceci on le doit surtout à l'éditeur japonais qui l'a contraint a conclure son titre alors que visiblement ce jeune auteur avait prévu d'autres choses, preuve en est des dernières pages qui ouvrent la trame vers de potentielles aventures ultérieures (qui ne verront sans doute jamais le jour).
Malgré une certaine fraîcheur, un dynamisme évident et une réelle envie de l'auteur qu'on devine, il transparaît également la naïveté et le manque d'expérience de ce dernier tout au long de la série.
Graphiquement c'est par contre très efficace, le trait est fin et soigné, les personnages sont facilement reconnaissables, le dessin fait quelque peu penser à celui de « Hell's kitchen », très rapidement on ressent une vraie patte et un véritable potentiel pour ce jeune auteur.
Trois tomes qui se lisent avec plaisir, même si ce n'est un titre qui restera dans les annales, on passe tout de même un bon moment et on devine un potentiel certain pour ce jeune auteur qui ne manque pas de qualités et certainement pas d'avenir non plus !