Manga Chronique série manga - Crazy Zoo
Hana Aoi n’est pas une bonne élève, mais elle aime plus que tous les animaux ! Alors, pour échapper à cette image de « bonne à rien », la lycéenne décide de se faire embaucher en tant que gardienne au sein du zoo Omadagoki. Seulement, son dirigeant, Shîna, est un lapin qui parle, et les animaux ont tous la faculté de se transformer en êtres hybrides doués de paroles et de conscience une fois la nuit tombée. Tout cela, c’est grâce aux pouvoirs de Shîna qui fut maudit par une entité dans sa jeunesse et si ce dernier veut retrouver apparence humaine, il doit réparer ses erreurs et faire de son établissement un zoo attractif et populaire. Hana n’est pas au bout de ses surprises…
Kohei Horikoshi n’est pas un mangaka que les Français connaissent. Au Japon, Crazy Zoo fut sa première série, publiée entre 2010 et 2011 dans le Shônen Jump, avant de s’arrêter à son cinquième volume très certainement par faute de succès. Outre les différents one-shot publiés dans les magazines Shueisha ainsi qu’un diptyque intitulé « Sensei no Bulge », le mangaka a vu son succès monter en flèche tout récemment avec Boku no Hero Academia qui pourrait bien être, à l’avenir, la nouvelle étoile du magazine qui a vu grandir en ses pages Dragon Ball, One Piece et tant de shônen réputés. Crazy Zoo aura donc éventuellement, plus tard, une place emblématique dans la carrière de l’auteur puisque constituera son premier essai sur une série.
L’histoire de Crazy Zoo est déjantée au possible. Durant les cinq volumes, Kohei Hirokoshi montre son ambition de créer une série d’action, mais pas trop sérieuse non plus, ce qui se ressent énormément par la formule des animaux capables de s’humaniser et de se battre. Outre le premier tome qui sert d’introduction en plantant les différents personnages principaux en soulevant l’intrigue farfelue ainsi que le caractère de Shîna, le charismatique directeur du zoo Omagadoki, la suite prendra une tournure plus convenue en proposant des batailles face à d’autres établissements animaliers. Ce qui saute aux yeux, c’est évidemment que l’auteur suit un schéma pas très surprenant dans le manga d’action, mais il parvient à développer tout un univers barré donnant à tous ses personnages une aura attachante, alliés comme ennemis. C’est bien par ces personnages, hybrides, à l’instar de la recette du manga, que le titre parvient à nous séduire. Nous avons du mal à considérer ces animaux comme des humains à part entière, mais ces derniers agissent bien comme de véritables personnages en se questionnant et en évoluant. Tous évoluent autour de Hana, l’une des rares humaines de la série qui représente le protagoniste classique, maladroit au départ, presque agaçant, qui va heureusement évoluer et aller de l’avant jusqu’à devenir elle aussi très attachante.
L’intrigue de la série tourne autour de la malédiction de Shîna qui ne pourra être levée qu’à condition qu’il accomplisse son devoir envers la nature en donnant du prestige à son établissement qui deviendrait un lieu où l’Animal serait respecté et aimé de bien des Hommes. Au fil des arcs, différentes informations viennent enrichir le concept de la malédiction, mais malheureusement, la série n’est pas assez longue pour donner tous les éléments de réponse et apporter une conclusion définitive. Ce n’est pas l’auteur qu’il faut blâmer pour cela, et celui-ci tente d’introduire, même la fin approchant, quelques indices supplémentaires pour indiquer les lignes directives qu’il aurait voulu emprunter. Nous avons, une fois encore, le parfait exemple de série à très grand potentiel, mais qui fut annulée avant d’avoir pu montrer tout ce qu’elle avait dans le ventre.
Kohei Horikoshi brille d’un style qui lui est propre et qui nous surprend dès le premier tome. Le mangaka ne veut pas faire les choses de manière trop classiques, même si on pourrait qualifier son titre de manga d’action conventionnel malgré un côté débridé. Ses personnages sont, pour la quasi-totalité, des chimères et c’est sur ces designs hybrides que le maître se fait plaisir et se montre particulièrement inventif. Voilà sans doute l’un des éléments qui nous permet de nous attacher aux protagonistes, aux allures humanoïdes, mais présentant de fortes particularités animales : leurs apparences sont excentriques et tous sont reconnaissables.
A côté de ça règnent des combats dynamiques où les coups pleuvent volontiers et donnent un rendu particulièrement violent. Si un relève un peu de confusion dans les découpages des joutes, entachant légèrement la narration, les duels de Crazy Zoo sont esthétiquement très réussis si bien qu’on ne regrette jamais la tournure prise par le mangaka après le premier tome. Entre des concepts si décalés et des affrontements visuellement accrocheurs, la série ne manque pas d’arguments pour séduire. L’édition de Delcourt est de très bonne facture, tant dans l’objet livre que dans l’adaptation elle-même. Les volumes respectent le format shojo et shônen habituel de l’éditeur tout en entretenant une qualité d’impression convaincante. La traduction est aussi sans bémol malgré quelques coquilles qui se sont glissées ci et là, mais restent suffisamment discrètes pour ne pas gêner notre lecture. Reste alors une petite interrogation sur la traduction du titre qui aurait pu simplement donner « Zoo Omagadoki » conformément au nom original de la série. Néanmoins, notre titre français soulève l’ambiance décalée de l’œuvre, ce qui n’est peut-être pas si mal.
Crazy Zoo a beau faire partie de ces œuvres annulées par faute de succès, le titre relève néanmoins le talent d’un jeune auteur qui commence à percer. Entre concepts farfelus, personnages attachants et combats endiablés, ces cinq volumes se dévorent aisément. La première œuvre de Kohei Horikoshi assume donc un statut de petit shônen très divertissant qui aurait pu aller encore plus loin si on lui avait laissé le temps.
Kohei Horikoshi n’est pas un mangaka que les Français connaissent. Au Japon, Crazy Zoo fut sa première série, publiée entre 2010 et 2011 dans le Shônen Jump, avant de s’arrêter à son cinquième volume très certainement par faute de succès. Outre les différents one-shot publiés dans les magazines Shueisha ainsi qu’un diptyque intitulé « Sensei no Bulge », le mangaka a vu son succès monter en flèche tout récemment avec Boku no Hero Academia qui pourrait bien être, à l’avenir, la nouvelle étoile du magazine qui a vu grandir en ses pages Dragon Ball, One Piece et tant de shônen réputés. Crazy Zoo aura donc éventuellement, plus tard, une place emblématique dans la carrière de l’auteur puisque constituera son premier essai sur une série.
L’histoire de Crazy Zoo est déjantée au possible. Durant les cinq volumes, Kohei Hirokoshi montre son ambition de créer une série d’action, mais pas trop sérieuse non plus, ce qui se ressent énormément par la formule des animaux capables de s’humaniser et de se battre. Outre le premier tome qui sert d’introduction en plantant les différents personnages principaux en soulevant l’intrigue farfelue ainsi que le caractère de Shîna, le charismatique directeur du zoo Omagadoki, la suite prendra une tournure plus convenue en proposant des batailles face à d’autres établissements animaliers. Ce qui saute aux yeux, c’est évidemment que l’auteur suit un schéma pas très surprenant dans le manga d’action, mais il parvient à développer tout un univers barré donnant à tous ses personnages une aura attachante, alliés comme ennemis. C’est bien par ces personnages, hybrides, à l’instar de la recette du manga, que le titre parvient à nous séduire. Nous avons du mal à considérer ces animaux comme des humains à part entière, mais ces derniers agissent bien comme de véritables personnages en se questionnant et en évoluant. Tous évoluent autour de Hana, l’une des rares humaines de la série qui représente le protagoniste classique, maladroit au départ, presque agaçant, qui va heureusement évoluer et aller de l’avant jusqu’à devenir elle aussi très attachante.
L’intrigue de la série tourne autour de la malédiction de Shîna qui ne pourra être levée qu’à condition qu’il accomplisse son devoir envers la nature en donnant du prestige à son établissement qui deviendrait un lieu où l’Animal serait respecté et aimé de bien des Hommes. Au fil des arcs, différentes informations viennent enrichir le concept de la malédiction, mais malheureusement, la série n’est pas assez longue pour donner tous les éléments de réponse et apporter une conclusion définitive. Ce n’est pas l’auteur qu’il faut blâmer pour cela, et celui-ci tente d’introduire, même la fin approchant, quelques indices supplémentaires pour indiquer les lignes directives qu’il aurait voulu emprunter. Nous avons, une fois encore, le parfait exemple de série à très grand potentiel, mais qui fut annulée avant d’avoir pu montrer tout ce qu’elle avait dans le ventre.
Kohei Horikoshi brille d’un style qui lui est propre et qui nous surprend dès le premier tome. Le mangaka ne veut pas faire les choses de manière trop classiques, même si on pourrait qualifier son titre de manga d’action conventionnel malgré un côté débridé. Ses personnages sont, pour la quasi-totalité, des chimères et c’est sur ces designs hybrides que le maître se fait plaisir et se montre particulièrement inventif. Voilà sans doute l’un des éléments qui nous permet de nous attacher aux protagonistes, aux allures humanoïdes, mais présentant de fortes particularités animales : leurs apparences sont excentriques et tous sont reconnaissables.
A côté de ça règnent des combats dynamiques où les coups pleuvent volontiers et donnent un rendu particulièrement violent. Si un relève un peu de confusion dans les découpages des joutes, entachant légèrement la narration, les duels de Crazy Zoo sont esthétiquement très réussis si bien qu’on ne regrette jamais la tournure prise par le mangaka après le premier tome. Entre des concepts si décalés et des affrontements visuellement accrocheurs, la série ne manque pas d’arguments pour séduire. L’édition de Delcourt est de très bonne facture, tant dans l’objet livre que dans l’adaptation elle-même. Les volumes respectent le format shojo et shônen habituel de l’éditeur tout en entretenant une qualité d’impression convaincante. La traduction est aussi sans bémol malgré quelques coquilles qui se sont glissées ci et là, mais restent suffisamment discrètes pour ne pas gêner notre lecture. Reste alors une petite interrogation sur la traduction du titre qui aurait pu simplement donner « Zoo Omagadoki » conformément au nom original de la série. Néanmoins, notre titre français soulève l’ambiance décalée de l’œuvre, ce qui n’est peut-être pas si mal.
Crazy Zoo a beau faire partie de ces œuvres annulées par faute de succès, le titre relève néanmoins le talent d’un jeune auteur qui commence à percer. Entre concepts farfelus, personnages attachants et combats endiablés, ces cinq volumes se dévorent aisément. La première œuvre de Kohei Horikoshi assume donc un statut de petit shônen très divertissant qui aurait pu aller encore plus loin si on lui avait laissé le temps.
De cicipouce [3180 Pts], le 23 Février 2015 à 19h29
Ca ressemble à un Alice au Pays des merveilles sous acide !! Je passe mon tour!!
De Nintenn [1565 Pts], le 08 Février 2015 à 20h36
A l'occaz je regarderai en rayon ce qu'il vaut
De peachgirll [7837 Pts], le 08 Février 2015 à 19h41
J'ai justement acheté le premier tome. Je vais lire ça ce soir!
De Dim12 [4930 Pts], le 08 Février 2015 à 18h41
Une très bonne série Bobmorlet, enfin un très bon 1er tome pour ma part ^^'