Jeux Video Test - Pokémon Y
Après le test de Pokémon X par Takato ce matin, voici le test de Pokémon Y par Koiwai. Au final, les deux tests se rejoignent-ils dans les qualités et les défauts de cette nouvelle génération ?
17 ans. 17 ans déjà que perdure la licence Pokémon, une saga qui, au fil de ses générations de jeux, a su se renouveler sans se trahir, histoire d'acquérir un nouveau public tout en continuant de séduire les joueurs plus anciens (votre serviteur de 26 ans en est la preuve). Après avoir connu le Gameboy, la GBA, puis la DS, la saga développée par Game Freak s'attaque désormais pour la première fois à la 3DS, avec la ferme intention de réinventer une nouvelle fois les bases. Alors que Pokémon X & Y ont déjà battu bon nombre de records de la saga en seulement un mois de commercialisation, peut-on dire que le contrat est rempli ?
A chaque nouveau jeu Pokémon son pays à explorer, un pays à chaque fois vaguement inspiré d'une nation existant réellement. Dans Pokémon Y, vous voici propulsé à Kalos, une contrée qui puise ses sources dans notre cher pays, la France (cocorico !). Mais attention, hein, quand on dit que l'inspiration est vague, il faut plutôt comprendre qu'il s'agit d'une inspiration fantasmée, portée par des villes nous renvoyant à nos plus beaux clichés. Ainsi trouverez-vous à l'ouest Crom'lach et ses menhirs rappelant Carnac, ou encore Yantreizh (nom à consonance bretonne) et sa tour inspirée du Mont Saint-Michel, au Nord Romant-sous-bois et ses forêts humides (une représentation des forêts d'Ardennes, peut-être), à l'est Mozheim vaguement inspirée d'une ville type d'Alsace (très vaguement) ou Auffrac-les-Congères sans doute inspiré des Alpes, dans les terres centrales Fort-Vanitas (un nom rappelant la vanité des Français ? Allons, pensez-vous ^_^) et son palais évoquant les châteaux de la Loire... Tous les plus beaux clichés sont là, le top étant la plus grande ville de ce nouveau monde, Illumis, avec sa grande tour (Eiffel) centrale et ses nombreux (et inutiles dans le jeu) cafés, apparemment typiques de Paris et de France. Et comme tout cela est magique, les développeurs ont même pensé à inclure un système de pourboires, lui aussi royalement inutile dans le jeu, mais qui fait bien français dans tout ce que ça a de plus reluisant. Une France fantasmée, vous dit-on.
C'est donc dans une moitié de France (oui, puisque seule la moitié Nord a été représentée... Si vous vouliez vous promener sur la Côte d'Azur, c'est raté) fantasmée que vous évoluerez. Après votre première rencontre avec le professeur Platane (le prof Pokémon de cette nouvelle génération, donc), la première nouveauté se montre déjà à vous, avec la possibilité de choisir le look de votre personnage : couleur de peau, coiffure... et c'est à peu près tout pour l'heure. Mais en réalité, par la suite, cet aspect n'évoluera pas beaucoup : certes, vous pourrez aller chez le coiffeur, et acheter bon nombre de vêtements dans diverses boutiques de fringues au fil de votre aventure, histoire d'enfin trouver votre propre look d'enfer qui déchire trop... Mais dites-vous que côté look, on a quand même des goûts assez kitchs chez Game Freak, et du côté des garçons en particulier on ne s'est pas trop foulé (seulement trois coiffures différentes, outch). Bref, voici déjà une nouveauté fort appréciable, mais qui aurait mérité un peu plus d'approfondissement.
Mais revenons à nos moutons. Après avoir choisi le look de départ de votre personnage, vous voici en route pour faire vos premiers pas, et pour rencontrer vos habituels compagnons de route. Et cette fois-ci, ce n'est pas un compagnon/rival que vous aurez, ni deux comme dans Pokémon Noir & Blanc. Non, vous aurez pas moins de 4 compagnons ! La dénommée Sannah qui jouera un peu le même rôle que Bianca dans Pokémon Noir & Blanc, à savoir la potiche un peu inutile et bête mais infiniment gentille et qui passe son temps à faire "hi hi". Tierno, un cas soc... hum, un brave garçon rêvant de monter une troupe de poké-danseurs et s'exprimant donc souvent en dansant (heureusement qu'il veut pas devenir catcheur). Trovato, le petit génie ayant pour but ultime de remplir le pokédex. Et l'habituel(le) rival(e), une fille nommée Serena si vous incarnez un garçon, ou un mec baptisé Kalem si votre personnage est féminin.
Vous croiserez régulièrement tout ce beau monde au fil de votre aventure. Ils viendront vous aider à certains moments, vous provoquer en duel à d'autres... Si certains comportements auront de quoi irriter (personnellement, j'ai eu envie plus d'une fois de carboniser Sannah quand elle pousse ses "hi hi"), ce nombre plus importants d'amis de départ tend à rendre le parcours plus attractif, plus vivant, d'autant que chaque caractère de la petite bande est bien différent (au point d'être totalement cliché, mais bon, on est dans Pokémon, ne l'oublions pas).
Bref. Après avoir fait leur connaissance, vous voila fin prêt à commencer pour de bon l'aventure. Une fois votre pokémon starter choisi et l'habituel tutoriel impossible à éviter fait (des fois qu'après 17 ans de jeu, certains d'entre vous ne sauraient toujours pas comment utiliser une poké ball), les choses sérieuses commencent, vos premiers combats contre des pokémon sauvages arrivent, et vous vous rendrez vite compte d'un aspect déjà présent dans la précédente génération : dès le départ, vous n'aurez pas uniquement des pokémon nouvelle génération, mais vous pourrez également capturer des créatures issues des jeux précédents. Toutes les générations sont mélangées dès le début du jeu, ce qui est franchement une excellente chose. Mais cela implique également autre chose : là ou les jeux précédents avaient tendance à rendre certains types plus rares en début de jeu, ici vous aurez largement les moyens de débusquer quasiment tous les types de pokémon dès les premières heures, ce qui vous permettra d'avoir dès le début une équipe très variée... au risque d'annihiler toute difficulté dans le jeu, car bien souvent (toujours, en fait), vous aurez sans problème le type vous permettant de dégommer sans mal chaque champion d'arène. Si Pokémon n'a jamais été une saga difficile, Game Freak a encore facilité les choses à tel point que normalement vous ne serez jamais coincé face à un adversaire trop fort. Le meilleur exemple de cette facilité voulue réside d'ailleurs dans un objet habituel de la saga : le fameux Multi Exp, celui qui, lorsqu'il est tenu par un pokémon de votre équipe, lui permettait auparavant à lui, et à lui seul, de partager les points d'expérience avec le pokémon combattant, afin de l'aider à gagner des niveaux plus vite. Hé bien ici, le Multi Exp devient un objet à activer directement dans votre inventaire, et qui s'applique à tous les pokémon de votre équipe, permettant donc à tous vos pokémon de gagner de l'expérience à chaque combat. Inutile de vous préciser qu'avec un tel système, votre équipe à vite fait de gagner en expérience, au point que vos bestioles risquent fort d'avoir plusieurs niveaux de plus que chaque champion d'arène ou que la Ligue Pokémon elle-même. Personnellement, sans chercher à faire du level up sur mes pokémon, je me suis retrouvé à one-shoter tous les champions d'arène, et idem pour quasiment tous les maîtres de la Ligue, puisque mes créatures avaient facilement 15-20 niveaux de plus qu'eux... Non, vraiment, à force d'avoir voulu faciliter le jeu, Game Freaks a carrément annihilé toute difficulté. Le manque d'enjeux se fait ressentir, mais en contrepartie, pour vous consoler, dites-vous que cela vous permet en parallèle de mieux vous attarder sur le peaufinage votre équipe-type.
Ainsi progresse-t-on dans le jeu sans difficulté, mais en prenant quand même le temps de profiter des nombreuses richesses de Kalos, une nation décidément grande, très grande, au point que pour l'explorer de fond en comble, votre pokédex, pour la première fois dans la saga, est divisé en trois parties distinctes : la côte (à l'ouest), les monts (à l'est), et le centre (sérieusement, je dois vraiment vous dire où il se situe ?). Les villes, les lieux-dits et les grottes sont nombreux, sont extrêmement variés et ont chacun leur propre architecture, les décors sont franchement bien utilisés, ont des particularités propres (une route marécageuse où l'on s'enfonce facilement, un chemin désertique où le vent souffle très fort, la grotte miroitante remplie de miroirs où l'on se reflète...) et permettent quelques éléments spécifiques. Par exemple, gravir les montagnes de Roche-sur-Gliffe vous demandera d'être à dos de Rhinocorne, passer une route très enneigée vous obligera à grimper sur un Blizzaroi... ce qui est on ne peut plus plaisant.
Mais il y a un mais. Kalos apparaît comme une nation gigantesque, aux lieux très diversifiés. Et pourtant, il ne vous faudra pas plus de temps que sur les précédents jeux de la saga pour en faire un premier tour. La raison ? Elle est simple : des routes et grottes malheureusement plus courtes que d'habitude entre chaque ville, et qui ne posent pas spécialement de grosses embûches. Là où auparavant on pouvait galérer un petit peu, déplacer pas mal de rochers ou utiliser pas mal de potions ou autres avant d'atteindre une nouvelle ville, ici on a vite fait le tour des routes et grottes. Certains lieux prometteurs s'avèrent même extrêmement décevants. Ainsi, on reste un peu amer quand on découvre que la tour de Yantreizh est entièrement vide alors qu'on s'attendait à y effectuer pas mal de combats avant d'en atteindre le sommet. De même, l'aquarium se résume à une pièce et une vitre inutiles, ce qui frustre franchement quand on a connu le superbe Aquatube des précédents jeux.
Bref, malgré quelques déceptions, on sent globalement qu'un gros travail a été fait pour diversifier les lieux, et c'est d'autant plus plaisant que les graphismes suivent ces évolutions. Et parlons-en plus en détails, des graphismes. Si Pokémon n'a jamais été une saga privilégiant les graphismes, il faut souligner qu'ici, Game Freak a eu à coeur de marquer le passage à la 3DS. Déjà visible par endroits dans la précédente génération, la 3D devient ici beaucoup plus présente, et plus poussée (et voir certaines nageuses ou filles en kimono en 3D, c'est chouette... hum). Les détails sont plus nombreux que ce soit dans les lieux ou au niveau des personnages, il y a une notion de profondeur, les personnages se déplacent de façon moins balisée (vous n'aurez désormais aucun mal à vous déplacer en diagonale sur l'écran, hourra !)... et au coeur de tout ceci, le développeur a apporté un soin particulier à la ville d'Illumis. Réellement gigantesque (il vous faudra quelques heures pour l'explorer), la capitale de Kalos bénéficie d'une 3D plus poussée que les autres villes, pour une immersion totale, et renferme bon nombre de coins à explorer, où vous pourrez même trouver des dresseurs à combattre de manière régulière. Seul défaut : des déplacements parfois difficiles dans cette ville, la faute à une caméra pas toujours intelligente.
Du côté des combats aussi, les choses ont été considérablement revues à la hausse. Chaque imagerie des pokémon a été retravaillée, et chacun d'eux possède désormais sa petite palette de mouvements variant selon leurs attaques ou selon les coups qu'ils se prennent. Les plus sadiques seront même ravis de voir que chaque pokémon a une petite animation d'évanouissement quand il est mis K.O. Et voir un Nanméouïe tomber K.O, ça n'a pas de prix. Quant aux cris des différentes bestioles, ils ont eux aussi été revus à la hausse, même si le tout reste encore et toujours plus ou moins audible, hormis pour Pikachu qui bénéficie de sa voix de l'anime.
Et bien sûr, certains décors (comme certaines grottes) mais aussi la plupart des combats utilisent la 3D stéréoscopique propre à la 3DS, pour un rendu qui, là, apparaît beaucoup plus gadget.
D'autres nouveautés sont évidemment de la partie. La plus importante d'entre elles, c'est évidemment l'apparition d'un nouveau type : le type Fée, qui vient chambouler de belle manière le tableau des types en se révélant notamment très utile contre certains types qui manquaient un peu de faiblesses. Les types Dragon et Ténèbres n'ont qu'à bien se tenir ! L'apparition de ce nouveau type s'accompagne bien sûr de nouvelles attaques spécifiques, bien qu'assez peu nombreuses au final, ainsi que d'un reclassement de certains pokémon des anciennes générations. Si je vous dis que Mélofée est une fée, vous me croyez ?
Quant aux nouveaux pokémon, on a affaire à une sixième génération qui est la plus petite de la saga, puisque le nombre de nouvelles bébêtes n'est que de 69 (je ne commenterai pas ce nombre, pas la peine d'insister). Bien sûr, il y en a un peu dans tous les types, et globalement il s'avèrent intéressants et réussis, bien que certains soient toujours nourris au LSD. Après le pokémon cornet de glace de Noir & Blanc, voici le pokémon trousseau de clés. Et évitons de parler du légendaire Zygarde, sorte de gros vers qui ne ressemble à rien.
Quelques nouveautés sont aussi à se mettre sous la dent du côté des combats. Désormais, certains pokémon sauvages ont pour particularité d'apparaître en groupe, histoire de poser un peu plus de problèmes. Et ma foi, brûler d'un coup tout un groupe de Chétiflor a quelque chose de jouissif. Ensuite, le fait de posséder dans votre équipe des créatures de type Vol vous permettra d'enclencher certains duels spécifiques : les combats aériens, où seuls des pokémon volants peuvent s'affronter, ce qui est une nouveauté plutôt sympathique. Plus loin dans le jeu, il vous sera même possible d'affronter un dresseur ayant pour particularité d'inverser l'efficacité de tous les types, ce qui est franchement intéressant. Par contre, les combats rotatifs et trio, apparus dans les précédents jeux, se retrouvent quant à eux cantonnés à quelques combats payants dans des restaurants.
Le système de baies est toujours présent et s'avère lui aussi plus poussé : les types de baies sont toujours plus nombreux, ont des utilités très diverses, et il est possible de les mélanger pour obtenir toujours plus de sortes différentes.
Du côté des déplacements, maman est désormais une has been. Elle aura beau, comme dans chaque jeu, vous donner une paire de chaussures de sports au début de votre aventure, vous risquez fort de la balancer vite fait au profit des rollers, nouveau moyen de déplacement qui permet de bouger beaucoup plus vite et de manière précise grâce à une bonne utilisation du joystick directionnel de la 3DS. Ce nouveau moyen de déplacement, désactivable quand on veut (il suffit de ne pas utiliser le joystick, en fait) s'accompagne d'une petite quête dans le jeu, qui consiste à débloquer quelques figures, ou tricks, somme toute extrêmement basiques et guère passionnants. Personnellement, j'ai fini cette quête des tricks sans même m'en rendre compte, c'est dire...
Les nouveautés se passent aussi sur l'écran du bas de votre 3DS, dédié à une multitude d'excellentes choses.
La Poké-récré se présente comme une sorte de Tamagotchi (si vous n'avez pas connu les Tamagotchi, je me sentirai vraiment, vraiment vieux...), où, pour gagner l'affection de votre pokémon et le rendre plus gai (ce qui sera très utile pour certaines évolutions), il vous sera possible d'effectuer trois mini-jeux avec lui (ballons rebondissants, puzzle, et attrape-baies), de le nourrir de pofiteroles (des gâteaux aux couleurs toutes mimi avec plein de crème... C'est qu'un pokémon, ça se nourrit super mal) ou tout simplement de le caresser. Et qu'on se le dise, rien de mieux que de papouiller un bon gros Miasmax bien puant. Cerise sur le gâteau, vous pourrez gagner ou vous faire offrir par les pokémon d'autres joueurs en ligne des objets aux couleurs kitchs pour décorer l'écran d'accueil de votre Poké-récré, c'est-y pas merveilleux ?
Le Système de Perfectionnement Virtuel, ou SPV, est intéressant en ceci qu'il vous permet de façonner vos créatures selon les capacités que vous voulez privilégier chez lui. Par le biais de mini-jeux redondants et, il faut le dire, un peu gonflants sur la longueur (mais qui vous permettent aussi de gagner différents cadeaux dont des pierres évolutives, chose non négligeable), mais aussi en tapant dans des sacs de sable, il vous sera possible de modeler les futures capacités de vos pokémon. Vous voulez vous faire une bestiole ultra rapide et avec une attaque spé de ouf ? Il vous suffira de privilégier ces deux éléments dans le SPV de votre pokémon, au détriment du reste, et il gagnera ensuite ces éléments dans le jeu en montant en niveaux. S'il est assez long et répétitif de façonner vos pokémon ainsi, cette nouveauté est franchement intéressante, car elle permet de renforcer l'aspect stratégique de votre équipe.
Enfin, l'écran multijoueurs est peut-être, à mes yeux, la plus belle prouesse de Game Freak sur le jeu. Car pour le coup, le développeur a pensé à tout en offrant en un seul coup de stylet une multitude d'interactions possibles avec les autres joueurs du monde entier. En un coup de stylet, vous vous retrouvez connecté avec le monde entier, pour effectuer un combat, faire des échanges, partager les vidéos dresseur toutes moisies (allez, avouez, vous êtes comme moi, vous n'avez aucun talent) que vous aurez faites, dire tout simplement bravo (ce qui est inutile, mais rigolo), partager avec qui vous voulez des O-Auras (des bonus de tous types - capture, gain d'expérience, gain d'argent... - que vous activez pendant un temps donné), ou encore effectuer des échanges miracles, ce qui consiste à envoyer en échange un pokémon de votre choix à un inconnu quelque part dans le monde, qui vous envoie lui aussi un pokémon de son choix, que vous ne choisissez pas et ne connaissez pas avant que l'échange n'ait lieu. Vous verrez, échanger des Fouinette niveau 3 contre des Roucoul niveau 2, ça devient vite excitant et addictif. L'un des avantages, c'est que ça facilite grandement les échanges ainsi que la variété de numéros ID dans votre pokédex (ce qui est franchement utile pour l'incontournable loterie ID).
Bref, le multijoueurs est une pépite. Exploitant parfaitement les spécificités en ligne de la 3DS, il vous offre un grand nombre de possibilités en seulement quelques coups de stylet. Le jeu a été réellement pensé pour le multijoueurs, et celui-ci devient très vite addictif, même pour celles et ceux qui n'ont jamais été branchés multi (j'en fais partie).
La dernière nouveauté importante à évoquer, c'est celle qui a fait le plus de bruit avant la sortie du jeu : les méga-évolutions. Au fil de l'aventure, vous découvrirez cette spécificité : par le biais de pierres nommées les méga-gemmes, certains pokémon (visiblement une trentaine au total sur toutes les générations) peuvent connaître une ultime forme d'évolution, qui ne dure que le temps des combats si on l'active. Ces formes ultimes, les méga-évolutions, confèrent aux pokémon méga-évolués divers bonus : renforcement de certaines capacités (vitesse, attaque, défense), obtention d'un deuxième type, renforcement du type de départ... Et le tout s'accompagne évidemment d'un look retravaillé pour les bestioles, look le plus souvent réussi (Méga-Absol, mon amour).
Si l'on pouvait craindre que ce nouveau concept renforce de manière exagérée la puissance des pokémon concernés, ce n'est heureusement pas le cas. De plus, Game Freak a su rester raisonnable en n'accordant cette particularité qu'à une infime partie des créatures.
Au final, le concept des méga-évolutions ne prend pas trop de place, apporte juste ce qu'il faut de renouvellement, et est d'autant plus intéressant qu'il est en lien direct avec le scénario du jeu.
Aaaah, le scénario du jeu... L'un des derniers points qu'il reste à aborder, et aussi l'un des points les plus décevants. Celui-ci met d'ailleurs du temps à démarrer. Comme toujours, il sera question de réduire à néant les projets d'une sombre Team aux terribles desseins, ici la Team Flare, des gros kékés qui se pensent hyper classes en s'habillant en rouge fluo, au point de vite devenir totalement ridicules et pas très crédibles. Cette Team, il faudra attendre un bon moment avant de la voir apparaître concrètement pour la première fois, mais elle reste pendant longtemps mystérieuse dans ses objectifs exacts, d'autant que l'identité de son chef se veut elle aussi énigmatique pendant un bon moment, même si on la devine très vite (certains détails ne trompent pas). Et à force de vouloir entretenir le mystère, Game Freak en oublie de distiller par-ci par-là des bribes d'informations pour nous aider à y voir plus clair. Dans Pokémon Noir & Blanc, les nombreuses apparitions du charismatique N permettaient d'approfondir petit à petit une certaine réflexion sur la relation entre humain et pokémon. Ici, on reste dans le flou pendant longtemps, on sait juste que les desseins de la Team Flare ont un lien avec les méga-évolutions, avant que tout ne se précipite vers la fin sans qu'on ait le temps de tout bien cerner. C'est vraiment dommage, car dans le fond, le scénario de ce nouveau volet était peut-être le plus ambitieux et le plus sombre car il y est question de trahison, de mort, et même de disparition totale des pokémon, il aborde vaguement des axes comme la diminution de ressources de la planète et les méfaits d'une ancienne guerre sur le coeur des hommes, et il offre un méchant joliment ambivalent car pas foncièrement mauvais (il a juste pris une mauvaise route après une réflexion franchement intelligente), mais tout est malheureusement raconté de façon bancale, à la va-vite, et certains personnages-clés n'apparaissent que trop rarement pour qu'on les trouve réellement touchants : franchement, l'énigmatique géant A.Z, qui avait tout pour être aussi charismatique que N dans Pokémon N&B, est malheureusement trop peu exploité au fil de l'aventure.
Quand on finit le scénario, on a donc un peu l'impression de ne jamais être entré dedans. Dommage.
Enfin, les autres faiblesses du jeu résident principalement dans l'après Ligue Pokémon... qui s'avère plutôt vide.
Il faut pourtant commencer par souligner que pour la première fois dans la saga, vos talents de Maître de la Ligue sont réellement reconnus et mis en valeur, via une jolie cinématique de fin, mais aussi via les dialogues de certains personnages par-ci par-là par la suite, qui vous reconnaîtront en tant que Maître.
Batisques, la ville débloquée après la Ligue, s'avère petite, il n'y a rien à y explorer, et elle permet simplement de retrouver votre rival(e) avec lequel vous pourrez vous battre une fois par jour, d'effectuer des combats en chaîne dans la maison de combat, et de dénicher divers pokémon dans le Safari des Amis.
C'est devenu une habitude, le fait de remporter la ligue vous permettra de débloquer le pokédex national, et il ne tiendra alors qu'à vous de repartir sur les routes de Kalos pour dénicher les différents pokémon de ce pokédex enrichi, mais aussi pour trouver les différentes méga-gemmes cachées à divers endroits du pays. Mais cela ne suffit pas, la faute au petit nombre de méga-gemmes, mais aussi au manque de nouvelles choses à explorer. Bien souvent dans Pokémon, le fait d'avoir récupéré toutes les CS nous pousse ensuite à refaire un tour de la carte afin d'explorer les lieux qui étaient auparavant inaccessibles, mais le problème est qu'ici, les dits lieux sont peu nombreux. Pire, certains lieux que l'on avait hâte d'explorer sont de véritables pétards mouillés. Par exemple, la Grotte Inconnue, l'habituelle grotte accessible seulement après avoir vaincu la Ligue et où vous attend toujours un pokémon légendaire bien tapi tout au fond, est d'une pauvreté affligeante : là où Game Freaks nous avait habitués à galérer un peu dans la grotte avant d'atteindre le légendaire, le développeur nous pond cette fois-ci une grotte ne comportant qu'une seule pièce au centre de laquelle attend bêtement la créature. Même topo pour l'Antre Néréen et la Grotte Néant, des cavernes d'une pièce où vous n'aurez qu'un truc à faire et basta.
Déception aussi du côté le la Ligue quand on l'affronte à nouveau : le développeur nous avait habitués à augmenter le niveau des pokémon des maîtres après qu'on les a battus une première fois, mais cette fois-ci ce n'est pas le cas.
Quant à vos amis de départ, hormis votre rival(e) que vous pouvez recombattre, les autres s'avèrent globalement inutiles, hormis pour vous distribuer quelques objets.
Enfin, du côté des pokémon légendaires débloqués après la Ligue, ce n'est pas folichon non plus. Alors que Game Freak nous avait habitués à un trop grand nombre de légendaires au point que le terme de légendaire en perdait son sens, cette fois-ci c'est le contraire : du fait du faible nombre de nouvelles créatures dans cette sixième génération, il n'y a que trois nouveaux légendaires, dont deux, Xerneas et Yvelthal, sont exclusifs à X pour l'un et Y pour l'autre. Le troisième, Zygarde, rappelons-le, aurait mieux fait de ne pas exister tant il est moche. Pour le reste, un légendaire dans la Grotte inconnue, un piaf pas facile à choper, et c'est tout. Mine de rien, ce manque de légendaires nuit aussi à l'exploration dans le jeu. Souvenons-nous des galères pour en faire apparaître certains dans les précédents opus...
Toutefois, après la Ligue, n'hésitez surtout pas à partir revisiter Illumis, décidément une ville à part dans Kalos, puisqu'elle vous offrira une quête annexe franchement sympathique car bien badass, poussant à explorer plus en profondeur la ville, mais malheureusement trop courte et aboutissant sur pas grand chose.
Il ne reste alors plus qu'à visiter régulièrement les différents lieux de combat, à aller gagner son pain quotidien dans l'hôtel d'illumis, à s'acharner à remplir son pokédex, et autres petites choses sans grande importance.
Graphismes :
Pour la première fois, Game Freak a tout retravaillé d'un bout à l'autre, marquant ainsi une arrivée réussie sur 3DS. Pays très diversifié, mouvements plus fluides, graphismes en 3D réussis, combats beaucoup plus dynamique... On est tout de même loin des plus beaux jeux de la console, mais c'est là une évolution nette et une franche réussite, le seule point faible étant les quelques difficultés de déplacement dans la ville d'Illumis.
Jouabilité :
On ne change pas un système qui gagne. Dès la première génération de jeux Pokémon, Game Freak avait su trouver un gameplay très facile à prendre en main et addictif, pour ne jamais s'en séparer par la suite. On retrouve donc ici les mêmes mécaniques, qui parvient plus à très bien intégrer les nouveautés comme l'activation des méga-gemmes.
Durée de vie :
Si le pays de Kalos paraît beaucoup plus vaste sur la carte et donc beaucoup plus long à parcourir, dans les faits il vous faudra finalement à peu près le même temps que d'habitude pour boucler le scénario et la Ligue Pokémon, la faute, à des routes et grottes plus rapides à parcourir, et à une facilité grandement accrue (si bien que le niveau de difficulté est désormais de 0%). La grosse déception vient de l'après Ligue Pokémon, qui manque cruellement de petites quêtes annexes. Il vous reste alors à remplir avec acharnement votre pokédex (ce qui ne s'annonce pas facile pour l'instant, de nombreuses créatures étant indisponibles dans les deux jeux, en attendant la mise en place de la Banque Pokémon fin décembre), et à profiter de la véritable pépite qu'est le multijoueurs, excellemment pensé !
Bande-son :
La bande-son des jeux Pokémon s'améliore toujours un peu au fil des épisodes, et cette nouvelle génération n'échappe pas à la règle. Les musiques sont globalement moins stridentes qu'elles ne l'ont parfois été par le passé, certains thèmes très jolis restent même facilement en tête en s'adaptant parfaitement aux situations (les musiques à la Ligue Pokémon, notamment, sont excellentes et très immersives) tandis que d'autres sont carrément envoûtants (bibi est fan du thème de Crom'lach et de ses accents légèrement celtes). S'il ont toujours de grosses lacune, les cris des pokémon se sont eux aussi améliorés, Game Freak offrant même un joli niveau de fan-service du côté de Pikachu.
Scénario :
L'une des plus grosses faiblesses du jeu. S'il paraissait difficile de passer après la très bonne histoire de Pokémon Noir & Blanc, Game Freak semble pourtant avoir voulu essayer cette tâche ardue, en vain. Cette nouvelle histoire est clairement ambitieuse, comporte d'excellentes idées, à commencer par l'ambivalence du chef de la Team Flare, mais quasiment tout est amené à la va-vite et expédié. Dommage.
En résumé :
Renouveler constamment le concept sans jamais changer les bases : la longévité de Pokémon tient sans doute en cet habile équilibre, et avec Pokémon Y (et X), les développeurs de Game Freak ont à nouveau su réussir la chose. Malgré des petits défauts comme la mauvaise exploitation du scénario ou la pauvreté des quêtes annexes et des lieux à explorer, tout le reste est parfaitement renouvelé. La refonte graphique complète offre une nouvelle expérience de jeu prenante dans l'univers de Kalos, les dans les combats et dans les déplacements. Les nouveautés viennent se glisser finement pour apporter ce qu'il faut. Et l'interactivité en multijoueurs exploite entièrement les spécificités de la 3DS. On attendait cette nouvelle génération comme un véritable renouveau, et c'est bien le cas !
Il ne reste désormais plus qu'à voir ce que Nintendo et Game Freak nous réservent par la suite... Uniquement la moitié Nord de la France reprise, seulement 69 nouveaux pokémon, une histoire qui pourrait réserver encore des surprises, quelques PNJ qui restent énigmatiques... Doit on s'attendre à voir la suite de tout ceci dans un Pokémon X2/Y2 ou un Pokémon A/Z ?
17/20
17 ans. 17 ans déjà que perdure la licence Pokémon, une saga qui, au fil de ses générations de jeux, a su se renouveler sans se trahir, histoire d'acquérir un nouveau public tout en continuant de séduire les joueurs plus anciens (votre serviteur de 26 ans en est la preuve). Après avoir connu le Gameboy, la GBA, puis la DS, la saga développée par Game Freak s'attaque désormais pour la première fois à la 3DS, avec la ferme intention de réinventer une nouvelle fois les bases. Alors que Pokémon X & Y ont déjà battu bon nombre de records de la saga en seulement un mois de commercialisation, peut-on dire que le contrat est rempli ?
A chaque nouveau jeu Pokémon son pays à explorer, un pays à chaque fois vaguement inspiré d'une nation existant réellement. Dans Pokémon Y, vous voici propulsé à Kalos, une contrée qui puise ses sources dans notre cher pays, la France (cocorico !). Mais attention, hein, quand on dit que l'inspiration est vague, il faut plutôt comprendre qu'il s'agit d'une inspiration fantasmée, portée par des villes nous renvoyant à nos plus beaux clichés. Ainsi trouverez-vous à l'ouest Crom'lach et ses menhirs rappelant Carnac, ou encore Yantreizh (nom à consonance bretonne) et sa tour inspirée du Mont Saint-Michel, au Nord Romant-sous-bois et ses forêts humides (une représentation des forêts d'Ardennes, peut-être), à l'est Mozheim vaguement inspirée d'une ville type d'Alsace (très vaguement) ou Auffrac-les-Congères sans doute inspiré des Alpes, dans les terres centrales Fort-Vanitas (un nom rappelant la vanité des Français ? Allons, pensez-vous ^_^) et son palais évoquant les châteaux de la Loire... Tous les plus beaux clichés sont là, le top étant la plus grande ville de ce nouveau monde, Illumis, avec sa grande tour (Eiffel) centrale et ses nombreux (et inutiles dans le jeu) cafés, apparemment typiques de Paris et de France. Et comme tout cela est magique, les développeurs ont même pensé à inclure un système de pourboires, lui aussi royalement inutile dans le jeu, mais qui fait bien français dans tout ce que ça a de plus reluisant. Une France fantasmée, vous dit-on.
C'est donc dans une moitié de France (oui, puisque seule la moitié Nord a été représentée... Si vous vouliez vous promener sur la Côte d'Azur, c'est raté) fantasmée que vous évoluerez. Après votre première rencontre avec le professeur Platane (le prof Pokémon de cette nouvelle génération, donc), la première nouveauté se montre déjà à vous, avec la possibilité de choisir le look de votre personnage : couleur de peau, coiffure... et c'est à peu près tout pour l'heure. Mais en réalité, par la suite, cet aspect n'évoluera pas beaucoup : certes, vous pourrez aller chez le coiffeur, et acheter bon nombre de vêtements dans diverses boutiques de fringues au fil de votre aventure, histoire d'enfin trouver votre propre look d'enfer qui déchire trop... Mais dites-vous que côté look, on a quand même des goûts assez kitchs chez Game Freak, et du côté des garçons en particulier on ne s'est pas trop foulé (seulement trois coiffures différentes, outch). Bref, voici déjà une nouveauté fort appréciable, mais qui aurait mérité un peu plus d'approfondissement.
Mais revenons à nos moutons. Après avoir choisi le look de départ de votre personnage, vous voici en route pour faire vos premiers pas, et pour rencontrer vos habituels compagnons de route. Et cette fois-ci, ce n'est pas un compagnon/rival que vous aurez, ni deux comme dans Pokémon Noir & Blanc. Non, vous aurez pas moins de 4 compagnons ! La dénommée Sannah qui jouera un peu le même rôle que Bianca dans Pokémon Noir & Blanc, à savoir la potiche un peu inutile et bête mais infiniment gentille et qui passe son temps à faire "hi hi". Tierno, un cas soc... hum, un brave garçon rêvant de monter une troupe de poké-danseurs et s'exprimant donc souvent en dansant (heureusement qu'il veut pas devenir catcheur). Trovato, le petit génie ayant pour but ultime de remplir le pokédex. Et l'habituel(le) rival(e), une fille nommée Serena si vous incarnez un garçon, ou un mec baptisé Kalem si votre personnage est féminin.
Vous croiserez régulièrement tout ce beau monde au fil de votre aventure. Ils viendront vous aider à certains moments, vous provoquer en duel à d'autres... Si certains comportements auront de quoi irriter (personnellement, j'ai eu envie plus d'une fois de carboniser Sannah quand elle pousse ses "hi hi"), ce nombre plus importants d'amis de départ tend à rendre le parcours plus attractif, plus vivant, d'autant que chaque caractère de la petite bande est bien différent (au point d'être totalement cliché, mais bon, on est dans Pokémon, ne l'oublions pas).
Bref. Après avoir fait leur connaissance, vous voila fin prêt à commencer pour de bon l'aventure. Une fois votre pokémon starter choisi et l'habituel tutoriel impossible à éviter fait (des fois qu'après 17 ans de jeu, certains d'entre vous ne sauraient toujours pas comment utiliser une poké ball), les choses sérieuses commencent, vos premiers combats contre des pokémon sauvages arrivent, et vous vous rendrez vite compte d'un aspect déjà présent dans la précédente génération : dès le départ, vous n'aurez pas uniquement des pokémon nouvelle génération, mais vous pourrez également capturer des créatures issues des jeux précédents. Toutes les générations sont mélangées dès le début du jeu, ce qui est franchement une excellente chose. Mais cela implique également autre chose : là ou les jeux précédents avaient tendance à rendre certains types plus rares en début de jeu, ici vous aurez largement les moyens de débusquer quasiment tous les types de pokémon dès les premières heures, ce qui vous permettra d'avoir dès le début une équipe très variée... au risque d'annihiler toute difficulté dans le jeu, car bien souvent (toujours, en fait), vous aurez sans problème le type vous permettant de dégommer sans mal chaque champion d'arène. Si Pokémon n'a jamais été une saga difficile, Game Freak a encore facilité les choses à tel point que normalement vous ne serez jamais coincé face à un adversaire trop fort. Le meilleur exemple de cette facilité voulue réside d'ailleurs dans un objet habituel de la saga : le fameux Multi Exp, celui qui, lorsqu'il est tenu par un pokémon de votre équipe, lui permettait auparavant à lui, et à lui seul, de partager les points d'expérience avec le pokémon combattant, afin de l'aider à gagner des niveaux plus vite. Hé bien ici, le Multi Exp devient un objet à activer directement dans votre inventaire, et qui s'applique à tous les pokémon de votre équipe, permettant donc à tous vos pokémon de gagner de l'expérience à chaque combat. Inutile de vous préciser qu'avec un tel système, votre équipe à vite fait de gagner en expérience, au point que vos bestioles risquent fort d'avoir plusieurs niveaux de plus que chaque champion d'arène ou que la Ligue Pokémon elle-même. Personnellement, sans chercher à faire du level up sur mes pokémon, je me suis retrouvé à one-shoter tous les champions d'arène, et idem pour quasiment tous les maîtres de la Ligue, puisque mes créatures avaient facilement 15-20 niveaux de plus qu'eux... Non, vraiment, à force d'avoir voulu faciliter le jeu, Game Freaks a carrément annihilé toute difficulté. Le manque d'enjeux se fait ressentir, mais en contrepartie, pour vous consoler, dites-vous que cela vous permet en parallèle de mieux vous attarder sur le peaufinage votre équipe-type.
Ainsi progresse-t-on dans le jeu sans difficulté, mais en prenant quand même le temps de profiter des nombreuses richesses de Kalos, une nation décidément grande, très grande, au point que pour l'explorer de fond en comble, votre pokédex, pour la première fois dans la saga, est divisé en trois parties distinctes : la côte (à l'ouest), les monts (à l'est), et le centre (sérieusement, je dois vraiment vous dire où il se situe ?). Les villes, les lieux-dits et les grottes sont nombreux, sont extrêmement variés et ont chacun leur propre architecture, les décors sont franchement bien utilisés, ont des particularités propres (une route marécageuse où l'on s'enfonce facilement, un chemin désertique où le vent souffle très fort, la grotte miroitante remplie de miroirs où l'on se reflète...) et permettent quelques éléments spécifiques. Par exemple, gravir les montagnes de Roche-sur-Gliffe vous demandera d'être à dos de Rhinocorne, passer une route très enneigée vous obligera à grimper sur un Blizzaroi... ce qui est on ne peut plus plaisant.
Mais il y a un mais. Kalos apparaît comme une nation gigantesque, aux lieux très diversifiés. Et pourtant, il ne vous faudra pas plus de temps que sur les précédents jeux de la saga pour en faire un premier tour. La raison ? Elle est simple : des routes et grottes malheureusement plus courtes que d'habitude entre chaque ville, et qui ne posent pas spécialement de grosses embûches. Là où auparavant on pouvait galérer un petit peu, déplacer pas mal de rochers ou utiliser pas mal de potions ou autres avant d'atteindre une nouvelle ville, ici on a vite fait le tour des routes et grottes. Certains lieux prometteurs s'avèrent même extrêmement décevants. Ainsi, on reste un peu amer quand on découvre que la tour de Yantreizh est entièrement vide alors qu'on s'attendait à y effectuer pas mal de combats avant d'en atteindre le sommet. De même, l'aquarium se résume à une pièce et une vitre inutiles, ce qui frustre franchement quand on a connu le superbe Aquatube des précédents jeux.
Bref, malgré quelques déceptions, on sent globalement qu'un gros travail a été fait pour diversifier les lieux, et c'est d'autant plus plaisant que les graphismes suivent ces évolutions. Et parlons-en plus en détails, des graphismes. Si Pokémon n'a jamais été une saga privilégiant les graphismes, il faut souligner qu'ici, Game Freak a eu à coeur de marquer le passage à la 3DS. Déjà visible par endroits dans la précédente génération, la 3D devient ici beaucoup plus présente, et plus poussée (et voir certaines nageuses ou filles en kimono en 3D, c'est chouette... hum). Les détails sont plus nombreux que ce soit dans les lieux ou au niveau des personnages, il y a une notion de profondeur, les personnages se déplacent de façon moins balisée (vous n'aurez désormais aucun mal à vous déplacer en diagonale sur l'écran, hourra !)... et au coeur de tout ceci, le développeur a apporté un soin particulier à la ville d'Illumis. Réellement gigantesque (il vous faudra quelques heures pour l'explorer), la capitale de Kalos bénéficie d'une 3D plus poussée que les autres villes, pour une immersion totale, et renferme bon nombre de coins à explorer, où vous pourrez même trouver des dresseurs à combattre de manière régulière. Seul défaut : des déplacements parfois difficiles dans cette ville, la faute à une caméra pas toujours intelligente.
Du côté des combats aussi, les choses ont été considérablement revues à la hausse. Chaque imagerie des pokémon a été retravaillée, et chacun d'eux possède désormais sa petite palette de mouvements variant selon leurs attaques ou selon les coups qu'ils se prennent. Les plus sadiques seront même ravis de voir que chaque pokémon a une petite animation d'évanouissement quand il est mis K.O. Et voir un Nanméouïe tomber K.O, ça n'a pas de prix. Quant aux cris des différentes bestioles, ils ont eux aussi été revus à la hausse, même si le tout reste encore et toujours plus ou moins audible, hormis pour Pikachu qui bénéficie de sa voix de l'anime.
Et bien sûr, certains décors (comme certaines grottes) mais aussi la plupart des combats utilisent la 3D stéréoscopique propre à la 3DS, pour un rendu qui, là, apparaît beaucoup plus gadget.
D'autres nouveautés sont évidemment de la partie. La plus importante d'entre elles, c'est évidemment l'apparition d'un nouveau type : le type Fée, qui vient chambouler de belle manière le tableau des types en se révélant notamment très utile contre certains types qui manquaient un peu de faiblesses. Les types Dragon et Ténèbres n'ont qu'à bien se tenir ! L'apparition de ce nouveau type s'accompagne bien sûr de nouvelles attaques spécifiques, bien qu'assez peu nombreuses au final, ainsi que d'un reclassement de certains pokémon des anciennes générations. Si je vous dis que Mélofée est une fée, vous me croyez ?
Quant aux nouveaux pokémon, on a affaire à une sixième génération qui est la plus petite de la saga, puisque le nombre de nouvelles bébêtes n'est que de 69 (je ne commenterai pas ce nombre, pas la peine d'insister). Bien sûr, il y en a un peu dans tous les types, et globalement il s'avèrent intéressants et réussis, bien que certains soient toujours nourris au LSD. Après le pokémon cornet de glace de Noir & Blanc, voici le pokémon trousseau de clés. Et évitons de parler du légendaire Zygarde, sorte de gros vers qui ne ressemble à rien.
Quelques nouveautés sont aussi à se mettre sous la dent du côté des combats. Désormais, certains pokémon sauvages ont pour particularité d'apparaître en groupe, histoire de poser un peu plus de problèmes. Et ma foi, brûler d'un coup tout un groupe de Chétiflor a quelque chose de jouissif. Ensuite, le fait de posséder dans votre équipe des créatures de type Vol vous permettra d'enclencher certains duels spécifiques : les combats aériens, où seuls des pokémon volants peuvent s'affronter, ce qui est une nouveauté plutôt sympathique. Plus loin dans le jeu, il vous sera même possible d'affronter un dresseur ayant pour particularité d'inverser l'efficacité de tous les types, ce qui est franchement intéressant. Par contre, les combats rotatifs et trio, apparus dans les précédents jeux, se retrouvent quant à eux cantonnés à quelques combats payants dans des restaurants.
Le système de baies est toujours présent et s'avère lui aussi plus poussé : les types de baies sont toujours plus nombreux, ont des utilités très diverses, et il est possible de les mélanger pour obtenir toujours plus de sortes différentes.
Du côté des déplacements, maman est désormais une has been. Elle aura beau, comme dans chaque jeu, vous donner une paire de chaussures de sports au début de votre aventure, vous risquez fort de la balancer vite fait au profit des rollers, nouveau moyen de déplacement qui permet de bouger beaucoup plus vite et de manière précise grâce à une bonne utilisation du joystick directionnel de la 3DS. Ce nouveau moyen de déplacement, désactivable quand on veut (il suffit de ne pas utiliser le joystick, en fait) s'accompagne d'une petite quête dans le jeu, qui consiste à débloquer quelques figures, ou tricks, somme toute extrêmement basiques et guère passionnants. Personnellement, j'ai fini cette quête des tricks sans même m'en rendre compte, c'est dire...
Les nouveautés se passent aussi sur l'écran du bas de votre 3DS, dédié à une multitude d'excellentes choses.
La Poké-récré se présente comme une sorte de Tamagotchi (si vous n'avez pas connu les Tamagotchi, je me sentirai vraiment, vraiment vieux...), où, pour gagner l'affection de votre pokémon et le rendre plus gai (ce qui sera très utile pour certaines évolutions), il vous sera possible d'effectuer trois mini-jeux avec lui (ballons rebondissants, puzzle, et attrape-baies), de le nourrir de pofiteroles (des gâteaux aux couleurs toutes mimi avec plein de crème... C'est qu'un pokémon, ça se nourrit super mal) ou tout simplement de le caresser. Et qu'on se le dise, rien de mieux que de papouiller un bon gros Miasmax bien puant. Cerise sur le gâteau, vous pourrez gagner ou vous faire offrir par les pokémon d'autres joueurs en ligne des objets aux couleurs kitchs pour décorer l'écran d'accueil de votre Poké-récré, c'est-y pas merveilleux ?
Le Système de Perfectionnement Virtuel, ou SPV, est intéressant en ceci qu'il vous permet de façonner vos créatures selon les capacités que vous voulez privilégier chez lui. Par le biais de mini-jeux redondants et, il faut le dire, un peu gonflants sur la longueur (mais qui vous permettent aussi de gagner différents cadeaux dont des pierres évolutives, chose non négligeable), mais aussi en tapant dans des sacs de sable, il vous sera possible de modeler les futures capacités de vos pokémon. Vous voulez vous faire une bestiole ultra rapide et avec une attaque spé de ouf ? Il vous suffira de privilégier ces deux éléments dans le SPV de votre pokémon, au détriment du reste, et il gagnera ensuite ces éléments dans le jeu en montant en niveaux. S'il est assez long et répétitif de façonner vos pokémon ainsi, cette nouveauté est franchement intéressante, car elle permet de renforcer l'aspect stratégique de votre équipe.
Enfin, l'écran multijoueurs est peut-être, à mes yeux, la plus belle prouesse de Game Freak sur le jeu. Car pour le coup, le développeur a pensé à tout en offrant en un seul coup de stylet une multitude d'interactions possibles avec les autres joueurs du monde entier. En un coup de stylet, vous vous retrouvez connecté avec le monde entier, pour effectuer un combat, faire des échanges, partager les vidéos dresseur toutes moisies (allez, avouez, vous êtes comme moi, vous n'avez aucun talent) que vous aurez faites, dire tout simplement bravo (ce qui est inutile, mais rigolo), partager avec qui vous voulez des O-Auras (des bonus de tous types - capture, gain d'expérience, gain d'argent... - que vous activez pendant un temps donné), ou encore effectuer des échanges miracles, ce qui consiste à envoyer en échange un pokémon de votre choix à un inconnu quelque part dans le monde, qui vous envoie lui aussi un pokémon de son choix, que vous ne choisissez pas et ne connaissez pas avant que l'échange n'ait lieu. Vous verrez, échanger des Fouinette niveau 3 contre des Roucoul niveau 2, ça devient vite excitant et addictif. L'un des avantages, c'est que ça facilite grandement les échanges ainsi que la variété de numéros ID dans votre pokédex (ce qui est franchement utile pour l'incontournable loterie ID).
Bref, le multijoueurs est une pépite. Exploitant parfaitement les spécificités en ligne de la 3DS, il vous offre un grand nombre de possibilités en seulement quelques coups de stylet. Le jeu a été réellement pensé pour le multijoueurs, et celui-ci devient très vite addictif, même pour celles et ceux qui n'ont jamais été branchés multi (j'en fais partie).
La dernière nouveauté importante à évoquer, c'est celle qui a fait le plus de bruit avant la sortie du jeu : les méga-évolutions. Au fil de l'aventure, vous découvrirez cette spécificité : par le biais de pierres nommées les méga-gemmes, certains pokémon (visiblement une trentaine au total sur toutes les générations) peuvent connaître une ultime forme d'évolution, qui ne dure que le temps des combats si on l'active. Ces formes ultimes, les méga-évolutions, confèrent aux pokémon méga-évolués divers bonus : renforcement de certaines capacités (vitesse, attaque, défense), obtention d'un deuxième type, renforcement du type de départ... Et le tout s'accompagne évidemment d'un look retravaillé pour les bestioles, look le plus souvent réussi (Méga-Absol, mon amour).
Si l'on pouvait craindre que ce nouveau concept renforce de manière exagérée la puissance des pokémon concernés, ce n'est heureusement pas le cas. De plus, Game Freak a su rester raisonnable en n'accordant cette particularité qu'à une infime partie des créatures.
Au final, le concept des méga-évolutions ne prend pas trop de place, apporte juste ce qu'il faut de renouvellement, et est d'autant plus intéressant qu'il est en lien direct avec le scénario du jeu.
Aaaah, le scénario du jeu... L'un des derniers points qu'il reste à aborder, et aussi l'un des points les plus décevants. Celui-ci met d'ailleurs du temps à démarrer. Comme toujours, il sera question de réduire à néant les projets d'une sombre Team aux terribles desseins, ici la Team Flare, des gros kékés qui se pensent hyper classes en s'habillant en rouge fluo, au point de vite devenir totalement ridicules et pas très crédibles. Cette Team, il faudra attendre un bon moment avant de la voir apparaître concrètement pour la première fois, mais elle reste pendant longtemps mystérieuse dans ses objectifs exacts, d'autant que l'identité de son chef se veut elle aussi énigmatique pendant un bon moment, même si on la devine très vite (certains détails ne trompent pas). Et à force de vouloir entretenir le mystère, Game Freak en oublie de distiller par-ci par-là des bribes d'informations pour nous aider à y voir plus clair. Dans Pokémon Noir & Blanc, les nombreuses apparitions du charismatique N permettaient d'approfondir petit à petit une certaine réflexion sur la relation entre humain et pokémon. Ici, on reste dans le flou pendant longtemps, on sait juste que les desseins de la Team Flare ont un lien avec les méga-évolutions, avant que tout ne se précipite vers la fin sans qu'on ait le temps de tout bien cerner. C'est vraiment dommage, car dans le fond, le scénario de ce nouveau volet était peut-être le plus ambitieux et le plus sombre car il y est question de trahison, de mort, et même de disparition totale des pokémon, il aborde vaguement des axes comme la diminution de ressources de la planète et les méfaits d'une ancienne guerre sur le coeur des hommes, et il offre un méchant joliment ambivalent car pas foncièrement mauvais (il a juste pris une mauvaise route après une réflexion franchement intelligente), mais tout est malheureusement raconté de façon bancale, à la va-vite, et certains personnages-clés n'apparaissent que trop rarement pour qu'on les trouve réellement touchants : franchement, l'énigmatique géant A.Z, qui avait tout pour être aussi charismatique que N dans Pokémon N&B, est malheureusement trop peu exploité au fil de l'aventure.
Quand on finit le scénario, on a donc un peu l'impression de ne jamais être entré dedans. Dommage.
Enfin, les autres faiblesses du jeu résident principalement dans l'après Ligue Pokémon... qui s'avère plutôt vide.
Il faut pourtant commencer par souligner que pour la première fois dans la saga, vos talents de Maître de la Ligue sont réellement reconnus et mis en valeur, via une jolie cinématique de fin, mais aussi via les dialogues de certains personnages par-ci par-là par la suite, qui vous reconnaîtront en tant que Maître.
Batisques, la ville débloquée après la Ligue, s'avère petite, il n'y a rien à y explorer, et elle permet simplement de retrouver votre rival(e) avec lequel vous pourrez vous battre une fois par jour, d'effectuer des combats en chaîne dans la maison de combat, et de dénicher divers pokémon dans le Safari des Amis.
C'est devenu une habitude, le fait de remporter la ligue vous permettra de débloquer le pokédex national, et il ne tiendra alors qu'à vous de repartir sur les routes de Kalos pour dénicher les différents pokémon de ce pokédex enrichi, mais aussi pour trouver les différentes méga-gemmes cachées à divers endroits du pays. Mais cela ne suffit pas, la faute au petit nombre de méga-gemmes, mais aussi au manque de nouvelles choses à explorer. Bien souvent dans Pokémon, le fait d'avoir récupéré toutes les CS nous pousse ensuite à refaire un tour de la carte afin d'explorer les lieux qui étaient auparavant inaccessibles, mais le problème est qu'ici, les dits lieux sont peu nombreux. Pire, certains lieux que l'on avait hâte d'explorer sont de véritables pétards mouillés. Par exemple, la Grotte Inconnue, l'habituelle grotte accessible seulement après avoir vaincu la Ligue et où vous attend toujours un pokémon légendaire bien tapi tout au fond, est d'une pauvreté affligeante : là où Game Freaks nous avait habitués à galérer un peu dans la grotte avant d'atteindre le légendaire, le développeur nous pond cette fois-ci une grotte ne comportant qu'une seule pièce au centre de laquelle attend bêtement la créature. Même topo pour l'Antre Néréen et la Grotte Néant, des cavernes d'une pièce où vous n'aurez qu'un truc à faire et basta.
Déception aussi du côté le la Ligue quand on l'affronte à nouveau : le développeur nous avait habitués à augmenter le niveau des pokémon des maîtres après qu'on les a battus une première fois, mais cette fois-ci ce n'est pas le cas.
Quant à vos amis de départ, hormis votre rival(e) que vous pouvez recombattre, les autres s'avèrent globalement inutiles, hormis pour vous distribuer quelques objets.
Enfin, du côté des pokémon légendaires débloqués après la Ligue, ce n'est pas folichon non plus. Alors que Game Freak nous avait habitués à un trop grand nombre de légendaires au point que le terme de légendaire en perdait son sens, cette fois-ci c'est le contraire : du fait du faible nombre de nouvelles créatures dans cette sixième génération, il n'y a que trois nouveaux légendaires, dont deux, Xerneas et Yvelthal, sont exclusifs à X pour l'un et Y pour l'autre. Le troisième, Zygarde, rappelons-le, aurait mieux fait de ne pas exister tant il est moche. Pour le reste, un légendaire dans la Grotte inconnue, un piaf pas facile à choper, et c'est tout. Mine de rien, ce manque de légendaires nuit aussi à l'exploration dans le jeu. Souvenons-nous des galères pour en faire apparaître certains dans les précédents opus...
Toutefois, après la Ligue, n'hésitez surtout pas à partir revisiter Illumis, décidément une ville à part dans Kalos, puisqu'elle vous offrira une quête annexe franchement sympathique car bien badass, poussant à explorer plus en profondeur la ville, mais malheureusement trop courte et aboutissant sur pas grand chose.
Il ne reste alors plus qu'à visiter régulièrement les différents lieux de combat, à aller gagner son pain quotidien dans l'hôtel d'illumis, à s'acharner à remplir son pokédex, et autres petites choses sans grande importance.
Graphismes :
Pour la première fois, Game Freak a tout retravaillé d'un bout à l'autre, marquant ainsi une arrivée réussie sur 3DS. Pays très diversifié, mouvements plus fluides, graphismes en 3D réussis, combats beaucoup plus dynamique... On est tout de même loin des plus beaux jeux de la console, mais c'est là une évolution nette et une franche réussite, le seule point faible étant les quelques difficultés de déplacement dans la ville d'Illumis.
Jouabilité :
On ne change pas un système qui gagne. Dès la première génération de jeux Pokémon, Game Freak avait su trouver un gameplay très facile à prendre en main et addictif, pour ne jamais s'en séparer par la suite. On retrouve donc ici les mêmes mécaniques, qui parvient plus à très bien intégrer les nouveautés comme l'activation des méga-gemmes.
Durée de vie :
Si le pays de Kalos paraît beaucoup plus vaste sur la carte et donc beaucoup plus long à parcourir, dans les faits il vous faudra finalement à peu près le même temps que d'habitude pour boucler le scénario et la Ligue Pokémon, la faute, à des routes et grottes plus rapides à parcourir, et à une facilité grandement accrue (si bien que le niveau de difficulté est désormais de 0%). La grosse déception vient de l'après Ligue Pokémon, qui manque cruellement de petites quêtes annexes. Il vous reste alors à remplir avec acharnement votre pokédex (ce qui ne s'annonce pas facile pour l'instant, de nombreuses créatures étant indisponibles dans les deux jeux, en attendant la mise en place de la Banque Pokémon fin décembre), et à profiter de la véritable pépite qu'est le multijoueurs, excellemment pensé !
Bande-son :
La bande-son des jeux Pokémon s'améliore toujours un peu au fil des épisodes, et cette nouvelle génération n'échappe pas à la règle. Les musiques sont globalement moins stridentes qu'elles ne l'ont parfois été par le passé, certains thèmes très jolis restent même facilement en tête en s'adaptant parfaitement aux situations (les musiques à la Ligue Pokémon, notamment, sont excellentes et très immersives) tandis que d'autres sont carrément envoûtants (bibi est fan du thème de Crom'lach et de ses accents légèrement celtes). S'il ont toujours de grosses lacune, les cris des pokémon se sont eux aussi améliorés, Game Freak offrant même un joli niveau de fan-service du côté de Pikachu.
Scénario :
L'une des plus grosses faiblesses du jeu. S'il paraissait difficile de passer après la très bonne histoire de Pokémon Noir & Blanc, Game Freak semble pourtant avoir voulu essayer cette tâche ardue, en vain. Cette nouvelle histoire est clairement ambitieuse, comporte d'excellentes idées, à commencer par l'ambivalence du chef de la Team Flare, mais quasiment tout est amené à la va-vite et expédié. Dommage.
En résumé :
Renouveler constamment le concept sans jamais changer les bases : la longévité de Pokémon tient sans doute en cet habile équilibre, et avec Pokémon Y (et X), les développeurs de Game Freak ont à nouveau su réussir la chose. Malgré des petits défauts comme la mauvaise exploitation du scénario ou la pauvreté des quêtes annexes et des lieux à explorer, tout le reste est parfaitement renouvelé. La refonte graphique complète offre une nouvelle expérience de jeu prenante dans l'univers de Kalos, les dans les combats et dans les déplacements. Les nouveautés viennent se glisser finement pour apporter ce qu'il faut. Et l'interactivité en multijoueurs exploite entièrement les spécificités de la 3DS. On attendait cette nouvelle génération comme un véritable renouveau, et c'est bien le cas !
Il ne reste désormais plus qu'à voir ce que Nintendo et Game Freak nous réservent par la suite... Uniquement la moitié Nord de la France reprise, seulement 69 nouveaux pokémon, une histoire qui pourrait réserver encore des surprises, quelques PNJ qui restent énigmatiques... Doit on s'attendre à voir la suite de tout ceci dans un Pokémon X2/Y2 ou un Pokémon A/Z ?
17/20
De RannimeV [638 Pts], le 13 Novembre 2013 à 22h55
En fait le Z on le voit de profil...Et sinon également on a pas que trois type de oiffure, on en débloque au fur et à mesure que l'on devient "stylish", actuellement j'ai la coupe : très court, court, mi-long et mi-long bouclé (j'adore la dernière)
De Cobra [2995 Pts], le 13 Novembre 2013 à 21h35
pas fini non plus
De Bobmorlet [5629 Pts], le 13 Novembre 2013 à 18h07
Mon frère adore! Mais perso je préfère X, mais je sais pas pourquoi!^^
De Hitsuji [5896 Pts], le 13 Novembre 2013 à 18h02
Zygarde ne ressembla pas à rien, il ressemble à un Z. Si, si. On y croit. :3
De Tsukinohime [1101 Pts], le 13 Novembre 2013 à 17h12
Je partage exactement le même avis que cette (superbe) critique. Le jeu m'a surtout plu par ses graphismes ainsi que l'interface multijoueur une merveille. Vraiment un excellent jeu de la génération Pokémon mais quelques lacunes, j'en attendais encore plus :)