Ciné-Asie Critique - Vampire Island
Avis aux amateurs de suceurs de sang ! La première chronique ciné de l'année 2013, rédigée par Kimi, est consacrée au film Vampire Island, adaptation du manga Higanjima !
Le vampire : cet être légendaire se nourrissant de sang humain est devenu, au fil du temps, une véritable icône dans le domaine de l’audiovisuel ou du littéraire. Si la quintessence du genre revient indéniablement à l’ouvrage de Bram Stoker : « Dracula » , la créature mythique a subi bon nombre de détournements et fut dotée d’un aspect romancé pour conquérir un public plus large, la saga Twilight en est d’ailleurs le parfait exemple. Au pays du Soleil Levant, c’est le shojo « Vampire Knight » de Matsuri Hino qui apporte une apparence plus douce au vampire : elle garde toute la mythologie de la créature en y insérant un triangle amoureux.
Néanmoins, un retour aux bases s’est imposé avec « Higanjima : l’île des vampires », un seinen à l’ambiance résolument suffocante que nous devons à Kôji Matsumoto et qui s’est terminé au pays du soleil levant avec son 33ème et dernier volume. Dans nos contrées, c’est l’éditeur Soleil Manga qui s’est porté acquéreur de cette licence. Malheureusement, Higanjima peine à se trouver une petite place dans nos librairies et se retrouve accablé d’un rythme de parution très disparate. L’actualité d’Higanjima est plutôt riche actuellement : deux volumes sont parus fin 2012 et une adaptation a également vu le jour. Ayant pour nom Vampire Island, le film a été dirigé par Kim Tae-Gyun (Volcano High). Cette adaptation sera-t-elle satisfaisante?
D’emblée, nous pouvons noter un point positif : la trame principale de Vampire Island est (à quelques exceptions) fidèle à l’œuvre de Matsumoto. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas Higanjima, le mangaka nous narre les aventures de Akira Miyamoto, adolescent n‘ayant plus aucune nouvelle de son frère, embarqué sur l’île d’Higanjima après avoir sauvé Rei Aoyama, une jeune femme énigmatique pourchassée par un suceur de sang, lui révélant que son frère est bel et bien vivant. Le film de Kin Tae-Gyun est également doté de couleurs très sombres, oscillant pour la plupart entre le gris et le noir, collant parfaitement à l’œuvre de Kôji Matsumoto.
Des adolescents, une île infestée de vampires, des tonnes de sang et des monstres : tous ces éléments auraient pu faire un bon petit mélange sauf que le tout se révèle être très insipide.
Première raison : les personnages. Complètement ratés, dotés d’un sentimentalisme et de stéréotypes aberrants (pleurnichard, timide, tête brûlée). Certains protagonistes sont inutiles, d’autres sont sous-exploités, ne collant absolument pas avec les protagonistes du manga original (le personnage de Miyabi remportant la palme haut la main). Seul le frère d’Akira, Atsushi, arrive à tirer son épingle du jeu.
Seconde raison : l’ambiance. Cet aspect est à double tranchant. D’un côté, nous avons le droit à une introduction du plus bel effet, instaurant tout de suite ce côté malsain et glauque. Malheureusement, une fois les premières minutes passées, le spectateur ne retrouvera plus ce petit plus, le film restant très plat et sans aucune saveur.
Troisième raison : les vampires. Ils doivent, en temps normal, instaurer un climat de peur, de tension, mais dans le cas de Vampire Island, ils jouent surtout un rôle très mineur. Une grosse flopée de figurants en somme. La mythologie du vampire est plutôt bien respectée (morsures, apparence), reste l’aspect sexuel qui est dans la liste des abonnés absents, sans doute pour que le film puisse toucher un plus large public. Ce qui est relativement dommage car cela rajoutait une dose très malsaine mais néanmoins appréciable au manga original. À titre d’exemple, le flashback entre Atsushi et Miyabi dans le cinquième volume était complètement affreux, répugnant : le point d‘orgue de la série. Dans Vampire Island, il n’est absolument pas tape à l’œil, c’est juste une scène semblable à une autre.
Quatrième et dernière raison : la mise en scène et la réalisation. Avouons le, le film est très mal réalisé. Kim Tae-Gyun s’en était plutôt bien sorti avec Volcano High, Vampire Island en est complètement l’opposé. Le film ne manque pas de rebondissements, de surprises, mais le tout est très mal agencé et s’avère être très prévisible au final. Globalement, le film est honnête côté action, on pourra souligner des combats un poil expéditifs mais il y a une bonne dose de sang et gore présente (néanmoins atténuée par rapport au manga de Kôji Matsumoto). Le film se laisse suivre sans aucune difficulté mais est trop classique, il en va de même pour la fin qui aura, malgré tout, le mérite de tenir en haleine le spectateur.
Côté édition, Éléphant Films a fait un bon travail. Aucune coquille n’est à souligner concernant la syntaxe et la traduction. De nombreux bonus sont également présents mais ils sont, comme d’habitude, très anecdotiques.
Au final, que retenir de Vampire Island ? Un film possédant de rares qualités, qui se laisse regarder mais qui ne marquera pas les esprits. Une déception pour les mordus de l’œuvre de Kôji Matsumoto. Néanmoins, le spectateur néophyte à l’univers d’Higanjima y trouvera peut-être un éventuel intérêt, qui pourra le pousser à commencer la série.
Le vampire : cet être légendaire se nourrissant de sang humain est devenu, au fil du temps, une véritable icône dans le domaine de l’audiovisuel ou du littéraire. Si la quintessence du genre revient indéniablement à l’ouvrage de Bram Stoker : « Dracula » , la créature mythique a subi bon nombre de détournements et fut dotée d’un aspect romancé pour conquérir un public plus large, la saga Twilight en est d’ailleurs le parfait exemple. Au pays du Soleil Levant, c’est le shojo « Vampire Knight » de Matsuri Hino qui apporte une apparence plus douce au vampire : elle garde toute la mythologie de la créature en y insérant un triangle amoureux.
Néanmoins, un retour aux bases s’est imposé avec « Higanjima : l’île des vampires », un seinen à l’ambiance résolument suffocante que nous devons à Kôji Matsumoto et qui s’est terminé au pays du soleil levant avec son 33ème et dernier volume. Dans nos contrées, c’est l’éditeur Soleil Manga qui s’est porté acquéreur de cette licence. Malheureusement, Higanjima peine à se trouver une petite place dans nos librairies et se retrouve accablé d’un rythme de parution très disparate. L’actualité d’Higanjima est plutôt riche actuellement : deux volumes sont parus fin 2012 et une adaptation a également vu le jour. Ayant pour nom Vampire Island, le film a été dirigé par Kim Tae-Gyun (Volcano High). Cette adaptation sera-t-elle satisfaisante?
D’emblée, nous pouvons noter un point positif : la trame principale de Vampire Island est (à quelques exceptions) fidèle à l’œuvre de Matsumoto. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas Higanjima, le mangaka nous narre les aventures de Akira Miyamoto, adolescent n‘ayant plus aucune nouvelle de son frère, embarqué sur l’île d’Higanjima après avoir sauvé Rei Aoyama, une jeune femme énigmatique pourchassée par un suceur de sang, lui révélant que son frère est bel et bien vivant. Le film de Kin Tae-Gyun est également doté de couleurs très sombres, oscillant pour la plupart entre le gris et le noir, collant parfaitement à l’œuvre de Kôji Matsumoto.
Des adolescents, une île infestée de vampires, des tonnes de sang et des monstres : tous ces éléments auraient pu faire un bon petit mélange sauf que le tout se révèle être très insipide.
Première raison : les personnages. Complètement ratés, dotés d’un sentimentalisme et de stéréotypes aberrants (pleurnichard, timide, tête brûlée). Certains protagonistes sont inutiles, d’autres sont sous-exploités, ne collant absolument pas avec les protagonistes du manga original (le personnage de Miyabi remportant la palme haut la main). Seul le frère d’Akira, Atsushi, arrive à tirer son épingle du jeu.
Seconde raison : l’ambiance. Cet aspect est à double tranchant. D’un côté, nous avons le droit à une introduction du plus bel effet, instaurant tout de suite ce côté malsain et glauque. Malheureusement, une fois les premières minutes passées, le spectateur ne retrouvera plus ce petit plus, le film restant très plat et sans aucune saveur.
Troisième raison : les vampires. Ils doivent, en temps normal, instaurer un climat de peur, de tension, mais dans le cas de Vampire Island, ils jouent surtout un rôle très mineur. Une grosse flopée de figurants en somme. La mythologie du vampire est plutôt bien respectée (morsures, apparence), reste l’aspect sexuel qui est dans la liste des abonnés absents, sans doute pour que le film puisse toucher un plus large public. Ce qui est relativement dommage car cela rajoutait une dose très malsaine mais néanmoins appréciable au manga original. À titre d’exemple, le flashback entre Atsushi et Miyabi dans le cinquième volume était complètement affreux, répugnant : le point d‘orgue de la série. Dans Vampire Island, il n’est absolument pas tape à l’œil, c’est juste une scène semblable à une autre.
Quatrième et dernière raison : la mise en scène et la réalisation. Avouons le, le film est très mal réalisé. Kim Tae-Gyun s’en était plutôt bien sorti avec Volcano High, Vampire Island en est complètement l’opposé. Le film ne manque pas de rebondissements, de surprises, mais le tout est très mal agencé et s’avère être très prévisible au final. Globalement, le film est honnête côté action, on pourra souligner des combats un poil expéditifs mais il y a une bonne dose de sang et gore présente (néanmoins atténuée par rapport au manga de Kôji Matsumoto). Le film se laisse suivre sans aucune difficulté mais est trop classique, il en va de même pour la fin qui aura, malgré tout, le mérite de tenir en haleine le spectateur.
Côté édition, Éléphant Films a fait un bon travail. Aucune coquille n’est à souligner concernant la syntaxe et la traduction. De nombreux bonus sont également présents mais ils sont, comme d’habitude, très anecdotiques.
Au final, que retenir de Vampire Island ? Un film possédant de rares qualités, qui se laisse regarder mais qui ne marquera pas les esprits. Une déception pour les mordus de l’œuvre de Kôji Matsumoto. Néanmoins, le spectateur néophyte à l’univers d’Higanjima y trouvera peut-être un éventuel intérêt, qui pourra le pousser à commencer la série.
De Ceddric, le 03 Janvier 2013 à 20h40
Ce n'est pas de sang dont le vampire se nourrit, c'est d'émotions.
Pour en savoir un peu plus sur ces créatures aux dents pointues :
http://www.edkiro.fr/les-morts-vivants-ne-font-pas-la-queue-dans-les-grands-magasins
De kokitolous [2243 Pts], le 02 Janvier 2013 à 17h13
Rien qu'après avoir le trailer, ça ne me donnait pas envie. Mais avec la ciritique de Kimi, je pense que je vais m'abstenir de le regarder!
De Koiwai [12807 Pts], le 02 Janvier 2013 à 12h23
Voilà qui me refroidit un peu, moi qui avais envie de voir ce film. Bah, je me pencherai dessus quand je le verrai d'occaz pour une bouchée de pain ^^"