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Jeux Video Test - Catherine

Lundi, 20 Février 2012 à 10h09

Il y a une dizaine de jours sortait sur PS3 et Xbox 360 Catherine, l'ovni vidéoludique d'Atlus, attendu avec beaucoup de curiosité. Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir le test du jeu sur PS3 !




C'est fin 2010 qu'Atlus dévoile son projet sur les consoles "next-generation" Playstation 3 et X-box 360 : Catherine, un soft aux airs frôlant l'érotisme, ce qui a étonné la plupart des joueurs. Jusqu'ici connu pour sa grande saga de RPG "Megami Tensei", Atlus nous présente avec Catherine un OVNI bien étrange alors que beaucoup attendaient un Persona 5. Le jeu sortira en Février 2011 au Japon, et pointera le bout de son nez dès l'été de la même années aux Etats-Unis. Une sortie en France d'un tel jeu de niche était inespérée, jusqu'à ce que Deep Silver rendent possible l'impossible : Une sortie en Europe de ce soft en éditions "normale" et collector. La cerise sur le gâteau ? Une version française intégrale, seuls les doublages restent dans la langue de Shakespeare !

Catherine, c'est l'histoire de Vincent, un trentenaire sortant depuis longtemps avec la ravissante Katherine. Forcément, il devient question de mariage et d'enfants, tant d'évènements qui bousculent Vincent pas vraiment prêt à passer à un tel stade, préférant sa tranquille vie d'ingénieur et ses sorties nocturnes au bar, avec ses amis. C'est ainsi que Vincent commence à faire d'étranges cauchemars durant son sommeil, de mauvais rêves où il se voit escalader des montagnes de blocs qui s'effondrent petit à petit dans un vide infini. C'est aussi à ce moment que se présente devant Vincent la pulpeuse Catherine : jeune, physiquement parfaite pour notre héros, aimant la liberté... elle représente l'idéal féminin de ce dernier. Sous l'emprise de l'alcool, Vincent est amené à passer une nuit torride avec elle, entamant son infidélité à sa fiancée. Ainsi commencera la descente aux enfers de ce héros qui enchaînera ces cauchemars très étranges qui semble être liés à la rumeur courant dans la ville : des trentenaire infidèles seraient retrouvés morts dans leurs lits, victimes de mauvais rêves...

Drôle d'histoire pour un jeu vidéo ! Catherine se découpe en deux grande phases de jeu, un peu à l'instar des Persona, exception faite des phases RPG troquées contre du puzzle-game, et le côté "vie sociale" plus mature et dérangeant. Si la journée est constituée de cinématiques faisant avancer le scénario et accentuant bien souvent les doutes de Vincent, aggravant toujours plus sa situation, les soirées seront consacrées à une virée en bar. C'est à ce moment que pas mal d'actions seront permises au joueur. La première et peut-être la plus importante consiste à parler aux divers clients du bar que vous retrouverez régulièrement. Petit à petit, ces derniers s'ouvriront à vous et vous feront part de leurs problèmes, un élément essentiel puisque vous retrouverez ces même personnages durant la seconde phase de jeu... Libre à vous aussi de répondre aux sms de vos deux dulcinées. Ne pas leur répondre, répondre froidement à l'une, chaleureusement à l'autre... le joueur est libre d'agir comme il le souhaite, mais chaque message aura une incidence sur l'intrigue puisque contribuera à faire évoluer une jauge soit vers le côté "bleu" symbolisant le côté angélique de Katherine, soit vers le côté "rouge" reflétant la diabolique Catherine. Cette jauge évoluera à chaque décision prise ou conseil apporté à autrui durant le jeu. 8 fins sont possibles, faîtes donc bien attention à vos choix...
Les plus malins remarqueront dans le bar un jukebox vous permettant de changer les musiques de fond. A vous la possibilité de changer contre une autre musique de la bande originale du jeu, ou contre des pistes de diverses OST de jeux Atlus, dont Persona 3 et 4 ! Un clin d'oeil agréable aux fans de la saga Megami Tensei. A côté de ce même jukebox vous sera proposer une borne d'arcade nommé "Rapunzel", un mini jeu se présentant comme vos phases de cauchemar mais reprenant le comte de la princesse Raiponse, un bon entraînement pour vos phases nocturnes. A ce titre, vous aurez aussi la possibilité, en consultant votre téléphone portable, de rejouer les cauchemars déjà accomplis, soit par entraînement, ou bien pour dégoter les trophées bronze, argent ou or. Notez d'ailleurs que vous saouler au comptoir vous permettra d'apprendre quelques anecdotes amusantes sur l'alcool, mais aussi d'augmenter votre vitesse les nuit pour gravir plus rapidement les blocs et augmenter vos chances de meilleur score ! Une fois cette multitude d'actions effectuée, prenez la porte de sortie du bar, afin de rentrer chez vous et vous plonger dans une nuit de cauchemars...

Voilà donc la deuxième partie du jeu, la partie "puzzle game". A la vue des différents visuels du jeu et à cause de la campagne de promotion très coquine, nombreux sont ceux qui pensent que Catherine est un jeu érotique, à tort. La partie la plus importante du soft réside dans cet aspect puzzle game dont le principe sera de déplacer une multitude de blocs afin de les escalader un à un, et vous frayer un passage jusqu'à la sortie. Bien-sûr, les règles ne s'arrêtent pas là car certains blocs ont des particularités bien précises. Certains vous faciliteront la tâche, notamment les rares blocs permettant de sauter 5 étages d'affilé, mais la plupart ajouteront de la difficulté, par exemple les blocs glissants, impossible à déplacer, se brisant après les avoir escaladé une fois, explosant etc. Chaque nuit vous fera traverser un pallier, lui-même divisé en plusieurs étages. Le dernier représente le "boss" du pallier qui n'est autre qu'une ascension stressante, le joueur étant poursuivi par une matérialisation des craintes de Vincent qui ne se privera pas de vous mettre des bâtons dans les roues de différentes manières ! Heureusement, un peu d'aide sera proposée au joueur par le biais d'items à ramasser le long de la montée, sur le parcours. Si on ne peut en porter qu'un à la fois, ceux-ci sont très utile, permettant par exemple de créer un bloc supplémentaire face à vous. N'hésitez surtout pas à ramasser ces objets car vous en aurez plus que besoin. Les ascensions sont effectivement difficile, si bien qu'il n'y a pas à rougir de franchir difficilement les derniers paliers du jeu. Le mode normal est proposé à ceux qui ont une bonne maîtrise des montée et le mode difficiles... aux amateurs de grands challenge !
Heureusement, il vous sera autorisé quelques pauses durant ces nuits cauchemardesques. Entre deux étages se trouve un étage de transition où se reposent quelques moutons étant en réalité les pauvres individus qui, comme vous, sont piégés dans ces cauchemars. Il vous sera ainsi possible de leur parler, et c'est à ce moment que vous reconnaîtrez certains d'entre eux qui ne sont autre que des clients du bar qui se sont déjà confiés à vous. Mais le plus intéressant réside en l'apprentissage de techniques de montées par certains moutons, une aide que vous devrez bien souvent mettre en pratique dès l'étage suivant. A cela s'ajoute la possibilité de sauvegarder ou d'acheter un item au mouton obèse de l'étage, afin de faciliter votre montrer durant la prochaine escalade. Prenez garde : si vous voulez dégoter un trophée, les pièces récoltées sur le trajet sont importante, et il est déconseillé de les utiliser... Chaque étage de ce genre se conclut par un aller au confessionnal dans lequel une question vous sera posée, visant à faire évoluer de nouveau la jauge correspondant à votre état d'esprit.
Ces montées seront aussi disponible de deux manières via les modes "Babel" et "Colosseum". Le premier consiste en une montée d'étages générés aléatoirement, seul ou à plusieurs, et le second est une bataille pure et simple entre deux joueur, le but étant de gravir le premiers les étages. Seul ou à plusieurs, Catherine vous proposera de nombreux challenge, et des heures d'amusement et de prises de tête devant ces casse-têtes !

Voilà donc Catherine, un mélange étonnant entre puzzle game de vie sociale aux thématiques aussi sérieuses qu'actuelles. Le soft met en avant des problèmes auxquels tous sont confrontés un jour ou l'autre, notamment le passage à la vie adulte incluant de nombreux engagements et responsabilités. Le thème de l'adultère est largement mis en avant, et de manière très dérangeante tout le long du jeu, que ce soit lors des cinématique généralement stressantes ou lorsque les peur de Vincent prennent forme pour le poursuivre lors de ses nuits de cauchemar. Le jeu finit par déboucher sur le thème de la rédemption dans un cadre très religieux, mis en avant surtout avec le level design des derniers niveaux où le joueur, partant du haut d'une cathédrale, devra atteindre les cieux. La religion, on la retrouve très légèrement dans le scénario plus que mature. Atlus se démarque une nouvelle fois grâce à une intrigue complexe à laquelle personne ne s'attend. On remarquera d'ailleurs la marque de fabrique de la team Persona dans ce scénario, notamment sur la fin où la vérité s'avère surprenante, dévoilée par un coupable qu'on aurait pas forcément soupçonné...

Graphiquement, le jeu est une réussite. La next-gen permet des cinématiques et déplacements on ne peut plus fluide, et le level design s'avère très beau en plus d'être dérangeant et recherché. Les amateurs de Persona reconnaîtront les personnages conçus par Shigenori Soejima dont le style graphique reste inimitable. D'ailleurs, les plus fans ont déjà pu parler à Vincent dans Persona 3 Portable, ce dernier traînant dans la boîte nocturne et Port-Island pour dévoiler ses sombre rêves... Musicalement nous retrouvons Shôji Meguro qui se démarque de son style habituel en détournant certaines musiques classiques que certains prendront plaisir à reconnaître. Néanmoins, la touche très "pop jazzy" du compositeur est de la partie, pour le plus grand plaisir des fans. Et Meguro s'est aussi fait plaisir en dégainant sa guitare via la musique de fond des modes Babel et Colosseum, avec des riffs et un style propres à l'artiste.
Comme dit plus haut, le jeu est doublé en anglais, mais traduit en français pour notre plus grand plaisir ! Les réfractaires à la langue de Shakespeare n'ont donc plus aucune excuse sachant que le scénario, certes très complexe, est compréhensible de tous. De plus, le jeu a été distribué chez nous dans une version simple mais aussi une collector proposant le jeu à jaquette réversible, deux dessous de verre, un poster et le t-shirt très flashy du héros, le tout emballé dans une boîte à pizza à l'effigie du Stray Sheep, le bar où se rend notre héros tout le long de l'aventure ! On peut regretter certains bonus des éditions d'outre-mer, notamment la présence du caleçon du héros, un goodies aussi délirant qu'original !




Graphismes :
Des cinématiques animées, le reste du jeu se fait en un cell-shading parfaitement maîtrisé. Si le tout est extrêmement joli, on appréciera surtout l'ambiance très jazzy et intime du Stray Sheep, mais surtout le level-design particulièrement recherché et réussi. L'autre gros coup de coeur revient aux personnages de Soejima graphiquement très réussis, et une Catherine glamour qui ravira beaucoup de joueurs...

Bande-son :
On alterne musiques jazzy et d'autres plus particulières, mettant en avant l'ambiance étrange des niveaux d'escalade. La patte sonore de Shôji Meguro est différente que dans Persona, parfois méconnaissable, mais toujours une réussite ! Mentions spéciales aux thèmes du menu général et des modes Babel et Colosseum.

Durée de vie :
Le mode histoire n'est gère long et se termine en une quinzaine d'heure pour peu qu'on réussisse assez rapidement les niveaux de puzzle. Les modes normal et difficiles demanderont toutefois beaucoup plus de persévérance et donc de temps de jeu, et les plus addicts pourront passer des heures sur le mode Babel.

Scénario :
Avec un tel synopsis, on aurait jamais imaginé un scénario si complexe et aboutit. Encore une fois, Atlus a peaufiné son bébé et ne se moque pas du joueur. La fin de l'histoire en surprendra plus d'un, et les différentes fins apportent un intérêt important au soft.

Jouabilité :
Si le gameplay est très intéressant et travaillé, le seul carton rouge du jeu revient à la maniabilité lorsqu'il s'agit de s’agripper de bloc en bloc. Avec une caméra fixe et des déplacements qui s'avèrent parfois aléatoire selon l'angle où se trouve le héros, ce type de mouvement pourrait bien provoquer quelques crises de nerf, mais ne remet nullement en cause la qualité globale du jeu.

En résumé :
Surprenant, passionnant, angoissant, addictif... tant de termes qui qualifient cet OVNI signé Atlus et développé par l'équipe autour de la saga Persona. Malgré les à-priori, Catherine n'a rien d'un jeu érotique : c'est un soft au scénario obscur et étrange mais maîtrise de bout en bout, et deux modes de jeux qu'Atlus réussit à marier avec succès. Assurément un chef d'oeuvre, un jeu indispensable que tous les amateurs de jeux curieux se doivent de posséder.


L'avis du chroniqueur
Takato

Lundi, 20 Février 2012
19 20

commentaires

AkaneScarlett

De AkaneScarlett [1640 Pts], le 25 Février 2012 à 18h36

*-* Ca me donne encore + envie de l'achete :D

8D

Takato

De Takato [1941 Pts], le 21 Février 2012 à 08h39

Heureux de voir tant d'interessés par ce très bon jeu ! Quant au 19/20, la note est certes un peu élevée, mais c'était surtout pour féliciter cet OVNI pour lequel Atlus a pris de gros risques, et le fait que ce soit un très gros coup de coeur. ^^

MaiHime

De MaiHime [2051 Pts], le 21 Février 2012 à 06h19

Merci pour le test ;) Ca comfirme mon idée sur ce jeu =)

Squalex

De Squalex [3831 Pts], le 20 Février 2012 à 19h45

Merci pour ton test Takato.

Je vais me le prendre mais pas tout de suite.

Theranlove2

De Theranlove2 [4038 Pts], le 20 Février 2012 à 19h39

Wow c'est du rapide ! Merci à Takato pour le test :)

Kuro

De Kuro [410 Pts], le 20 Février 2012 à 16h24

Je plussoie pour la maniabilité qui parfois est rageante, tu dois un peu t'enerver pour qu'il choississe le bon bloc a déplacer, ou quand il est en suspension si tu choisis gauche, il va a droite selon l'angle, et parfois derriere tu vois rien d'où il va... 
17/20 pour ma part, les graphismes sont bons, pas besoin de truc wahou pour jouer a ca, enfin, on se sent un chouilla limité dans juste le bar et le monde du cauchemar comme terrain de jeu. L'histoire est pas mirobolante et le héros est un vrai lâche, c'est un peu relou. 
Mais dans l'optique ou c'est un puzzle game et non un rpg, je trouve que c'est tres bien foutu. 
J'apprécie aussi les anectodes sur les différentes boissons alcoolisées, c'est intéressant :)
Un bon jeu a essayer assurément :) !

Koiwai

De Koiwai [12811 Pts], le 20 Février 2012 à 16h16

Ca me confirme que je veux ce jeu, ne serait-ce que par curiosité ! Mais ayant beaucoup d'autres priorités, ça attendra.

Kimi

De Kimi [3391 Pts], le 20 Février 2012 à 14h28

Rien que pour ce jeu, je veux une 360... Très bon test. ^____^
motoko83

De motoko83 [2061 Pts], le 20 Février 2012 à 14h23

J'avais déjà décidé que je le prendrais avant, le test me conforte dans mon choix !!!!
Luciole21

De Luciole21 [2209 Pts], le 20 Février 2012 à 12h21

J'étais intrigué, maintenant je le veux !

Sheejhaumn

De Sheejhaumn [2167 Pts], le 20 Février 2012 à 10h46

Je veux une 360. Lol.

Le test est assez proche de ce que j'ai pu tester du jeu chez un pote, mais effectivement plutôt une note de 17 ou 18.

Sinon pour le texte, attention aux faute d'orthographe et aux coquilles, il y en a bcp.

goldtime9

De goldtime9 [1426 Pts], le 20 Février 2012 à 10h33

très bon test de TAKATO sur un ovni du monde vidéolique . Je suis en train d'y jouer en mode difficile et je peux vous dire que j'en bave sérieusement . En meme temps c'est pour ca que je l'ai pris . J'aime l'ambiance du titre mais je n'aurais tout de meme pas mis 19 mais un ou deux points en dessous . Car il y a qu'a meme des soucis de maniabilité et le graphisme ne sont pas incroyables . Je conseille ce titre a tout les amoureux de puzzles tordus et des énigmes qui valent le coup . 

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