Critique du dvd : Entre elle et lui - Kare Kano - Intégrale - Edition Gold
Publiée le Vendredi, 23 Janvier 2015
Beaucoup présentent "Kareshi Kanojo no Jijou" (ou Entre elle et lui) comme un des meilleurs animes de Gainax. Le nom du studio est déjà plus ou moins gage de qualité, mais pourquoi cette série romantique et drôle se démarque-t-elle des autres et est-elle une réelle innovation dans le monde de l'anime ?
Kareshi Kanojo no Jijou (Kare Kano pour les intimes) a été réalisé par le studio Gainax (Neon Genesis Evangelion, FLCL). Dans l'anime, il n'est pas du tout question de science-fiction, mais bel et bien d'histoire d'amour entre jeunes lycéens. Certains tremblent déjà, mais qu'ils se rassurent. L'anime évite les histoires fleur bleue et rose bonbon pour nous présenter une romance très crédible et mature (ce qui est rare dans les shôjos neuneus adressés aux pré-ados) entre deux jeunes qui n'ont que des problèmes de jeunes (enfin, ça change !) et qui découvrent peu à peu l'amour.
Les personnages sont pleins de tempérament et sont très réalistes, laissant découvrir peu à peu leurs sentiments. Ils évoluent tout au long de l'anime, ce qui les rend encore plus attachants. Mais Kare Kano est plus qu'une simple romance. C'est aussi un concentré d'humour, et les situations comiques et drôles représentent des éléments importants de la série. Les déformations des personnages sont hilarantes et le studio de production a même veillé à laisser quelques références (Evangelion par exemple).
Cependant, l'anime présente quelques défauts. Les coûts de production faibles surtout en deuxième partie de la série n'ont pas permis d'offrir une fin correcte à Kare Kano et de faire terminer la série en beauté. Initialement, Hideaki Anno projetait d'écrire une fin originale pour son anime. Puis aurait-il pu y avoir une pression des sponsors, de TV Tokyo peut-être ? Kare Kano se termine du coup avant la fin du manga du même nom duquel il est inspiré. Et c'est bien là que le bât blesse. Gainax a dû vraisemblablement se serrer la ceinture pour terminer sa série.
À partir du quatorzième épisode, les conséquences se font rapidement sentir. L'animation est beaucoup moins bonne et plus statique, les éléments d'action en live sont beaucoup plus (trop) utilisés et les résumés se multiplient à outrance (d'ailleurs l'épisode 14 et la moitié du 15 récapitulent les événements du début de la série !). La fin nous est littéralement balancée à la figure (ou bien alors Gainax a oublié la fin de Kare Kano dans un placard de ses locaux) ce qui est regrettable quand on sait que c'est la dernière impression qu'on a de la série.
Pourtant, malgré ses défauts, et si l'histoire est loin d'être une innovation, d'aucuns considèrent Kare Kano comme un des meilleurs shôjos existants. Pourquoi donc si la fin est complètement bâclée ? En fait, Gainax a fait preuve de beaucoup d'originalité et d'imagination pour intégrer des nouvelles techniques d'animation et un style différent par rapport à ses précédentes œuvres : collage, découpages, plans fixes, prises de vue réelles, quantité incroyable de textes avec des explications. Les expérimentations sont plus ou moins réussies, notamment l'animation en papier découpé qui déroute et étonne et on reconnaîtra au moins à Gainax son sens de l'innovation.
Les dessins ont vieilli, mais restent très agréables. Les traits grossiers et déformations retranscrivent bien les passages humoristiques alors que le dessin se fait très vite classique et précis lors des scènes sérieuses et réalistes. Le design reste donc d'une très bonne qualité pour un anime qui date de presque dix ans et l'animation est fluide.
Kare Kano n'est pas un anime tout récent, mais surpasse de loin de nombreuses séries postérieures. En nous offrant un mélange romantique, hilarant et pas "cul cul la praline", Gainax signe une de ses meilleures réalisations, à partir d'une histoire somme toute classique, mais d'un style particulier et très original.
Meneltarma
Kareshi Kanojo no Jijou (Kare Kano pour les intimes) a été réalisé par le studio Gainax (Neon Genesis Evangelion, FLCL). Dans l'anime, il n'est pas du tout question de science-fiction, mais bel et bien d'histoire d'amour entre jeunes lycéens. Certains tremblent déjà, mais qu'ils se rassurent. L'anime évite les histoires fleur bleue et rose bonbon pour nous présenter une romance très crédible et mature (ce qui est rare dans les shôjos neuneus adressés aux pré-ados) entre deux jeunes qui n'ont que des problèmes de jeunes (enfin, ça change !) et qui découvrent peu à peu l'amour.
Les personnages sont pleins de tempérament et sont très réalistes, laissant découvrir peu à peu leurs sentiments. Ils évoluent tout au long de l'anime, ce qui les rend encore plus attachants. Mais Kare Kano est plus qu'une simple romance. C'est aussi un concentré d'humour, et les situations comiques et drôles représentent des éléments importants de la série. Les déformations des personnages sont hilarantes et le studio de production a même veillé à laisser quelques références (Evangelion par exemple).
Cependant, l'anime présente quelques défauts. Les coûts de production faibles surtout en deuxième partie de la série n'ont pas permis d'offrir une fin correcte à Kare Kano et de faire terminer la série en beauté. Initialement, Hideaki Anno projetait d'écrire une fin originale pour son anime. Puis aurait-il pu y avoir une pression des sponsors, de TV Tokyo peut-être ? Kare Kano se termine du coup avant la fin du manga du même nom duquel il est inspiré. Et c'est bien là que le bât blesse. Gainax a dû vraisemblablement se serrer la ceinture pour terminer sa série.
À partir du quatorzième épisode, les conséquences se font rapidement sentir. L'animation est beaucoup moins bonne et plus statique, les éléments d'action en live sont beaucoup plus (trop) utilisés et les résumés se multiplient à outrance (d'ailleurs l'épisode 14 et la moitié du 15 récapitulent les événements du début de la série !). La fin nous est littéralement balancée à la figure (ou bien alors Gainax a oublié la fin de Kare Kano dans un placard de ses locaux) ce qui est regrettable quand on sait que c'est la dernière impression qu'on a de la série.
Pourtant, malgré ses défauts, et si l'histoire est loin d'être une innovation, d'aucuns considèrent Kare Kano comme un des meilleurs shôjos existants. Pourquoi donc si la fin est complètement bâclée ? En fait, Gainax a fait preuve de beaucoup d'originalité et d'imagination pour intégrer des nouvelles techniques d'animation et un style différent par rapport à ses précédentes œuvres : collage, découpages, plans fixes, prises de vue réelles, quantité incroyable de textes avec des explications. Les expérimentations sont plus ou moins réussies, notamment l'animation en papier découpé qui déroute et étonne et on reconnaîtra au moins à Gainax son sens de l'innovation.
Les dessins ont vieilli, mais restent très agréables. Les traits grossiers et déformations retranscrivent bien les passages humoristiques alors que le dessin se fait très vite classique et précis lors des scènes sérieuses et réalistes. Le design reste donc d'une très bonne qualité pour un anime qui date de presque dix ans et l'animation est fluide.
Kare Kano n'est pas un anime tout récent, mais surpasse de loin de nombreuses séries postérieures. En nous offrant un mélange romantique, hilarant et pas "cul cul la praline", Gainax signe une de ses meilleures réalisations, à partir d'une histoire somme toute classique, mais d'un style particulier et très original.
Meneltarma
