Dame de la chambre close (la) - Actualité manga
Dame de la chambre close (la) - Manga

Dame de la chambre close (la) : Critiques

Zashiki Onna

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 09 Décembre 2014

Le one-shot (manga en un seul volume) "La Dame de la Chambre Close" est incontestablement une des œuvres majeures de Minetaro Mochizuki auteur du célèbre Dragon Head. D'emblée, nous pouvons être surpris par les traits si propres à l'auteur, qui nous plongent sans tarder dans une ambiance glauque à souhait.

Qui frappe à la porte?

Méfiez-vous toujours avant d'ouvrir la porte à des inconnues surtout quand elles ont des longs cheveux noirs qui leur cachent le visage... Voilà ce que nous prodigue La Dame de la Chambre Close.

Les dialogues, la mise en page, les jeux d'ombres : tout est là pour entraîner le lecteur dans la lente descente aux enfers du héros. Les scènes d'horreur ont été particulièrement soignées et le manga joue énormément sur les déformations faciales et une large palette d'expressions toutes les plus sadiques les unes que les autres... La psychologie des personnages est également très torturée, notamment en ce qui concerne le personnage principal. D'un caractère banal ancré dans un quotidien à la limite de l'ennuyeux (entre son job mortel et ses amis loin d'être raffinés) jusqu'à un esprit angoissé à l'extrême et rongé par la folie, le manga nous permet de suivre l'évolution détaillée de Hiroshi au fil de l'histoire. Nous avons ici un environnement très sombre, très inquiétant (et très efficace par la même occasion).

Un cauchemar qui devient réalité

Les scènes se déroulant surtout la nuit sont propices à installer un climat de frayeur et d'effroi, tout en jouant sur les ombres et sur l'inconnu : clair-obscur, visages cachés ainsi que des gros plans sur une partie du corps d'un personnage telle que les yeux, la bouche... Respirations haletantes, "bouche" écumante... Nous avons le droit à tous les détails, qui par ailleurs font frémir d'horreur et permettent de raviver le suspense. Les actions s'enchaînent rapidement et avec fluidité, la tension s'amplifie au fur à mesure. Sachiko (la source de toutes les peurs) rappelle sans doute l'effroyable Sadako du film Ring avec ses longs cheveux noirs, sa démarche mécanique... et redonneront à ceux qui ont déjà vu le long-métrage un bon goût d'horreur !

Si La Dame de la Chambre Close ne se démarque pas par sa folle originalité, il s'avère toutefois très intéressant, car il traite avec habilité du sujet des légendes urbaines et autres comptines abominables. Une histoire courte et bien traitée et qui donnera au lecteur une bonne dose d'effroi.


Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

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