Nouvelle île au trésor (la) - Actualité manga

Nouvelle île au trésor (la)

Shin takarajima

Manga - Nouvelle île au trésor (la)
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Résumé

Un jour, Pete, tombe sur la carte de “l’île aux trésors” que son défunt père lui a léguée. Il se lance alors dans l’aventure, accompagné du Capitaine. Leur bateau est alors attaqué par des pirates... Les voici prisonniers ! Mais une tempête éclate et nos deux héros se retrouvent à dériver en mer sur un radeau de fortune. Ils atteignent tant bien que mal une île perdue dans l’océan...

Les points forts de la série:

Première grande œuvre du célèbre mangaka Osamu TEZUKA, La Nouvelle Île au trésor est parue en 1947. Largement inspiré de L’île au trésor de Stevenson, le titre est retravaillé par l’auteur et republié en 1984.

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DemiCercle

De DemiCercle, le 28 Juillet 2015 à 19h38

16/20

La nouvelle île au trésor est un manga culte de chez culte, en effet souvent considéré comme un des premier manga moderne, et encore plus souvent cités par de grands auteurs, aujourd'hui monumentaux (comme Leji Matsumoto) comme une révélation, et une source d'inspiration. Ce manga est rapidement devenu mythique, et comme tout les mythes, les récits qui le concerne sont parfois fantasmés ou exagérés.
Ce manga ayant eu donc deux versions différentes, une première plus courte, à priori censurée et remaniée ainsi qu'une 2nde reconstituée de mémoire d'après Tezuka, les planches originales ayant été perdues.

Difficile donc de faire la part des choses entre Tezuka qui pourrait embellir l'histoire à sa propre gloire (ce ne sera pas la 1ere fois que cela arrive dans le monde de l'art) et ce qui s'est réellement passé. Difficile aussi de déterminer ce qui fut ajouté en 84 et ce qui était dans la version de 47 et donc de mesurer la portée novatrice de l’œuvre.

Et c'est là que Isan justifie sont tarif ! En plus d'une superbe édition (papier d'excellente qualité, couverture rigide et fort jolie, bonne impression etc), l'éditeur nous propose deux texte explicatifs, l'un présentant l'auteur, l'autre retraçant l'histoire de ce titre, et l'histoire de cette édition de 84. Ce petit texte en fin de livre est digne d'un véritable travail de recherche (un peu bref mais enfin), citant ces sources (avec pleins de note de bas de page, me rappelant mes longues heures d'amusement à la BU xD) et mettant les choses au clair.
D'après ce texte, cette version serait bel et bien une version retrouvée, proche de l'originale, celle qui n'avait jamais été publiée, cependant cette version n'ayant pas été publiée avant 84, elle n'a pas pu inspirer tous les auteurs qui s'en réclament, ou du moins peut être pas autant qu'ils ne le disent. Le texte met donc les choses au clair : Ce livre n'est pas sorti en 47 et le découpage de ce livre n'était pas aussi cinématographique à sa sortie. MAIS, tous les éléments était déjà présents, simplement ils était minimisés (pour gagner du papier à priori).

Maintenant que ceci est dit, on peux ouvrir le livre : Et paf ! Tezuka nous plonge sans préavis dans l'action, une course, en voiture, endiablée du héro ouvre le tome, débutant par un dé-zoom, la caméra est fixe et pivote afin de continuer, tant bien que mal à garder le bolide dans le champs !
Dès le début, nous somme fixé : nous sommes bien devant un manga de Tezuka, dessiné comme si il s'agissait d'un film, presque de l'animation, ce qui donne un effet extrêmement dynamique à tous le livre, ainsi qu'un effet immersif et ce, malgré le trait toujours très cartoon de l'auteur !

C'est véritablement en terme de découpage que ce titre ce démarque, Tezuka enchaine les plans astucieux, changeant de point de vu, pratiquant le champ-contrechamps, le zoom, préférant montrer l'action, la laisser se dérouler en dessin, plutôt que de la décrire avec des dialogues, style que des auteurs comme, au hasard, Naoki Urasawa, reprendrons par la suite.

Effectivement à côté de ces plans assez inédits, il y a une histoire assez simpliste, bourrée d'un certains nombres de clichés, cela dit Tezuka n'est pas un mauvais scénariste et c'est grâce à une habille pirouette qu'il retombe sur ses pattes, justifiant l'usage de ces poncifs tout en rappelant au lecteur, de façon décalée, donc comique mais étrangement dure, la réalité. Mine de rien ce retour à la réalité est une chose trop oubliée des mangas/anime en ce moment, qui favorisent l'évasion et qui encouragent le lecteur à se réfugier dans des univers imaginaires (univers qu'ils payent bien sur ^^).

Au final même l'histoire classique se révèle être plus maline qu'il n'y parait. Ne nous enflammons tout de même pas trop, et souvenons nous que ce livre ne fait que 150-180 pages, et qu'il n'y a pas non plus des masse de lecture dedans, à cause de sa mise en scène certes dynamique mais aussi très vide de texte ^^.

Cela reste quoi qu'il arrive un des manga phare de Tezuka, et donc par extension un des manga fondateur, qu'il faut avoir lu non pas pour ses qualités narratives, qui sont pourtant bien présentes, mais pour sa valeur historique, renforcée par la postface de Isan !

Vagabond

De Vagabond [266 Pts], le 07 Février 2015 à 07h30

Publié en 1947*, 1er manga d'Osamu Tezuka, La nouvelle ile au trésor est LE manga qui a lancé le format que nous connaissons encore aujourd'hui...
Cette œuvre a marqué des générations et influencé des mangakas comme Leiji Matsumoto, Shotaro Ishinomori ou encore Fujiko Fujio.

Passons à l’œuvre proprement dite;
Très librement inspiré de L'Ile au trésor de Robert Louis Stevenson, ce manga est disons-le plutôt linéaire, prévisible et convenu...

Cela s'explique facilement par le public cible de l'époque; des enfants de 6 à 12 ans.
Mais malgré cela, Tezuka fait déjà preuve de son talent en introduisant humour, action et situations rocambolesques, le tout servi par un dessin très représentatif de l'époque.

Néanmoins et malgré le découpage ultra rigide, Tezuka fait preuve d’ingéniosité pour illustrer certaines situations comme par exemple la vitesse:

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Tranchant radicalement avec les publications de l'époque, La nouvelle ile au trésor grâce à toutes ses innovations s'imposera rapidement auprès du public, avec un chiffre de vente record (pour l'époque) de 400 000 exemplaires !

Même si l'ensemble est gentiment rétro voir daté, je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de La nouvelle ile au trésor.
J'ai lu une belle aventure, ris, frémis mais j'ai surtout apprécié de pouvoir découvrir la 1ere œuvre de celui qui devait marquer durablement le monde du manga tel que nous le connaissons aujourd'hui...
Et rien que ça, ça valait le coup^^

Le boulot d'édition d'Isan Manga est comme à l’accoutumée irréprochable.
Couverture épaisse avec impression en vernis sélectif, papier et impression de qualité, marque page...
A la fin du tome, une très intéressante postface sur le phénomène La nouvelle ile au trésor, son impact et son influence mais aussi pourquoi et comment Tezuka l'a dessiné puis redessiné.

A découvrir par tous, à réserver néanmoins aux amateurs de vieux mangas voir de pièces d'anthologie (car pour moi c'en est une)...

*Cette édition d'Isan Manga est la version redessinée en 1984. Les planches originales de 1947 ayant été perdues, comme expliqué dans la postface.

darkjuju

De darkjuju [67 Pts], le 03 Juillet 2014 à 23h26

16/20

C'est en 1947 que La Nouvelle Île au Trésor parait pour la première fois, co-écrite et dessinée par Osamu Tezuka en collaboration avec Shichima Sakai, elle est destinée aux mangas de prêt pour enfants. Œuvre fondatrice du manga moderne, c'est en 1984 que Tezuka décide de redessiner l'intégralité de l'histoire. Cette version nous arrive (enfin) en France.

Pete vient de trouver une carte au trésor après le décès de son père. Souhaitant le retrouver il part à l’aventure avec son chien et son ami le capitaine, mais une bande de pirates leur barrera la route.

Dès la première lecture de ce titre c’est avec surprise que l’on découvre la facilité dans laquelle l'auteur nous transporte dans un univers mêlant piraterie, chasse au trésor, île déserte, indigènes et incluant même le personnage de Tarzan! Tezuka nous plonge littéralement dans l’imaginaire d'un enfant où des personnages venus de plusieurs univers se croisent. Ce titre est le précurseur du manga moderne, en reprenant les méthodes et codes du cinéma, que l’on ressent dans le dynamisme et plan des cases. Certes le scénario est prévisible dès les premières pages mais il faut se remettre dans le contexte où les enfants japonais goûtent en 1947 à l'aventure à une époque de défaite d’après-guerre envahie par les Américains, sans parler de la mauvaise presse que le manga avait à cette époque.

Bien que l'histoire date de 1947, la lecture est fluide et le dessin d'une fraîcheur surprenante sur cette version redessinée. Il est propre, assez détaillé même si les fonds des cases sont souvent blancs. Le trait est enfantin proche de Disney et de BD américaines dont l'auteur s’inspire à cette époque. 

Isan manga nous gâte avec une superbe édition, de par sa couverture brillante, les couleurs choisies, la présence d'un marque-page ruban et de la qualité du livre en lui-même. L'éditeur a fait un beau travail editorial avec une préface sur l'auteur et une postface analytique sur les mystères de l’oeuvre et ses deux versions. Je regrette que la version de 1947 ne soit pas présente mais comme expliqué en postface le matériel d'origine et les droits sont inaccessibles. 

Ce manga est un conte enfantin où l'on se surprend à apprécier et à sourire même adulte, il nous donne l'envie et le plaisir de le lire à ses enfants de par ses séquences comiques, ses personnages ou son histoire sans être aseptisé. Les connaisseurs se régaleront, les autres le trouveront certainement enfantin avec un scénario trop simple. Donc ressortez vos yeux d'enfant et cette naïveté perdue et vous en profiterez pleinement.

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