Vertical Vol.11 - Actualité manga
Vertical Vol.11 - Manga

Vertical Vol.11 : Critiques

Gaku - Minna no Yama

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Janvier 2017

Critique 2


Doté d'une couverture très attractive dans laquelle on voit Sanpo passer en revue tout son matériel de montagne, ce onzième tome de Vertical s'avère être l'un des meilleurs volumes de la série, car il sublime dans une quasi-perfection toutes les qualités de ce titre qui a désormais tout d'un chef d’œuvre.

Constitué uniquement d'histoires en un chapitre, cet opus va proposer plusieurs passages très forts qui ne peuvent pas laisser indifférents.
Dès le premier chapitre, la qualité est au rendez-vous avec un récit qui va opposer la "mentalité positive" de Sanpo à la dépression d'un salaryman qui peine à trouver du travail dans un Japon toujours en crise. En côtoyant notre héros, ce salaryman prénommé Date va prendre conscience de beaucoup de choses, et notamment d'essayer d'aller de l'avant même quand les choses vont mal. Cette idée de positivisme permanent très ancrée dans la personnalité de Sanpo est traitée avec une telle justesse qu'à aucun moment on a l'impression que l'auteur en fait trop. On ne tombe pas dans une mièvrerie outrancière et le message porté par ce chapitre est apporté avec un souci d'équilibre évident. C'est le genre de récit qui redonne la pêche quand on a pas le moral !

Avec le deuxième chapitre, l'ambiance va changer du tout au tout. Les premières pages nous dévoilent un accidenté secouru par Sanpo, mais qui reste dans un état très préoccupant. Cette victime, qui s'appelle Mukai, va s'accrocher à la vie sous les encouragements de Sanpo qui fera tous les gestes de secours afin de le stabiliser. Par la suite, malgré les séquelles de son accident, on retrouvera Mukai en montagne dans le cadre d'un premier retour dans cet environnement qu'il aime tant. L'objectif est simple : gravir un rocher de cinquante mètres. Une peccadille pour un alpiniste en pleine forme, mais pour Mukai ce rocher est tel un Everest sur la route de son rétablissement. Dans ce chapitre, l'auteur insistera sur le fait qu'il ne faut jamais rien lâcher dans la vie, malgré les épreuves qui se dressent sur notre route. Tant que notre cœur bat, aucune difficulté n'est insurmontable, et s'accrocher, c'est réussir !

Dans les autres chapitres que nous ne passerons pas en revue, nous découvrirons principalement des récits qui approfondiront la personnalité des protagonistes de la série. On fera notamment la connaissance d'un vieil ami de Sanpo, on découvrira que Naota, malgré son jeune âge, ne laisse pas la gent féminine indifférente... Enfin, plusieurs chapitres mettront en scène Kumi dans diverses situations, qui vont du moment dramatique à la situation bien cocasse.

Prouvant une fois de plus son incroyable qualité, Vertical nous offre un excellent volume avec ce onzième opus regroupant tout ce qui fait la force du récit de Shinichi Ishizuki. Si l'on devait citer un défaut, ça serait le travail éditorial de Glénat, qui propose avec ce tome un papier beaucoup trop fin et surtout une encre particulièrement baveuse, qui laisse des traces sur les doigts lorsqu'on referme l'ouvrage. Un traitement qui ne rend pas hommage à un récit si exceptionnel.


Critique 1


S’il est plus habituellement repris des nouvelles de l’extraordinaire Sanpo depuis les hauteurs des alpes japonaises, lors du premier chapitre celui-ci sera pourtant retrouvé en pleine mégapole, sur le pinacle d’un de ces gratte-ciel nippons tout de béton et de verre, car, justement, il en nettoie les immenses vitres ! Alors qu’il travaillera en binôme avec un curieux personnage un peu là par hasard, l’incroyable Sanpo semblera en revanche ici pour une raison bien précise…

Lors de son retour dans ces montagnes sauvages qui lui sont si chères en son cœur, la star des sauveteurs sera à nouveau confrontée aux quelques dures réalités de celles-ci, mais toujours parsemées de cet espoir si particulier et beau. D’ailleurs, la jeune policière-sauveteuse Kumi est un peu au bout du rouleau : ce travail l’épuise… la dévore, la fatigue. Pourquoi est-ce que Sanpo et Kumi ne partiraient-ils pas tous les deux camper en montagne, histoire de s’amuser un peu ? Et pourquoi donc ne pas emmener avec eux le jeune Naota ? Une situation qui prendra des allures de famille recomposée, mais tellement naturelle et pleine de sens.

Aussi, en ce moment, Naota ne comprend pas  les réactions un brin excessives d’une de ses amies d’école qui doit partir à l’étranger. Plus précisément, Naota ne semble pas vraiment comprendre grand-chose aux filles, et cela sera bien normal eu égard à son âge ; dans la mesure où il y aura matière à compréhension : en l’espèce, la jeune demoiselle étant épris du jeune garçon et ne sachant comment le lui confesser, elle boudera dans son coin après lui avoir crié au visage face caméra. Mais un peu heureusement Kumi et Sanpo seront là afin de décrypter ces comportements étranges. L’auteur ne sera sans doute jamais allé aussi loin dans le fait de dépeindre Sanpo, Kumi et Naota comme des sortes de pères, de mère et de fils constituant, par la force des parcours et les hasards de la vie, une quasi-famille.

Le centre et le début de la seconde moitié de l’ouvrage se voudront davantage classiques avec un Sanpo qui enchaîne les sauvetages dans les alpes japonaises. Il sera fait de bien belles rencontres, comme toujours, lors desquelles la victime portera une nouvelle vue quant à la montagne et sa propre existence grâce à cette philosophie sanpienne qui exulte. Des passages relativement simples, mais maîtrisés. Et même si le dernier chapitre se voudra parfois empreint de quelques facilités, sa conclusion sera l’une des plus belles qui aura été offerte par Shinichi Ishizuka : magnifique !

Un ouvrage moindrement varié que les précédents ainsi que davantage césuré, mais toujours aussi poétique. Si seulement il pouvait être pris, aux détours d’un de ces sommets enneigés, un café chaud… avec Sanpo !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur


18.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs