Tamami - The observer Vol.3 - Actualité manga

Tamami - The observer Vol.3 : Critiques

Kansoku-sha Tamami

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Octobre 2014

Alors qu'il pensait son duel contre son frère Keiji terminé, Seiichirô tombe de mal en pis ! Assommé, il se réveille ligoté et enfermé dans un lieu dont il ,ignore l'emplacement, avec pour seule possibilité de s'en sortir une bonne utilisation de son téléphone portable. Mais plutôt que de prévenir la police, il va lui falloir ruser pour sauver Tamami, qui a été kidnappée par sa soeur !
En plus de son frère, voici notre héros contraint de s'opposer à sa frangine, ce qui réveille encore un peu plus un passé qu'il avait préféré oublié, avec des traumatismes d'enfance qui ont conditionné sans façon d'être aujourd'hui. Découvrir encore un peu plus le background de notre personnage principal est un plaisir, de me^me que retrouver le prof principal de Tamami, qui constitue une aide aussi appréciable qu'amusante, la jeune femme restant fidèle à elle-même ! Le côté un peu branque des personnages, devenu une marque de fabrique de la série, se poursuit avec l'arrivée de la frangine en tant qu'ennemie assez atteinte et exagérément disgracieuse, et il n'en faut pas plus pour que le récit s'emballe bien autour d'un affrontement à distance où Seiichirô devra à nouveau ruser pour exploiter comme il se doit le pouvoir de Tamami ! Malgré quelques facilités (comment Seiichirô pouvait-il se douter que sa soeur aller prendre de l'alcool après avoir reniflé l'engrais ?), c'est plutôt bien huilé, et c'est surtout suffisamment bien narré pour qu'on se prenne au jeu !

Même topo pour le chapitre suivant, où Seiichirô se retrouve contraint de travailler dans la filiale manga d'une maison d'édition, où après une bourde il se retrouve coincé, obligé d'utiliser à nouveau le pouvoir de Tamami pour recréer des planches détruites. Mais l'imagination de la fillette étant plutôt fertile, les choses ne vont pas se passer exactement comme prévu...
Entre les délires sur l'imagination de Tamami qui crée des planches sans queue ni tête et la petite parodie du milieu du manga que nous offre l'auteur (d'ailleurs, entre Hiroto Ida et Birôdo Nida, il n'y a qu'un pas), ce bref passage fait dans un registre plus humoristique avec une certaine efficacité, avant que la dernière ligne droite de la série ne redevienne plus sérieuse.

En effet, les deux derniers chapitres viennent précipiter un peu les choses. L'avenir de Tamami se précise avec un rôle que lui confie son père, et c'est l'occasion pour Seiichirô de grimper encore un échelon dans la société, si tant est qu'il arrive à faire face à son rival le majordome Yozo... et, surtout, qu'il parvienne à sauver Tamami de son plus grand danger... elle-même ?! Dans une ambiance sombre et quasiment horrifique à peine contrebalancée par les réactions too much de Yozo, l'auteur entretient un joli petit suspense tout en révélant les origines du pouvoir de Tamami. Une nouvelle fois, c'est efficace... et pourtant, c'est la frustration qui domine une fois arrivée à la fin de la lecture.

Cette frustration, on la doit au sentiment de ne pas avoir réellement de fin et d'avoir eu un récit un peu trop épars. A l'instar du tome 2, ce troisième volume offre des rebondissements qui manquent un peu trop de connexion entre eux et qui n'exploitent les désirs des personnages que de façon superficielle. Les protagonistes secondaires que sont les frère et soeur de Seiichirô, la prof de Tamami et Yozo sont trop peu développés (ça peut encore passer pour Yozo qui est là à la fin et a eu droit à son petit focus, mais quid des trois autres ? Finalement, que deviennent-ils exactement ?). Et si l'on ressent bien l'évolution de Seiichirô et Tamami à la fin, on a l'impression d'être coupé en plein élan, il règne le sentiment que la série se termine pile au moment où elle semblait commencer, où elle pouvait décoller réellement autour de plus grandes ambitions...

Au bout du compte, la série se lit avec plaisir, car malgré l'aspect épars des chapitres et quelques facilités l'auteur sait assez bien exploiter son sujet de base et alterner les ambiances. Mais il semble malheureusement difficile d'être satisfait par cette conclusion beaucoup trop ouverte. Comme beaucoup d'autres oeuvres, Tamami the Observer s'achève au moment où l'oeuvre aurait pu décoller, et le tout ne semble être que le prologue d'un récit qui aurait pu être largement plus ambitieux.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12 20
Note de la rédaction