Sorcière et Tenèbres Vol.2 - Actualité manga

Sorcière et Tenèbres Vol.2 : Critiques

Yami ni Koishita Hitsuji-chan

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Juin 2016

Kokuyo a vu son implacable traque des sorcières noires troublée par une donne imprévue : l'arrivée à ses côtés de Hitsuji, adorable sorcière blanche qui est tombée amoureuse de lui et qui, depuis, ne cesse de chercher à l'épauler. Et il a beau tenter de la repousser, essayer de la considérée comme une ennemie sorcière parmi les autres, le ténébreux garçon est bien obligé, petit à petit, de cerner toute la gentillesse et la bonté de cette jeune fille aussi mignonne qu'énergique. C'est donc en l'ayant toujours sur le dos, et en changeant difficilement, mais doucement d'avis sur ce qu'il pense de toutes les sorcières qu'il poursuit sa mission, cette dernière étant rendue de plus en plus difficile par des ennemis toujours plus dangereux et des événements inquiétants. L'heure du grand rendez-vous des sorcières approche...

Après un premier tome qui s'avérait très plaisant pour une oeuvre de jeunesse, ce deuxième et déjà dernier tome de Sorcière et Ténèbres ne change pas vraiment la recette de l'oeuvre au fil des 270 pages qui le composent, mais Hiroko Nagakura y enrichit tranquillement son univers au gré de nouveaux personnages intéressants et de nouvelles avancées dans la lutte contre les sorcières, dans les informations sur la nature de Kokuyo, ou dans la relation de celui-ci avec la gentille Hitsuji. Bien qu'un peu répétitive par instants, la lecture se suit avec plaisir si l'on a aimé le premier tome, d'autant que l'on sent bien monter peu à peu les enjeux. Et pourtant, à l'arrivée, il paraîtra difficile de ne pas rester un peu sur sa faim.
En effet, comme expliqué dans la postface, on sent malheureusement que la série a connu au Japon un parcours un peu chaotique dans sa dernière phase : après avoir dû laisser de côté pendant 7 ans la série après deux tomes (et alors que le troisième tome était déjà bien avancé), ce n'est qu'avec la réédition au Japon que Hiroko Nagakura a pu boucler son récit en lui créant des années plus tard une simili-conclusion. "Simili", car concrètement il y a bien une fin, mais elle laisse pas mal de choses en plan au niveau de la quête principale de Kokuyo, et n'exploite finalement que très peu certains personnages pourtant prometteurs (on pense notamment aux trois grands-mères de Hitsuji).

Il ne faut donc pas s'attendre à une fin très satisfaisante, mais faut-il bouder la série pour autant ? Hé bien non, car jusqu'au bout, elle reste divertissante bien rythmé, doté de héros hauts en couleur, et intéressant pour voir se poser les bases de ce qui fera le charme de la patte Nagakura sur sa série suivante, Rudolf Turkey. Même si le look des personnages reste globalement assez basique et inégal, Nagakura parvient toujours à bien les démarquer et à les rendre expressifs. Toutefois, ce sont bien son sens du rythme et du rebondissement ainsi que ses trouvailles visuelles plus originales qui captent l'attention. Sur ce dernier point, Nagakura livre plus d'une fois des designs et décors bien trouvés, bien encrés, qui participent efficacement à l'atmosphère.

Sorcière et Ténèbres est donc à prendre pour ce qu'elle est : une oeuvre de jeunesse forcément un peu maladroite et pas totalement satisfaisante dans son final, mais regorgeant de bonnes idées, bénéficiant de personnages hauts en couleur, et posant les bases d'un style que Hiroko Nagakura saura peaufiner efficacement sur ses oeuvres suivantes, le très bon Rudolf Turkey en tête.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction