Petite amie de Minami (La) - 1re Edtion - Actualité manga

Petite amie de Minami (La) - 1re Edtion : Critiques

南くんの恋人

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Juillet 2014

La première édition de Minami-kun no Koibito date de 1987. Le one shot de Shungiku Uchida, dont la majorité des chapitres ont fait l’objet d’une prépublication dans le magazine Garo, fut ensuite réédité en 1994 (édition révisée à l’occasion de son adaptation en feuilleton TV), en 1998 (en format poche), puis en 2004 (nouvelle édition révisée suite au second portage sur petit écran), et c’est en 2011 qu’Imho publie le titre en France, sous le nom La petite amie de Minami.


On y suit le quotidien d’un couple de lycéens on ne peut plus atypique, l’élément féminin ayant en effet été réduit à la taille d’une souris, sans que l’on sache pourquoi. Minami et mini-Chiyomi entretiennent depuis l’incident une relation secrète, n’osant pas avouer l’état de la jeune femme, celle-ci étant portée disparue aux yeux du monde.


Malgré la miniaturisation de Chiyomi, La petite amie de Minami est avant tout un manga tranche de vie axée sur la romance, le côté fantastique ne servant finalement qu’à ajouter une touche humoristique et à aborder de façon originale de nombreux thèmes liés à l’adolescence. À son âge, Chiyomi devrait être sexy, mais sa taille la rend également mignonne (voire enfantine), accentuant ainsi la frustration du couple, incapable d’avoir la moindre relation charnelle. De cette première problématique en découle une seconde : Minami est un jeune lycéen qui ne parvient pas à assouvir tous ses besoins avec sa compagne, la tentation de les satisfaire auprès d’une autre est alors d’autant plus grande.


Malgré tous ces soucis, c’est avant tout un sentiment de tendresse qui ressort de cette relation particulière, faite de petites attentions (d’un côté comme de l’autre), et d’efforts pour parvenir à vivre heureux malgré la situation. Se dégage également de nombreuses scènes drôles et attendrissantes provoquées par Chiyomi, dans ses initiatives maladroites et son quotidien perturbé par de nombreux éléments, notamment la présence du chat de Minami…


Il se dégage un sentiment de nostalgie de cette lecture, comme si le récit était narré de façon rétrospective, par un Minami vieillit se replongeant dans cette période magique qu’est l’adolescence.


Graphiquement, le trait est assez sommaire, relâché et plein d’imperfections, mais malgré tout agréable à regarder, l’épure accentuant le côté sans prise de tête de l’ouvrage.


À la fois simple et profond, joyeux et dramatique, La petite amie de Minami est une lecture sans prétention, agréable et originale, reposante. Sans être indispensable, une œuvre à découvrir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs