Minuscule Vol.1 - Actualité manga
Minuscule Vol.1 - Manga

Minuscule Vol.1 : Critiques

Hakumei to Mikochi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Février 2015

Critique 1



S'affichant sans complexe depuis 2013 aux côtés de Bride Stories ou autre Rudolf Turkey dans les pages du magazine Harta, minuscule est la toute première série de Takuto Kashiki, ce dernier nous invitant dans un univers plutôt original, aux côtés de Hakumei et de Mikochi, deux petits êtres mesurant à peine 9 cm de haut ! Vivant dans leur maison coincée dans un tronc d'arbre, elles vaquent à leurs occupations, jour après jour, au gré de leurs besoins et de leurs rencontres avec les autres créatures de la forêt, des montagnes et des bourgades des alentours.


Ainsi se présente une série qui, à travers ses 8 premiers chapitres indépendants, ne se fixe aucun autre objectif que de nous plonger dans une tranche de vie éloignée des sentiers battus... et le pari est réussi ! Il faut dire que l'auteur et ses assistants exploitent à merveille les petites aventures quotidiennes de leurs deux héroïnes pour enrichir toujours plus un univers qui devient très vite attachant. Au fil de leurs visites dans la petite ville de montagne de Makinata ou de leur passage au marché si particulier du port d'Arabi, d'une fête des moissons ou de leur travail respectif, Hakumei et Mikochi croisent une ribambelle de protagonistes accueillants et originaux, allant de Konju la diva cachant un bon fond derrière sa prétention à Sen la chercheuse un peu farfelue, en passant par nombre de créatures hautes en couleur : Sardin le furet et chef de Hakumei cachant son attention derrière sa mine patibulaire, Monsieur Ballon le raton laveur à la bonne bouille, les scarabées pouvant servir de monture, Cafou le superbe milan et ami de Mikochi... sans oublier les grenouilles, les souris... L'auteur s'en donne à coeur joie, propose une population hétéroclite aussi amusante que vive, et c'est bien le fait de voir cohabiter et interagir toutes ces espèces différentes qui nous procure l'un des principaux plaisirs de la série. C'est vivant chaleureux, accueillant, voire bienveillant, et c'est avec joie que l'on aimerait rejoindre Hakumei et Mikochi dans ce petit univers coloré et teinté de merveilleux.


Ainsi les deux petites héroïnes de la série poursuivent-elles leur vie, toujours animée par leur entourage. Que ce soit dans leurs tâches quotidiennes ou dans leurs aventures un peu plus risquées et où elles doivent montrer leur inventivité (c'est fou ce qu'on peut faire avec des feuilles de kaki ou des coquilles de noisette quand on fait 9 cm !), Hakumei et Mikochi traversent la vie avec entrain, et ne cessent de se révéler petit à petit, prouvant la forte amitié qui les unit (l'une a vite faite fait de s'inquiéter pour l'autre), et dévoilant à petites doses des caractères différents, mais qui se complètent parfaitement. On a ainsi en Hakumei une demoiselle plutôt débrouillarde et aventureuse, qui n'a pas peur devant l'inconnu et va souvent de l'avant, quitte à se mettre un peu en danger dans son travail de réparatrice par exemple. Mais attention, car malgré son côté débrouillard, elle ne sait pas nager ! Mikochi, elle, s'avère plus timide, plus réticente face à l'imprévu, mais craque littéralement devant de belles étoffes, et dévoile tout son talent dans son travail, ou tout simplement dans le chant et la cuisine.


En quelque sorte, Hakumei est la part aventureuse de Mikochi, Mikochi est la part raisonnable de Hakumei. Toutes deux se complètent habilement, si bien que dès les premières pages elles nous paraissent indissociables. On prend alors beaucoup de plaisir à les suivre, encore plus quand elles s'adonnent à des activités amusantes comme leur penchant parfois trop fort pour l'alcool !


Pour bien porter ce type de récit, un coup de crayon séduisant est primordial, et celui de Kashiki fait des merveilles ! Au design tout rond et tout mignon de nos héroïnes répond une précision d'orfèvre dans les décors et dans le design des créatures animalières. Pour s'en convaincre, il suffira de voir le superbe Cafou dans le premier chapitre, puis l'aspect très riche de la ville de Makinata, le design inventif, resserré et grouillant du port d'Arabi et de son marché, et évidemment les nombreux décors naturels offrant à l'ensemble une ambiance champêtre pleine de charme. C'est précis, ça abonde de détails sans paraître surchargé : un régal pour les yeux.


Il n'en faut donc pas plus pour faire de minuscule une paisible lecture particulièrement réjouissante et chaleureuse, apte à plaire autant aux plus jeunes (qui devraient être émerveillés par ce petit monde) qu'aux plus grands (qui s'amuseront beaucoup devant certaines situations - comme l'alcool - et devraient dénicher quelques niveaux de lecture intéressants). L'oeuvre est pleinement portée par un univers qui se dévoile peu à peu et devient toujours plus immersif et attachant, d'autant que l'auteur entrecoupe chaque chapitre de quelques informations supplémentaires vraiment bienvenues.


L'édition française, elle, est très agréable à prendre en main : couverture et papier bien épais, bonne qualité d'impression, excellente traduction sans fausse note... Un vrai plaisir.


 


 


 


Critique 2


Au beau milieu d'une forêt méconnue, dans le creux des arbres et au plus profond de clairières où les hommes n'ont pas leur place, vivent de minuscules petits êtres humanoïdes, anthropomorphes ou complètement animaux. La paix règne sur ce lieu de quiétude où la vie se déroule sans accroc, et Komikku vous offre la chance d'y jeter un coup d'œil discret, à travers le quotidien de deux personnages hauts en couleur : Hakumei et Mikochi.


Avec ses huit chapitres nous proposant chacun une tranche de vie dans cette merveilleuse contrée, le premier volume de Minuscule dresse un portrait varié et reposant d'un univers aux bases déjà bien campées. Compte tenu de la taille des personnages, ceux-ci sont amenés à côtoyer certains insectes de près (à titre d'exemple, le facteur est une sauterelle et les scarabées des moyens de transport), à se servir de coquilles de noisettes comme de récipients ou à monter des tentes à l'aide de feuilles d'oranger. Ce monde à ses propres coutumes, ses propres jeux, sa propre gastronomie, ses propres divinités et sa propre architecture, tout un tas d'éléments que l'on découvre avec plaisir au fil de la lecture, ou via les bonus « La meilleure façon de marcher » entre chaque chapitre, qui traitent tour à tour d'un fait divers, de la rencontre entre deux personnages, d'une conversation ou d'un quelconque élément folklorique. L'univers est magique, onirique, et semble tout droit tiré d'un univers de conte de fée.


Ici, pas de thèmes graves, seulement un quotidien tranquille, souvent amusant, avec quelques légers moments de tension (même si on ne se fait aucune illusion quant au dénouement de ces scènes de « danger »). On suit nos deux héroïnes sur leur lieu de travail, au marché, à la fête des moissons ou dans des contrées plus sauvages pour quelques mini-aventures. On citera leur escapade sur le dos d'un oiseau géant ou leur rencontre avec Sen, femme énigmatique, mais non moins accueillante qui occupe son temps en ramenant des squelettes d'animaux à la vie.


L'autre grande force du manga, c'est ses deux héroïnes. Hakumei est toujours enjouée, bonne vivante, aventureuse, curieuse et débrouillarde, sous son air faussement insouciant, elle est en réalité très responsable. Mikochi est à la fois plus cartésienne et plus naïve, plus calme et plus peureuse aussi. S'il lui arrive de faire preuve de maladresse, c'est toutefois un cordon bleu d'exception, capable de ravir les papilles de quiconque prend la peine de goûter à sa cuisine.


Malgré tout, Minuscule n'est pas parfait. S'il est agréable de suivre les pérégrinations de ces petits êtres, la formule a quelque chose de lassant, et si cela ne se ressent encore que très peu pour le moment, le risque que ça empire avec le temps est bien là. Espérons que l'auteur sache pallier à ce problème par la suite.


Graphiquement, le trait est fin et précis, les décors sont riches en détail et les personnages ont des traits très arrondis, très mignons et très expressifs (par moment, on dirait du chibi Yang Kyung-Il).


Rafraîchissant et optimiste, c'est un vrai plaisir que de lire ce premier volume de Minuscule, malgré des récits et des personnages qui ont un peu trop tendance à se ressembler. Pas encore d'une extrême linéarité pour autant, ont attend la suite de pied ferme pour savoir à quoi s'en tenir.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Luciole21

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs