Kenshin - le vagabond - Perfect Edition Vol.15 - Actualité manga
Kenshin - le vagabond - Perfect Edition Vol.15 - Manga

Kenshin - le vagabond - Perfect Edition Vol.15 : Critiques

Ruroni Kenshin

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 04 Mars 2015

Cela devient une habitude : ce quinzième tome de Kenshin peut être scindé en 2 grandes parties, liées entre elles par une jolie transition. La première permet de présenter le nouveau panel d'ennemis. Comme on le redoutait lors du tome précédent, ces seconds couteaux manquent cruellement de charisme par rapport à ceux croisés auparavant, quand bien même les membres des 10 sabres n'étaient pas des modèles du genre. Le big boss lui-même peine à convaincre, à cause de sa personnalité et de son chara-design trop originaux...


Cependant, la deuxième partie est un délice : le flash-back tant attendu est là ! C'est parti pour plusieurs chapitres consacrés à Battosaï l'assassin, le Kenshin d'avant l'ère meiji. Le mangaka opère un savant changement de paradigme qui nous laisse admiratifs : l'ambiance change radicalement en étant plus sombre, violente et sanglante, mais surtout, son héros n'en est plus un. On ne reconnaît clairement pas notre vagabond candide, qui est une véritable bête sauvage, dont la rencontre avec une femme va bouleverser la vie. Très astucieux, bien amené, ce flash-back est pour l'instant une pure réussite en ce qu'il nous présente Kenshin comme un antihéros... c'est quasiment un nouveau personnage à qui l'on a affaire. Rarement dans un shonen un auteur est parvenu à nous présenter son héros principal sous un jour si différent, tout en sauvegardant une homogénéité salvatrice.


Ce tome amène une complexification de l'histoire, et son personnage principal prend une ampleur attendue depuis le début de la série. Nous avions l'habitude de voir Kenshin détruit physiquement. Nous avions de la peine à l'imaginer détruit psychologiquement. L'auteur s'engage sur cette voie, et fait bien davantage. Grâce à de grosses révélations renvoyant directement à l'arc Shishio, il apparaît que le mangaka avait tissé son récit en amont, avait tout prévu. Sans spoil, on peut affirmer que l'arc précédent n'a existé que parce que les personnages de l'arc présent tiraient les ficelles : encore une fois, Nobuhiro Watsuki montre qu'il ne laisse rien au hasard d'un tome à un autre.


Les attentes sont encore nombreuses. On aimerait beaucoup voir Kaoru prendre de l'importance et acquérir une vraie profondeur psychologique. Et on attend surtout le dénouement du flash-back, qui on l'espère, sera aussi surprenant que le début !


Rajoutons à cela d'autres éléments vraiment sympas. D'une part, Yahiko continue de monter en puissance. D'autre part, les références historiques sont multiples ; jamais les nota bene n'ont été aussi nombreux dans un tome de Kenshin, et Glénat fait bien le job en les rendant à la fois clairs, précis et discrets. Notons le clin d'oeil sympa de l'auteur, au détour d'une case, à l'un de ses anciens assistants qui venait alors de lancer sa propre série : One Piece !


Un tome inégal. La deuxième partie, excellente, rattrape très largement la première, qui se contente d'être « seulement » de bonne facture. La note finale est généreuse, car la qualité est bien là, et vous l'aurez compris, plus spécifiquement dans un génial flash-back.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs