Hide and seek Vol.1 - Actualité manga

Hide and seek Vol.1 : Critiques

Hime Koto Asobi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Juillet 2015

Après la très bonne surprise de Yume Musubi Koi Musubi, voilà que Yaya Sakuragi revient chez Taïfu. Après des one shot un peu légers où l’on sentait que la mangaka se cherchait, on apprécie ses séries qu’elle développe avec plus de profondeur. On retrouve ici Shûji Tanihara, père célibataire divorcé élevant seul sa fille. Il dédie sa vie à cette dernière, faisant tout pour la rendre heureuse malgré l’absence de sa mère, et ce au détriment de sa propre vie sentimentale. Son seul ami est un prêtre du coin qui… Eh oui, on retrouve donc le personnage secondaire de la précédente série sortie chez Taïfu. C’est avec plaisir que l’on va découvrir ce qu’il advient de ce joyeux drille, toujours prêt à lancer une allusion graveleuse quand il en a l’occasion. Sa fille tombée malade, Tanihara l’emmène à la clinique du quartier, où un homme froid et peu sympathique reçoit sa fille à la place du vieux docteur habituel. Conscient que son apparence peut effrayer les enfants, le docteur Saji leur offre des jouets qu’il achète… à la boutique de Tanihara. Ce dernier reconnaît l’homme sévère qui était passé chez lui faire le plein de figurines, peluches et jouets en tout genre. A force de se côtoyer, Saji annonce à Tanihara qu’il est gay, et plutôt intéressé par lui. Commence alors une course poursuite entre émotion, sexe et incertitudes.

Tanihara, que tout ennuie rapidement, décide de se laisser aller à l’expérience de coucher avec un homme. Saji lui donne du plaisir, entre préliminaires et concrétisation de l’acte. Il se surprend donc à aimer ça, mais sans rien vouloir de sérieux ou de continu. Le docteur se laisse facilement avoir par les provocations de Tanihara, et c’est alors un jeu entre adultes consentants qui a priori ne devrait pas dégénérer. Ce qui est vraiment appréciable, c’est que cette mangaka a beau faire des histoires simples et classiques, elle parvient toujours à nous surprendre, sur un caractère ou une partie de l’histoire. Dans Yume Musubi Koi Musubi, le uke était un cliché physique ambulant, et pourtant il était bien plu axé sexe et dans l’attente que son seme, plus hésitant et moins réceptif. Ici, Tanihara est loin d’être sans défense, c’est d’ailleurs plutôt lui qui mène la danse. Il lui demande clairement ce qu’il veut, ce dont il a besoin, et l’acte sexuel est quelque chose de clair pour lui-même s’il n’en a pas l’habitude avec un homme. Il n’y a alors pas besoin de pleurer pour être un bon uke, juste d’avoir effectivement du plaisir, ce que l’auteur montre, mais également de pouvoir savoir ce qui est bon, de réclamer, de participer. Le docteur Saji, de son côté, est bien plus sensible, peu sûr de lui et passif que son rôle de seme ne le laisse présager. Les personnages sont donc contrastés efficacement, agréables et une histoire banale peut être tout à coup bien plus intéressante que prévu. Voilà une mangaka qui a tout compris.

Yaya Sakuragi s’est bien améliorée depuis les sorties chez Asuka. Ses dessins y étaient rigides et sans beaucoup de vie. Ici, les postures sont bien plus dynamiques et les mouvements fluides. Toutefois, les physiques sont toujours très anguleux, avec des visages et des doigts trop longs pour le reste du corps. Les lèvres sont un peu trop rondes chez certains personnages, les corps trop grands. Toutefois, les protagonistes sont expressifs et l’on comprend d’un coup d’œil leur état d’esprit. Les décors sont remplis quand il le faut, et cela ne laisse pas de vide décevant dans la lecture. On a donc à faire à un bon début de série, divertissant, surprenant et éveillant notre intérêt. Aucun problème avec l’édition, puisque Taïfu rend comme d’habitude un travail soigné, des onomatopées adaptées et intégrées dans le récit… Bref, un bon moment de lecture !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs