Furari - Actualité manga

Furari : Critiques

Furari

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Février 2016

Jiro Taniguchi est un auteur qu'il n'est plus nécessaire de présenter, pilier d'un genre qui a su conquérir un lectorat occidental notamment par son style assez semblable à la BD franco-belge. Une de ses spécificités est de proposer plusieurs types de manga : on pense notamment au polar, aux histoires sentimentales ou encore à l'aventure. Mais un autre thème où l'auteur s'avère être une véritable référence du genre, c'est bien sûr dans le manga contemplatif. Le Promeneur et L'Homme qui marche sont justement deux titres remarquables qui nous transportent dans les rues de la ville nippone à travers les yeux d'un homme simple qui se contente d'observer et de faire des remarques sur ce qu'il l'entoure. Véritable ode à la découverte, ces deux titres sont uniques en leur genre et méritent d'être découverts par un large public. Mais depuis, nous pouvons également accueillir à côté d'eux Furari, un nouveau manga qui cette fois-ci nous propose une balade dans le Tokyo d'autrefois, Edo.

Furari change donc de décor et nous fait découvrir comment la capitale japonaise était il y a de cela plusieurs siècles. La composition du manga s'avère la même que les titres précédemment cités, à savoir un homme comme un autre qui se promène et prend , le temps d'observer ce qu'il l'entoure. Le récit se découpe en plusieurs chapitres et chacun met en scène un élément particulier dont les principaux thèmes sont la nature, les animaux ou encore les phénomènes météorologiques. La grande qualité de Furari est surtout de nous présenter de manière si claire et si détaillée à la fois comment les Japonais vivaient par le passé. On découvre ainsi un véritable pan de la culture et des coutumes nippones d'autrefois, et le livre s'avère final comme une encyclopédie tant le titre regorge de renseignements.

Il est ainsi très intéressant de découvrir comment les maisons étaient dans le passé, comment les notions de mesure étaient complètement différentes ou encore comment les gens travaillaient. Mais une autre qualité du titre est le fait que le héros, souvent par l'intermédiaire de l'alcool un peu trop consommé, se voit poursuivre sa promenade dans les yeux d'un animal, ce qui a pour cause de nous présenter un regard autre, mais tout aussi passionnant de la ville. Ainsi nous arpentons les rues sous les yeux d'un chat, d'une tortue ou bien encore d'une libellule, permettant d'observer depuis le sol, l'eau et les cieux. Notons aussi que le personnage principal s'avère plutôt attachant par sa maladresse, et on a plaisir à le voir rencontrer d'autres personnes qui s'avéreront célèbres jusqu'à nos jours, à une époque où ils ne faisaient que leurs premiers pas dans leur domaine.

Si vous avez aimé les autres titres du genre contemplatif de l'auteur, autant vous dire que vous allez encore une fois être comblé. Les plans de vues sont souvent larges et la beauté du trait de Taniguchi nous permet d'admirer réellement les décors comme si on y était pour notre plus grand plaisir.
Au final le pari est réussi pour l'auteur et Furari s'avère un excellent titre, nous donnant envie de partir découvrir nous-mêmes le Japon à cette époque d'antan. L'édition est de qualité et dans la catégorie Ecritures de l'éditeur, le tout dans un sens occidental. Pour le coup, le titre mériterait largement aussi sa version deluxe selon mon avis personnel !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs