Final fantasy type-0 - Le Guerrier à l’épée de glace Vol.1 - Actualité manga

Final fantasy type-0 - Le Guerrier à l’épée de glace Vol.1 : Critiques

Final Fantasy - Reishiki - Type-0 Gaiden - Hitsurugi no Shinigami vo

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Mars 2020

Chronique 2 :

Est il encore nécessaire de présenter Final Fantasy, chef d’œuvre des RPG ? La saga compte de nombreux épisodes tous indépendants à quelques exceptions près, et tous ont remporté un grand succès, autant au Japon que dans le reste du monde !
Le cas de Final Fantasy Type 0 est quelque peu à part dans l'histoire de la saga, dans le sens où il n'a été adapté sur les consoles de salon que tardivement. Ayant vu le jour sur PSP, son accessibilité a donc été limité à un nombre plus restreint de joueurs (dont je n'ai malheureusement pas fait parti).
Pour autant, c'est cet épisode que Square Enix a décidé d'adapter en manga...peut être pour qu'un maximum de monde puisse en profiter…

Avec son portage sur XBOX j'ai pu rattraper ce manque et après avoir joué et terminé FF Type 0, j'ai pu relire la série avec un nouveau regard, une nouvelle approche...maintenant les personnages mis en scène ne sont plus des inconnus, de fait le ressenti est totalement différent!

La série ne comptant que 5 tomes est supervisée par Tetsuya Nomura himself et dessiné par Takatoshi Shiozawa, qui s'était illustré auparavant sur une sympathique série : « Full Moon ».
L'argument de vente de Ki-oon, le prolifique éditeur ayant récupéré les droits en France, étant que la série s'adresse aussi bien aux connaisseurs qu'aux néophytes… vérifions !
Et pour avoir été dans les deux cas (néophyte à ma première lecture, connaisseur lors de ma seconde), je confirme qu'on y prend du plaisir dans les deux cas, même si celui ci est plus important lorsqu'on connaît l'univers!

Kurasame Susaya est un instructeur reconnu au sein de l'académie de magie de Redrum...mais avant cela il était aussi étudiant. Nous découvrons donc son passé de jeune homme distant envers ses camarades, hautain et méprisant...jusqu'au jour tragique où un exercice va mal tourner et où la quasi totalité de sa classe sera exterminée. Quatre royaumes sont en guerre et les étudiants ont été les victimes d'attentats sanglants. Bien qu'inexpérimentés, lui et ses compagnons vont être envoyés en mission et découvrir une machination qui va les dépasser…

Très rapidement on découvre que le titre n'est pas réellement une adaptation, en effet, bien que reprenant l'univers du jeu ainsi que l'un de ses personnages, (grandement charismatique mais non jouable) il s'agit là d'une préquelle à ce dernier. Ainsi effectivement les néophytes n'auront pas à se poser la question de l'identité des personnages. Cependant on rentre très rapidement dans le vif du sujet, avant même que le contexte socio-politique nous soit expliqué, avant même que l'univers nous soit présenté...en ce sens le lecteur ne connaissant pas l'univers sera tout de même un peu perdu et il aurait été appréciable de trouver un rapide topo sur la situation.
Les lecteurs qui eux connaissent le jeu vont non seulement retrouver Kurasame mais également ses deux amis (renvoyant aux deux quêtes annexes les plus longues et fastidieuses du jeu), à savoir Suzuya et Emina! De même sont évoqués les "Quatre champions de Rubrum" dont Kurasame fait parti, bien qu'ici ils ne sont pas encore considérés comme tel...

Au delà de ce contexte géopolitique assez complexe, cela se présente plutôt bien...on découvre un jeune homme distant avec les autres, froid et se sentant supérieur, tout aussi peu bavard qu'il le sera bien des années après dans le jeu; mais rapidement un lien fort va se créer entre lui et un petit groupe de camarades. Assez clichée comme approche, cela n'en demeure pas moins agréable à lire.
Très rapidement donc nous seront plongé dans l'action, les jeunes étudiants de la classe 3 étant confrontés à des créatures mutantes et meurtrières. L'action est bien menée mais là encore on découvre tout sur le tas...le système de combat et de magie propre au jeu est repris dans le titre mais n'est pas expliqué, ainsi on découvre que les étudiants utilisent des magies variées et différentes, chacun semblant avoir une affinité spécifique…ce qui en soi n'a rien de bien original pour un univers de fantasy et encore moins pour un monde de Final Fantasy, donc ici pas besoin de connaître le jeu, les lecteurs un tant soit peu familiarisés avec les codes du genre s'y retrouveront!
La seule chose qui pourrait surprendre c'est le fait que les personnages "invoquent" leurs armes, ils ne les portent pas sur eux en permanence...
Pour autant cela ne gène pas la lecture, et si on peut ressentir parfois une légère frustration de passer à coté de certaines références, l'ensemble tient la route et se suffit à lui même.

Les personnages ne sont à ce stade pas encore très développés, à l'exception de Kurasame qui se veut un peu cliché donc, mais tous possèdent une certaine classe et on devine leurs personnalités complémentaires. Nous attendons donc de voir naître les quatre champions de Rubrum!
De petites références se sont glissées dans ce premier opus, comme le fameux Pampa qui se ballade au sein d'Académia dans le jeu tel une légende urbaine...on le découvre ici, on apprend comment et pourquoi il est ici...
Cela n'a l'air de rien mais ça contribue à grandement ancrer le titre et son background dans une globalité avec le jeu malgré les époques différentes!

Le trait de l'auteur est plus précis et plus affiné que dans sa précédente série, il a pris en maturité et se veut soigné et efficace. Ainsi ses personnages ne sont pas si éloignés de ceux de Nomura.

Final Fantasy Type 0 souffre des mêmes défauts que la plupart des adaptations, à savoir qu'il nous plonge dans un univers où il est préférable d'avoir une certaine connaissance du background, où le traitement du récit est souvent trop rapide, mais malgré tout ce premier tome s'en sort très bien et se montre particulièrement plaisant à lire !


Chronique 1 :

Depuis quelques temps, il n’est pas rare de voir nos librairies accueillir quelques titres directement issus de jeux-vidéo. Les pionniers furent Dragon Quest et Pokémon mais de grosses licences comme Zelda, Resident Evil, Mario et la saga Tales of l’ont rejoint. Ki-oon profite de l’actualité vidéoludique prolifique pour rétablir une injustice et proposer un titre dérivé de la saga Final Fantasy. Plus précisément, Final Fantasy Type-0 : Le guerrier à l’épée de glace est une préquelle au jeu, un choix peu anodin car en plus de faire écho à l’un des derniers soft en date, le manga de Takatoshi Shiozawa s’adresse aussi bien aux grands fans qu’aux novices, comme votre serviteur.

Le continent d’Orience voit ses quatre nations entretenir des relations plutôt fragiles. Dans le pays de Rubrum, il existe la prestigieuse académie de magie du Peristylium Vermillon dans laquelle étudie Kurasame Susaya, un jeune homme très solitaire qui ne voit aucun intérêt à entretenir des relations amicales avec ses camarades de classe. Mais face à ses propres défauts, il accepte tout de même de participer à une épreuve de courage prête à se dérouler dans une grotte voisine. C’est bien cette épreuve qui forgera Kurasame et lui fera entièrement revoir son opinion…

Il est difficile d’aborder ce premier volume qui entre de manière brutale dans le vif du sujet en présentant Kurasame, protagoniste de l’œuvre, dans son quotidien au sein de l’académie sans même contextualiser l’histoire ni présenter l’univers. On se sent rapidement perdu en entamant la lecture et heureusement que le synopsis sur la quatrième de couverture explique brièvement le monde de Type-0 et ses enjeux car sans ça, difficile de savoir où nos héros évoluent et quel impact auront les événements de ce premier volume. Bien-sûr, Tetsuya Nomura, qui supervise la série, a certainement voulu éviter de faire fuir les non connaisseurs du jeu, un choix en partie bon, mais une rapide présentation de l’univers aurait permis au lecteur de mieux focaliser le récit.

Outre ce léger bémol, ce premier tome est de très bonne facture. Il est évident qu’il fait office d’introduction pour présenter ce qu’était Kurasame autrefois, la manière dont il a évolué et comment il a entrepris une quête plus importante, mais le tout a pour mérite d’être globalement bien écrit. Ces premiers chapitres insistent ainsi sur la facette misanthrope du personnage sans pour autant virer dans l’excès. Kurasame est un solitaire qui s’assume et qui développe rapidement un regard assez critique sur ses propres défauts, ce qui fait de lui un taciturne appréciable et non pas une copie conforme des stéréotypes du genre. Pour cela, le volume s’oriente de manière scolaire en s’intéressant aux relations entre le héros et une poignée d’élèves. Les interactions sont alors intéressantes et permettent de mettre en avant des acteurs secondaires qui ne manquent ni de charme ni de potentiel en vue des volumes à venir. Le simple regret qu’on aura sera finalement un manque de rigueur sur certaines relations, les auteurs cherchant très certainement à faire de ce tome un une grande phase de plantation du décor.

Mais parce que le lecteur ne s’attend pas à une comédie scolaire en lisant du Final Fantasy, une intrigue bien plus intéressante est évoquée, notamment en fin de volume, mais ne débutera réellement qu’au tome suivant, sans nuls doutes. Le contexte géopolitique de la série se dessine alors et pour celui qui ne connaît pas le jeu, le manga entretient une envie de découvrir le monde de Type-0 et savoir dans quelle mesure les péripéties de ce premier opus peuvent amener à une quête plus vaste ou à un conflit. Ces événements forment d’ailleurs la phase intense du volume avec une bataille, bien qu’assez courte, qui met en scène facultés magiques et d’épées, premiers ennemis et un bestiaire classique mais efficace. En somme, ce premier tome propose beaucoup de teasing du côté de l’intrigue et de l’univers, et on ne demande qu’à en savoir davantage à travers le futur second opus.

Côté dessins, le trait de Takatoshi Shiozawa ne manque pas de qualité. Fin et élégant, il propose notamment une approche visuelle intéressante des personnages aux styles variés sans trop tomber dans des clichés esthétiques. La patte graphique a néanmoins ses limites comme des décors souvent vides et un manque de rigueur sur le découpage de l’action qui rend celle-ci difficilement compréhensible à certains moments. Vu qu’on se doute que les prochains tomes proposeront plus de combats, on ne peut que croire que l’auteur fera des progrès de ce point de vue.

L’édition de Ki-oon, elle, est fidèle à l’éditeur : de très bonne facture. La traduction ne présente pas de soucis, de même pour l’impression de bonne facture sur un papier épais et de qualité, caractéristique de l’éditeur. Notons au passage le joli travail sur la couverture aux reflets argentés de la couverture.

Que l’on soit fan ou non de Final Fantasy et que l’on connaisse ou pas Type-0, ce premier volume a de quoi séduire grâce à un univers qui ne demande qu’à être exploré sous sa monture manga mais aussi par un protagoniste intéressant qui ne cesse de se remettre en question. Le volume présente des maladresses évidentes mais n’entachent pas tellement notre lecture. C’est surtout sur les scènes de combats que le mangaka devra redoubler d’efforts. En somme, c’est par une bonne entrée en matière que Final Fantasy intègre le marché français du manga.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction