Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 12 Mai 2025
Le conflit qui oppose les lycées Teiken et Saidôkan entre dans sa phase finale via le match-retour inévitable entre Maeda et Kasai. Tous deux blessés, ils confrontent leurs fiertés respectives. De son côté, Kasai refuse d’admettre ce pour quoi il se bat, la perte d’être abandonné par les siens, chose que Maeda tient à lui faire réaliser.
La bataille contre le lycée Seidôkan, l’une des plus intenses pour l’heure, se conclut dans un début de dix-huitième volume intense. Le face-à-face entre Maeda et Kasai tient toutes ses promesses, et on apprécie surtout la manière dont Masanori Morita achève les développements autour de ces deux adversaires. D’un côté, Kasai qui peine à admettre que sa course au titre de plus puissant vient de sa peur d’être abandonné et, de l’autre, un Maeda qui doit composer entre sa fierté et ses sentiments pour Chiaki. C’est habilement traité, et ça suffit pour rendre une fin d’arc convaincante.
Comme dans ses habitudes, Morita enchaîne sur quelques histoires plus légères dans lesquelles s’associent souvent amour et comédie. Car ‘Rokudenashi Blues’ reste une comédie sentimentale en plus d’être un furyo, une double dimension qui lui réussit assez bien, même si l’auteur ne cherche pas forcément à proposer de conclusions d’axes romantiques pour les figures autres que celles de son trio central. On retient néanmoins des chapitres particulièrement inspirés et cocasses, dans lesquels nombre de personnages sont mis à l’honneur.
Puis, c’est aussi la dimension sportive qui fait son retour sur les derniers chapitres de l’ouvrage, via un focus sur Harada dont la carrière décolle pleinement. Sa relation platonique avec Mafuyu est aussi de mise et tend presque vers le tragique romantique, donnant au passage une aura toute particulière, plus mélancolique qu’à l’accoutumée. On attend fermement de voir ce que Morita fera de cet axe de son récit, d’autant plus que la dernière page annonce un changement de taille pour Harada. On imagine mal un tel événement ne pas impacter sa rivalité avec Maeda, ni sa relation avec Mafuyu.
En somme, un opus très complet qui condense le meilleur de la série, de ses batailles entre voyous pleines de morale et de dignité jusqu’à la comédie lycéenne teintée d’amourettes, une recette qui continue de faire mouche, même après tant de volumes.