Demokratia Vol.5 - Actualité manga
Demokratia Vol.5 - Manga

Demokratia Vol.5 : Critiques

Demokratia - 1st season

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Février 2017

Dans un café-restaurant, Taku Maezawa, le concepteur de Demokratia, et Miyu, la fugueuse qui lui faisait jusqu’alors un brin de chantage, se rapprochent au détour d’une conversation anodine sur leurs enfances respectives. Peu de temps après, l’androïde Mai se retrouve prise à partie, et comme à l’habitude, dans un fait divers à la base fort banal : la voilà donc enlevée et séquestrée par des petits voyous-racailleux qui souhaitent lui soutirer un peu de pognon. Cependant, les choses prendront de l’ampleur : Miyu sera également violentée ; Taku partira à leur recherche avec... la police qui lui collera aux fesses.

Après avoir tourné au vinaigre, ces évènements enchevêtrés seront la cause d’une progressive désagrégation de la collectivité Demokratia. Oui, il semblera alors qu’il y ait eu des fuites dans la confidentialité du programme : la police enquête et les journaux en parlent. Les utilisateurs les plus raisonnables et, sans doute également, les plus justes cesseront toute implication. Débutera ainsi la prise de contrôle du programme par un nombre restreint de ses participants : une arme entre des mains majoritairement malintentionnées.

L’androïde Mai deviendra l’inarrêtable fer de lance d’un glauque projet ainsi que l’esclave d’esprits fragiles. D’ailleurs, sur l’organisation, du noyau dur, de ces petits fous, l’auteur surprendra quelque peu sur l’identité de leur chef : étonnante idée, mais résolument probable au demeurant.  Du fracas, des courses-poursuites, des explosions, de la baston, des armes à feu et... du nucléaire... Le temps passe, les pages du tome défilent, les blessés s’empilent dans les coins… et la belle Mai perd de sa superbe : une égratignure, une perte de peau artificielle, l’abandon d’un bras, criblée d’impacts de balles… jusqu’où mènera la traversée nocturne ?

Démocratie, en grec : « demos », le peuple ; « cratos », le pouvoir. Avec ce cinquième et dernier tome, cela sera tout le postulat de base du programme Demokratia qui sera remis en cause : demander au plus grand nombre de prendre sa part au processus décisionnel est une chose alors que le niveau moyen d’intelligence de ceux-là en sera une autre. La problématique de l’efficience d’une démocratie à travers l’éveil de l’électorat et non sa seule quantité est posée.

Un tome dont la montée en puissance aura été forte agréable, mais dont le final livré se sera voulu peut-être tout autant efficace que classique. Il y a pas mal de choses intéressantes et assez atypiques comme cette histoire de « crayons » d’uranium portée par des planches vraiment intéressantes. Aussi, Taku Maezawa, concepteur du projet Demokratia, malheureusement absent du centre du récit, reviendra occuper le devant de la scène. 

Il aurait été bon que l’auteur livre moins de faits divers et approfondisse davantage les personnages et les relations entre eux. Certains intervenants furent davantage développés que celui qui fera office, un peu malgré lui, de protagoniste principal – Taku Maezawa - : d’ailleurs, souvent ces personnages ont été laissés pour mort alors que Taku, lui, qui est moins connu, d’une certaine manière, accompagnera le lecteur jusque dans les dernières pages ; difficile alors de faire émerger une émotion quelconque lorsque se pointera le dénouement.

En conséquence de quoi, Demokratia aura malheureusement paru tel un agréable divertissement fort de quelques bonnes idées, mais non comme un objet d’une transcendance particulière : un postulat scénaristique non suffisamment poussé pour n’avoir été que trop cantonné à un aspect technique ; des personnages relativement ternes ; une œuvre presque froide.
 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs