Dans l'intimité de Marie Vol.9 - Actualité manga
Dans l'intimité de Marie Vol.9 - Manga

Dans l'intimité de Marie Vol.9 : Critiques

Boku wa Mari no Naka

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Avril 2017

Marie est apparue quelques secondes à Yori, lui demandant d'être "gentille avec Komori". Quant à Komori, en rêve il a entendu Marie lui dire avoir vu son journal intime, alors qu'il n'a pas souvenir d'en avoir écrit un. Alors que la fin du lycée approche et que les mystères autour de Marie se dévoilent peu à peu pour les adolescents troublés, l'heure est sans doute venue pour eux de se confronter à la vérité et, plus encore, à eux-mêmes. D'autant que bientôt, Komori reçoit un sms de "l'autre Isao", qui se prépare à rentrer dans sa région natale et donc chez les parents supposés de Komori... Est-ce aussi là-bas que nos héros pourraient enfin tout comprendre ?

Le final de Dans l'intimité de Marie, série qui aura captivé par ses thématiques et son ambiance, arrive enfin avec un 9ème volume où, avant les révélations finales, Shûzô Oshimi s'applique encore à retranscrire avant tout le ressenti et le mal-être de ses jeunes personnages perdus, à l'aube de la fin de leur adolescence. Avec une grande puissance évocatrice, l'artiste présente les tourments d'un Komori qui aimerait disparaître et rendre son corps à Marie, lui qui n'a fait que fuir sa propre vie, mais il insiste aussi sur la peur de l'attachante Yori de se retrouver seule. Oshimi décortique à merveille le sentiment de son personnage principal de n'être à sa place nulle part, de ne pas avoir de chez soi, de n'avoir aucun endroit où aller et où rentrer... pourtant, Yori pourrait lui avoir appris qu'il est possible de donner un sens à sa vie.

Peut alors, arriver l'inévitable "retour aux sources", jusque chez les "parents", dans la région natale, à la découverte du fameux journal intime qui finira de dévoiler aux yeux des personnages toute la vérité. La dernière ligne droite est intelligente, car en plus d'offrir une toute fin qui évite facilités et poncifs (notamment concernant l'après-lycée qui attend nos héroïnes et leur relation), elle retranscrit sans en faire trop toute leur évolution, surtout celle de "Komori", sous la forme d'une profonde introspection quasiment muette, où les images défilent, martelant simplement certains noms-clés comme pour rappeler habilement les troubles d'identité et de sexe qui ont marqué le personnage et la série.

Le tout se dévoile dans une ambiance captivante, qui doit beaucoup à l'évolution du style d'Oshimi. De façon très régulière, le style crayonné qu'il offre amène une atmosphère éthérée, presque irréelle, saisissante à l'heure où les personnages doivent justement faire face à la réalité. Les toutes dernières planches en lavis sont tout aussi magnifiques, tout en faisant intelligemment écho à la manière dont tout a commencé, ce qui met une dernière fois en valeur toute l'évolution du personnage principal.

Dans l'intimité de Marie se conclut alors d'excellente manière, en faisant honneur à ses thématiques autour de l'identité, de la frontière floue entre les sexes, d'une jeunesse en mal de repères et devant trouver comment vivre en société tout en assumant ses failles.

En toute fin de tome, on pourra apprécier les hommages de quatre mangakas envers la série, dont Takuma Morishige, l'auteur de Séki mon voisin de classe.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs