Ani no senaka - Actualité manga
Ani no senaka - Manga

Ani no senaka : Critiques

Ani no senaka

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Août 2017

Critique 2 :


Suite au décès de leurs parents, la grande sœur de Yuki avait décidé de le recueillir pour prendre soin de lui. Ainsi, ils se sont installés ensemble dans la maison que leur grand-père leur avait laissé. Malheureusement, Yuki perdit quelque temps après sa sœur. Il vit désormais avec son beau-frère, Keiichirô. Or, il en est secrètement amoureux depuis de longues années. Yuki n’ose révéler ses sentiments car il se sent coupable de ce qu’il ressent vis-à-vis de sa sœur décédée. Ne supportant plus de souffrir au quotidien, Yuki décide de quitter définitivement la maison. Comment réagira Keiichirô face à l’annonce de son départ ?

Dès le début, l’auteur nous emmène dans la vie quotidienne entre Yuki et Keiichirô. Trois ans se sont écoulés depuis le décès de la sœur de Yuki, et le moins que l’on puisse dire est que ces deux jeunes hommes vivent comme un vieux couple. Yuki est un jeune homme serviable, s’occupant de l’intendance de la maison que ce soit de la cuisine, du ménage jusqu’au jardin. Il se montre toujours enjoué. Keiichirô, quant à lui, a pris l’habitude de pouvoir compter sur lui au quotidien. Très rapidement, nous comprenons les sentiments qu’éprouve Yuki et surtout sa souffrance. Eprouver de l’amour pour son beau-frère, Yuki ne peut le supporter car il a l’impression de trahir sa sœur. Il se sent pris au piège par ses propres sentiments, et continuer à vivre avec Keiichirô devient de plus en plus compliqué. L’auteur réussit à nous faire ressentir les sentiments de Yuki sans oublier Keiichirô qui devra, à un moment donné, prendre conscience de la détresse de Yuki. Entre ambiguïté et interdit, Waka Sagami nous offre une belle romance.

Concernant les graphismes, ils sont soignés et les personnages sont harmonieux. Par contre, l’auteur est par moments avare de décors, ce qui entraine des passages vides alors que l’intensité de l’émotion est forte. Quant à l’édition, elle est de bonne qualité.

« Ani no Senaka » est une belle petite romance touchante et émouvante par le passé dramatique qui unit ces deux hommes et par les sentiments interdits enfouis dans le cœur de Yuki. L’auteur réussit à nous séduire avec beaucoup de délicatesse et de tendresse.


Critique 1 :


Voilà désormais trois ans que Yuki, en fin d'études et sur le point d'être embauché, vit seul avec Keiichirô, son beau-frère. Trois années que sa soeur, Haruhi, est subitement décédée, à peine six mois après son mariage, et qu'elle a laissé seuls les deux jeunes hommes. Une situation que, depuis longtemps, Yuki peine à bien vivre, car il est secrètement tombé amoureux de Keiichirô. Mais comment pourrait-il seulement imaginer vivre un amour avec l'époux de sa défunte soeur ? De toutes les personnes qui l'entourent, Yuki s'est épris de la seule dont il ne doit pas tomber amoureux... Mais alors qu'il s'apprête à partir loin de la maison pour travailler à Osaka, qu'en pense Keiichirô ?


Déjà connue en France pour quelques oeuvres sorties aux éditions Asuka et Boy's Love (Dramatic Maestro, Best & worst service, un baiser au goût de mensonge), la mangaka Waka Sagami arrive pour la première fois chez Taifu Comics avec Ani no Senaka, un one-shot que l'éditeur nous présente comme le récit d'un amour qui ne peut être vécu. Paru au Japon en 2013-2014 dans le magazine Chara Selection de Tokuma Shoten, ce one-shot nous invite à suivre une histoire d’amour entre deux hommes qui partagent le même passé récent ainsi que la me^me douleur : celle de la mort de Haruhi, la grande soeur de l'un et épouse de l'autre.


Sur le papier, le titre est très séduisant, en promettant d'aborder la difficulté de se lancer dans un amour après un drame. Ainsi, difficile pour Yuki d'avouer ses sentiments, car forcément, il aurait l'impression de trahir sa défunte soeur. Quant à Keiichirô... hé bien, on devine très vite ce qu'il ressent exactement, mais comment pourrait-il en prendre totalement conscience et l'assumer ? 


Les deux personnages principaux sont plutôt bien campés, mais en même temps très stéréotypés. On trouve en Yuki un jeune homme sensible et tourmenté, évacuant un peu son amour secret et interdit pour son beau-frère en lui préparant de bons petits plats et en entretenant le jardin. Une belle figure typique d'uke, jusque dans le physique blond aux cheveux un peu longs. Quant à Keiichirô, il campe un jeune salarié toujours attaché à son épouse décédée, comme le montre son incapacité à se séparer de son alliance même après trois ans. Grand brun aux cheveux courts, un peu entreprenant quand il est soûl.


Chez chacun de ces deux jeunes hommes, Waka Sagami parvient à bien faire ressortir une chose commune : tous deux vivent avec le souvenir douloureux de Haruhi... et pourtant, peut-être est-ce elle qui leur montrera la voie, notamment à travers certains souvenirs que Kei se remémore (qui laissent deviner que la jeune femme était perspicace), et via la symbolique d'un cerisier, celui de la jeune femme défunte qui n'a jamais fleuri. Jusqu'à ce que...  Bien qu'absente, Haruhi est au coeur de l'oeuvre, et même dans la mort elle semble être celle capable de montrer la voie à suivre aux deux hommes en qui elle tenait le plus.


Si les idées sont plaisantes, malheureusement l'oeuvre souffre de son format one-shot. Les personnages secondaires s'annonçaient intéressants, en tête la collègue de Kei, M. Nara, et Shindô le meilleur ami de Yuki, mais leur rôle à tous devient vite assez artificiel. C'est un peu moins le cas pour Shindô qui campe son rôle d'ami et ne tombe pas dans certains clichés, par contre c'est dommage pour la collègue de Kei et pour Nara, car on sent que l'autrice avait envie de faire quelque chose de plus poussé avec eux. Surtout, l'évolution générale paraît franchement rapide, et certains rebondissements trop faciles (en tête, le problème du départ de Yuki à Osaka).


Concernant les dessins, Waka Sagami offre une copie classique du genre, mais soignée, avec un trait suffisamment fin, des designs variés,des trames utilisées à bon escient... On notera quelques très jolies pages en non-dits, tout en gestes, et cela dès le début du livre.


Sans forcément être aussi abouti qu'on pouvait l'espérer au niveau de ses thématiques, Ani no senaka est une petite lecture aussi classique que soignée. Concernant l'édition, Taifu Comics livre une belle copie : première page en couleurs, papier épais et assez souple, bonne qualité d'impression chez Aubin, traduction soignée de Margot Maillac qui fait suffisamment bien ressortir l'introspection des personnages.



Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs