Ajin Vol.1 - Actualité manga
Ajin Vol.1 - Manga

Ajin Vol.1 : Critiques

Ajin

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Août 2015

Critique 1


En voilà un titre qui était attendu ! Ajin est peut être actuellement le plus gros succès manga au Japon avec plus d'un million d'exemplaires écoulés en un an. Un succès qui a fait parler du titre au-delà des frontières du Japon, et forcément a occasionné une grande attente chez les lecteurs Français !
C'est Glénat qui a récupéré les droits et qui nous offre la possibilité de la découvrir enfin (enfin pour ce qui est d'offrir…). Et c'est avec un immense plaisir que rapidement on constate que l'attente était justifiée !

Les Ajin sont un mystère pour l'humanité ! Ce sont des immortels qui semblent se remettre de toutes les blessures. Le premier a fait son apparition il y a dix-sept ans sur un champ de bataille. Depuis on en compte quarante-sept à travers le monde, dont deux, au Japon. Mis à part cette curieuse immortalité et la capacité d'étourdir avec leurs cris, on ne sait rien de plus d'eux. Le seul moyen de les identifier est de les voir se relever après leur mort.
N'étant plus considérés comme des humains, les gouvernements veulent se les approprier pour les étudier…
Kei est un lycéen sans histoires, qui se consacre pleinement à ses études, délaissant volontairement son ami d'enfance Kai. Puis survient le drame : Kei est renversé par un camion, aucune chance qu'il ait survécu...et pourtant il se relève sans égratignures, ses os se sont remis en place, ses blessures refermées...Kei est un Ajin !
Loin d'être excitée par la découverte de son nouveau statut, la peur s'empare de lui, il est désormais la cible de tout un pays qui le traque moyennant récompense...sa seule aide viendra, non pas de sa famille qui ne le considère déjà plus comme un humain, mais de Kai qui lui est resté fidèle malgré tout !
Une traque sanglante commence alors !

Ce premier tome nous plonge très rapidement dans l'ambiance sombre et malsaine du titre, il ne faut attendre que quelques pages avant que l'identité d'Ajin de Kei ne soit dévoilée à sa grande surprise (pas à celle du lecteur qui n'attendait que ça). Et il ne faudra pas attendre plus longtemps avant que ne commence une chasse à l'homme dérangeante.
Kei n'est qu'un ado et aussi bien des inconnus que ses proches le traquent pour la récompense pour le livrer aux autorités. L'auteur dépeint ici une vision bien noire et pessimiste de la société, où l’appât du gain rend les gens profondément égoïstes et cruels. Cela en est presque choquant et on ne peut s’empêcher de se dire qu'il va peut-être un peu loin dans son approche de la nature humaine.
Il est alors facile de comprendre le message véhiculé par l'auteur : les monstres ne sont pas ceux qu'on croit : Kei n'est qu'un ado paumé qui ne fait de mal à personne et qui n'a rien demandé, le mal vient des soi-disant humains qui le traquent sans raison.

Si tout le tome tourne autour de cette chasse à l'homme, l'auteur laisse entrevoir de nombreuses autres pistes pour la suite qui titillent notre curiosité et s'avèrent particulièrement alléchantes.
A commencer par le personnage de Kai, ami d'enfance de notre héros, beaucoup moins studieux, mais plus aventureux, qui ne recule devant rien pour aider son camarade quitte à prendre des risques importants. Si Kei est immortel, Kai ne l'est pas, et la course poursuite qui se déclenche pourrait s'avérer mortelle pour lui.
On devine que ce personnage nous cache des choses, qu'il n'est pas juste le compagnon faire-valoir et que l'auteur nous réserve des surprises le concernent.

Ensuite (et surtout) lié au mystère des Ajin on découvre que parmi les personnes qui traquent Kei, outre les autorités, on trouve des agents très spéciaux semblant en savoir plus qu'ils ne veulent bien le dire, ainsi qu'un groupuscule voulant aider et récupérer Kei… Les agents comme les membres du groupe sont visiblement également des Ajin...il semblerait qu'ils ne soient pas que 47 et que beaucoup cachent leur nature.
Une lutte de pouvoir se dessine, mettant en avant deux clans en guerre...cela aussi c'est diablement excitant !

Et qui dit lutte dit armes pour lutter : apparemment leur cri n'est pas le seul pouvoir dont dispose les Ajin, ils peuvent matérialiser une entité sombre et meurtrière (on pense alors fortement aux stand de Jojo, peu importe que le ton soit plus sombre et plus violent, rendons à César ce qui appartient à César!)… Ces êtres inquiétants possèdent un design frappant, ils apparaissent informes, constitués de bandelettes, sans corps apparents, ils sont creux…des créatures bien étranges qui renforcent le malaise ! Et apparemment les dégâts subits par les créatures se répercutent sur les personnes les manipulant (Jojo…) ! Mais nous n'en serons pas plus à ce stade…

Le ton est sans doute l'un des points forts de ce titre, il est sombre, violent, malsain, dérangeant...il mettrait presque mal à l'aise. On est totalement immergé par cette ambiance et on se laisse dévorer par la curiosité.

Nous avons là autant d'éléments qui font de ce premier tome une belle réussite nous mettant une jolie claque, venant titiller notre curiosité comme jamais, en effet à l'issue de ce premier  tome on se pose un milliard de questions sans avoir le moindre début de réponse...c'est habilement joué de la part de l'auteur qui joue avec nos nerfs avec brio !
La lecture de ce premier tome vous tendra un piège impossible à déjouer, vous serez pris dans les filets de la série et serez obligé de vous jeter sur la suite !


Critique 2


Les Ajin. D'eux, on ne connaît quasiment rien, si ce n'est que le premier d'entre eux a été découvert il y a 17 ans, que 46 spécimens dont 2 au Japon ont été identifiés dans le monde, que leur cri possède des propriétés particulières... et qu'ils sont apparemment immortels. Pour les repérer, un seul moyen : les voir revenir à la vie alors qu'ils viennent de mourir. Lors de leur découverte, l'émoi gagna la planète, et aujourd'hui encore la population les voit comme de monstres, et non des humains. Et, depuis désormais 17 années, les gouvernements du monde entier guettent chaque nouvelle révélation d'un Ajin pour les traquer, les capturer et tenter de percer leurs secrets.

Kei Nagai est justement né il y a 17 ans. Lycéen sans histoire, il vit dans une famille assez stricte, aux côtés d'une mère qui fait tout pour qu'il devienne quelqu'un de bien et d'Eriko, sa petite soeur. Sérieux, il fait tout pour suivre la voie tracée par sa mère, celle qui devrait faire de lui un brillant médecin, quitte à négliger son ami d'enfance, Kai, que tout le monde dans le lycée trouve bizarre.
Mais lorsqu'il est mortellement renversé par un camion, la vie de Kai change à tout jamais. Atrocement mutilé, son corps reprend forme, et il se relève devant les yeux interloqués des passants et de ses camarades de classe. Il est un Ajin. Et, dès lors, il est poursuivi par tout le monde. Par des inconnus et par ses anciens camarades qui retournent vite leur veste face à l'appât du gain (capturer un Ajin est synonyme de forte récompense)...

Nominé à plusieurs prix au Japon, ne cessant de voir sa popularité s'étendre (plus d'un million d'exemplaires ont été vendus en un an dans son pays), prochainement adapté en films d'animation, Ajin était sans nul doute l'une des séries les plus attendues du moment, et on peut dire qu'elle commence très fort en nous plongeant très rapidement dans un rythme tendu et effréné qui ne nous lâche plus dès que Kei se retrouve traqué de toutes parts. Pourchassé par tous par simple appât du gain ou par le ministère de la Défense qui voit en lui un nouveau sujet de recherches, l'adolescent perd soudainement tout ce qu'il avait, tout ce en quoi il croyait, y compris une mère qui finit par le renier. Son seul soutien ? Kai, l'ami d'enfance auquel il essayait de ne plus faire attention, alors qu'il sait très bien au fond de lui qu'il a toujours été là pour lui. Une fuite à moto démarre, ponctuée de nombreux obstacles... mais où aller ? Et Kei doit-il laisser Kai s'impliquer autant ? Après tout, si lui est immortel, ce n'est pas le cas de son ami, et une bévue mortelle pourrait alors vite arriver...

Kai, lui ne se pose pas de questions, il est la figure même de l'ami fidèle qui fera tout pour Kei, même si l'on devine doucement qu'il cache sûrement quelque chose, lui aussi. Pendant ce temps, Kei, dont la vie vient d'être bouleversée, ne peut que se poser de nombreuses questions sur sa nouvelle condition. Dans un pays où tout le monde le traque, où fuir ? Où se cacher ? Devient-on Ajin quand on meurt ou l'est-on dès sa naissance ? Quelle est la nature de cette espèce de fantôme noir qu'il voit près de lui ? Quelles sont ces étranges bribes de souvenirs de son enfance qui lui reviennent ? N'a-t-il réellement plus que des ennemis ?

En tout cas, pour l'heure, une chose est sûre : la révélation de sa nature d'Ajin bouscule le Japon tout entier. Le ministère de la Santé lance sa traque, son enquête, emmenée par deux agents eux aussi assez particuliers, le calme et calculateur Tosaki et la petite Izumi Shimomura, qui révéleront déjà quelques surprises et laissent déjà planer un aspect assez sombre quant à la nature des recherches effectuées par le gouvernement. Mais ils ne sont pas le seul groupuscule dans la course : emmené par le mystérieux "Hat", une autre bande, autrement plus belliqueuse envers les humains pour des raisons précises, semble elle aussi prête à tout pour mettre la main sur Kei, et on a donc affaire à une véritable course pour ranger dans son camp le nouvel Ajin, quitte à utiliser des moyens un peu extrêmes.

Dans le fond, l'intrigue qui se dessine n'est pour l'instant pas forcément originale : on sait déjà que les êtres les plus horribles ne sont pas forcément les Ajin, mais bien ces hommes qui les traquent de façon monstrueuse par appât du gain ou pour la science et en ne les considérant plus comme humains alors que, dans le fond, Kei ne fait de mal à personne tout comme ses congénères "officiels". Et on cerne déjà facilement les raisons faisant que le deuxième groupe mené par "Hat" voue une certaine haine aux humains. Mais alors, qu'est-ce que c'est bien mené ! La mise en place est aussi rapide qu'efficace, le rythme est totalement emballant et sans temps morts, les auteurs distillent habilement les nombreuses interrogations, et l'impact visuel est excellent. Le design des personnages, expressif à souhait, est d'une redoutable efficacité, tout comme le rendu inquiétant des "fantômes noirs" longilignes et faits de bandelettes. Les scènes mouvementées profitent d'une mise en scène immersive, portée par d'excellents angles de vue et un rendu assez soudain, pour un résultat qui ne nous lâche pas une seule seconde.

Un pitch clair et très bien posé, un rythme soutenu dès le départ, un graphisme totalement efficace, de nombreux rebondissements, des questions qui se bousculent... Attendu au tournant, Ajin démarre fort en offrant un divertissement d'ores et déjà addictif. On attend désormais beaucoup de la suite !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs