A Town where you live Vol.1 - Actualité manga
A Town where you live Vol.1 - Manga

A Town where you live Vol.1 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Mars 2011

Après le succès de Suzuka, le mangaka Kouji Seo revient aux éditions Pika avec sa toute dernière série en date, toujours en cours au Japon: A town where you live, nouvelle comédie romantique, cette fois-ci ancrée dans une région provinciale de Hiroshima dont l'auteur avoue qu'il y a grandi, et où un jeune adolescent campagnard va voir sa vie basculer suite à l'arrivée chez lui d'une jeune Tokyoïte.

Haruto vit depuis toujours à la campagne. Entrant bientôt au lycée de son village après avoir suivi des années de collège pendant lesquelles il n'a jamais cessé d'observer de loin la jolie Nanami, il rêve de voir son amour pour sa camarade de classe se concrétiser pendant ses dernières années adolescentes.
Mais il y a un problème. Un problème qui porte le nom de Yuzuki, une jeune fille qui, portée par un intérêt mystérieux pour la campagne, décide d'aller suivre ses années de lycée là-bas. Elle est alors accueillie à bras ouverts par la famille de Haruto, au grand dam de celui-ci.
Ne voyant pas d'un bon oeil l'arrivée de cette jeune fille s'habituant très viote à son nouveau lieu de vie, Haruto a peur que celle-ci n'entrave sa relation avec Nanami. Mais avec la pétillante Yuzuki, il n'est pas au bout de ses surprises...

A l'instar de Suzuka, Kouji Seo pose très vite les bases d'A town where you live, puisqu'il ne faudra attendre que quelques pages avant de voir débarquer Yuzuki. Par la suite, ce premier tome se contente de poser les bases du récit: découverte du cadre de vie, de Takashi, le meilleur ami de Haruto qui va avoir le coup de foudre pour Yuzuki, de la calme et jolie Nanami, de l'amie d'enfance énergique et sportive de notre héros... A la fin de ce premier tome, on a bien l'impression que els principaux éléments du récit sont posés. Un bon point, même si l'on pourra regretter l'aspect pour l'instant extrêmement artificiel de la plupart des personnages.
Mais à côté de ça, une chose est sûre: Yuzuki intrigue tout autant le lecteur que Haruto. Au fil du volume, la jeune fille dévoile une personnalité très fraîche, joviale et naïve qui, dans un premier temps, irritent au point d'avoir envie de lui mettre des claques, mais qui finit par intriguer, bien qu'on ne soit pas encore très convaincu par cette caricature maladroite de fille de la ville, très jolie, désespérément naïve et, surtout, extrêmement spontanée et imprévisible. On a le bon goût d'espérer que le mangaka saura par la suite apporter des explications correctes quant au acactère un brin extravagant de son héroïne.

Pour le reste, on ne peut pas dire que le fond de ce premier volume brille par son originalité, tant l'auteur y accumule quelques gros clichés du genre que l'on retrouvait déjà au début de Suzuka. Si l'utilisation du vélo de Haruto comme moyen de transport de nos deux héros permet de mettre ene avant dès le début le caractère particulier de Yuzuki, tout en laissant entrevoir le calme de la campagne au détour de quelques décors et éléments encore trop rares, le reste paraît on ne peut plus classique, du fait que le meilleur ami de Haruto tombe instantanément amoureux de Yuzuki au passage un peu désespérant de la culotte, en passant par le petit instant fan-service au centre thermal. Rien ne brille de ce côté-là, et tout comme pour Suzuka, on devine que l'histoire dévoilera tout son intérêt dans les volumes suivants.

Par contre, là où l'auteur se révèle plutôt bon, c'est dans l'art de faire changer petit à petit son héros vis-à-vis de Yuzuki. D'abord complètement opposé à l'arrivée de la jeune fille chez lui, Haruto va petit à petit être de plus en plus intrigué par les comportements sympathiques et attentionnés de la jeune fille, et en même temps, ce sont les quelques interrogations à son sujet qui sont mises en avant. Pourquoi est-elle ainsi ? Et qu'est-ce qui la pousse à etre si attirée par ce petit coin perdu, elle, une Tokyoïte pure souche ? On se demande d'ailleurs si le cadre même de la campagne est destiné à jouer un rôle important. On l'espère vivement, et cela ne laisse d'ailleurs pas tant de doutes que ça.

Au final, A town where you live commence un peu de la même manière que Suzuka en un peu moins indigeste toutefois. L'histoire débute de manière on ne peut plus classique en accumulant les clichés propres au genre, mais arrivé à la fin, du volume, on n'a pourtant qu'une envie: savoir de quoi la suite sera faite. Preuve que Kouji Seo possède une certaine maîtrise: malgré un début assez basique, il arrive à éveiller la curiosité et à rendre le petit monde qu'il a mis en place intéressant à suivre.

Du côté de l'édition, Pika nous livre un travail correct. La traduction de bonne facture et la qualité d'impression correcte compensent un papier ni bon ni mauvais, et l'on appréciera beaucoup les nombreuses pages en couleurs: quatre au début du volume, et quatre vers la fin du premier chapitre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs