10 count Vol.1 - Actualité manga
10 count Vol.1 - Manga

10 count Vol.1 : Critiques

Ten count

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Octobre 2014

Critique 1



Shirotani sait s’adapter à son monde environnant malgré qu’il soit mysophobe. Désinfecter ses mains régulièrement, porter des gants quotidiennement et éviter tout contact proche avec autrui font partie de ses règles de vie. Le hasard de la vie lui fait rencontrer Kurose, psychologue dans une clinique. Kurose se propose de le guérir de son obsession en échange de son amitié. Un pacte bien particulier que Shirotani acceptera malgré quelques réticences.


Rihito Takarai revient avec un nouveau titre dont les troubles psychologiques sont en plein cœur de son scénario. L’auteur à travers Shirotani nous dévoile un homme hyper sensible, vivant avec sa maladie comme si cela ne faisait plus qu’un avec lui-même. Shirotani ne veut pas gêner ceux qui l’entourent donc il s’adapte et évite ainsi de rendre mal à l’aise son entourage avec ses tocs. Même s’il sait s’adapter, il ne restera pas indifférent à la proposition de Kurose. De par lui-même, il comprendra qu’il a envie de se sortir de ses blocages qui l’excluent des autres et des relations humaines. Car faut bien comprendre que cette maladie, outre les conséquences physiques que peuvent engendrer de se laver les mains trop fréquemment, isole socialement.


En échange seulement de son amitié, Kurose s’est proposé de l’aider. Toutes les semaines, ils se rencontrent et à la demande de Kurose, Shirotani établira une liste de 10 choses (référence au titre 10 Count) qui pour lui est difficile, voire impossible à faire, par exemple : ouvrir une porte sans gants. Shirotani est touché par l’intérêt de Kurose alors qu’ils ne se connaissaient pas à l’origine. Pourquoi Kurose veut-il à ce point l’aider ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Shirotani n’a aucune carapace et finalement sa maladie ne fait que le protéger des relations humaines. En entrant ainsi dans sa vie, Shirotani ne peut s’empêcher de ressentir des sentiments de plus en plus forts pour Kurose. Le lien qui les unit dépasse rapidement celui de malade/patient. Mais, la conscience professionnelle rattrapera notre médecin entraînant des conséquences sur la suite de leur relation.


Les traits de l’auteur sont toujours aussi particuliers. Les habitués du style ne verront donc pas de changements avec ces traits fins et anguleux. Et que dire de l’image de la couverture qui est tout simplement sublime. Quant à l’édition, Taïfu nous offre comme d’habitude une belle édition avec un beau papier.


En seulement un tome, l’auteur nous offre une lecture remplie d’émotion, de délicatesse et de souffrance avec tellement de justesse. Le sujet traité n’est pas un prétexte pour nous amener une nouvelle histoire de boy’s love. La mysophobie et le mal-être psychologique sont au cœur de ce premier tome et voir les liens évoluer et s’épanouir entre Kurose et Shirotani nous touche. Un excellent tome et une série qui marquera l’œuvre de Rihito Takarai.


Critique 2


Secrétaire pour le patron de son entreprise, Shirotani est atteint de mysophobie, peur irrationnelle du moindre contact avec la saleté ou avec des éléments pouvant avoir es microbes. Il porte constamment des gants qui abîment ses mains, n'a de contact physique avec personne, évite les choses banales comme prendre le métro, aller au restaurant ou boire après quelqu'un d'autre. Mais il pense au plus profond de lui-même qu'il n'a pas forcément besoin de changer, son entourage tels son patron Kuramoto ou son collègue Mikami comprenant son problème.


Pourtant, les choses vont basculer le jour où un accident impliquant son patron provoque sa rencontre avec Kurose, un psychiatre qui commence à s'intéresser à lui en lui proposant de le délivrer de son trouble obsessionnel. Kurose demande à Shirotani de faire une liste des 10 choses qu'il se sent incapable de faire, le 1 étant le moins dur et le 10 le plus éprouvant. Commence alors une lente désensibilisation, où, en compagnie du psychiatre, le jeune homme devra surmonter chacune de ces 9 phobies, la dixième et plus grande restant pour l'instant un mystère...


Habituée des personnages fragilisés ou incertains, Rihito Takarai nous propose, avec 10 Count plus qu'avec aucune autre de ses précédentes séries, le portrait d'un homme sentimentalement affaibli par le mal qui le ronge, même s'il dit s'en accommoder très bien. Mais l'apparition de Kurose dans sa vie, petit à petit, change tout. Avec l'aide du psychiatre, le jeune homme cherche pour la première fois à se débarrasser de son mal, et l'auteure croque la chose avec la finesse et la douceur qui sont ses marques de fabrique.


Dans les premiers temps très fragile et ayant beaucoup de mal à aller au-devant de sa phobie, Shirotani, presque imperceptiblement, souffre, par exemple au point de s'évanouir en prenant le métro ou de craindre une simple poignée de main. Grâce à sa narration limpide, Takarai fait bien ressortir les incertitudes et faiblesses de son personnage, sans pour autant insister dessus. Pour progresser, le jeune homme peut alors compter sur la présence permanente de Kurose, psychiatre dont les motivations restent énigmatiques. Pourquoi a-t-il pris sous son aile Shirotani sans que celui-ci le lui demande franchement ?


Dans tous les cas, on suit avec beaucoup d'intérêt la lente évolution d'un Shirotani qui, les unes après les autres et avec plus ou moins de difficultés, affronte ses peurs. Bientôt, il tente par lui-même de faire face à ses phobies, tente spontanément de boire après quelqu'un d'autre, ou va de lui-même au contact des autres et notamment de Mikami, son collègue arrivé dans l'entreprise en même temps que lui et avec lequel il voulait sympathiser. De fil en aiguille, étape par étape, sa vie change, il parvient à faire certaines choses qu'il ne parvenait pas à accomplir avant, et se sociabilise doucement. Mais dans le même temps, au fil de sa difficile et lente guérison, lui et Kurose semblent peu à peu s'éloigner... Seulement, Shirotani sera-t-il capable de le supporter ?


Dans tout ça, le boy's love est pour l'instant quasiment absent, on ne fait que le deviner en filigranes à travers les relations d'amitié et de confiance qui se créent entre les personnages. Ici, Rihito Takarai s'applique avant tout à dépeindre avec subtilité les tourments si particuliers de son héros, le résultat est saisissant et laisse pleinement le temps d'apprécier les liens qui se nouent entre les protagonistes.


Avec son thème inédit et abordé avec finesse, son réalisme dans la lente évolution des liens entre personnages, son ton doux et posé et la grâce de son coup de crayon élancé et élégant, 10 Count se démarque déjà du lot sur son seul premier volume, et nous offre un récit d'une délicatesse et d'une sensibilité exemplaires.


L'édition de Taifu s'avère plaisante, entre la première page en couleur, l'honnête qualité d'impression et de papier et la traduction claire.




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Einah
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs