Ghost & Lady est la deuxième œuvre de la collection Black Museum de Kazuhiro Fujita, un auteur de grand talent n'arrivant malheureusement pas à trouver son public en France. (Karakuri Circus et Moonlight Act font partie de mes lectures « shonen » préférés).
Le Black Museum est un lieu réel situé à Londre qui archive des éléments d'affaires non résolues, non classées, seulement accessibles pour Scotland Yard.
Construction du récit semblable à une pièce de théâtre : différents actes correspondant à des lieux précis, coup de théâtre, narrateur, et de très nombreuses citation de Shakespear. Au final ce manga ne fait pas que raconter une très bonne histoire, il rend hommage au théâtre en incorporant nombre de ses codes.
Fujita base son récit sur deux figures historiques. La première est le fameux « homme en gris ». Un fantôme qui aurai hanter le théâtre londonien Drury Lane, connu pour être le plus vieux théatre de Londres et pour être hanté par de nombreux fantômes.
La deuxième figue est Florence Nightingale, une infirmière britannique à la vie bien remplie qui a permis de grandes avancées dans les soins infirmiers et l'utilisation des statistiques dans le domaine de la santé.
Fujita n'oublie pas de rythmé son récit par de très réussi séquences d'actions. Son dessin nerveux et dynamique y fait des merveilles. Les scènes d'actions sont utilisés avec parcimonie et intelligence permettant de rythmer et de dynamiser un récit très dense. Comme toujours, l'humour est présent, très ironique et brillamment utilisé.
Une touche de folie est également présente (rappelant parfois moonlight act). La folie est ici un élément important du scénario. Elle permet de rendre consistant un ennemis qui se révèle au fur et à mesure que le lecteur comprends l'étendu de sa folie (qui n'est autre que le symbole de la folie de l'homme face à son ego et à sa soif de pouvoir). Et la folie de Florence ? N'est t'elle pas due à la terrible éducation religieuse imposé par ses parents ?
Je garde la surprise de l'idée des ectoplasmes qui fait beaucoup penser à Jojo mais que j'ai trouvé très approprié dans ce récit.
Je tiens juste à parler d'un élément qui m'a beaucoup gêner dans le premier tome... Pourquoi Fujita a besoin de montrer régulièrement son héroïne nu lorsqu'elle est attaqué par les ectoplames? D'accord je comprends l'image de l'âme mise à nu, déchirée.. mais son utilisation systématique et répétitive ne marche pas. Cette nudité est inutile dans cette œuvre et sa présence trop régulière rends ces passages froids et grossier... De plus il est dommage de tomber dans ce travers quand on dessine la vie d'un personnage historique qui a eu autant d'importance dans l'avancé du féminisme..
Le récit est très dense au vu du nombre de pages que comporte l’œuvre. La lecture est très plaisante malgré sa densité grâce à une construction intelligente et comme toujours chez Fujita à une excellente narration. Fujita fait preuve encore une fois d'une maîtrise impressionnante.
Cette œuvre mêle un récit historique passionnant (on en apprends beaucoup sur la vie de Florence Nightingale) avec un très beau drame théâtrale.
Par ailleurs, le fantôme Grey a finalement réussi à faire de sa vie un drame théâtrale en racontant au lecteur l'histoire de sa vie et de sa mort.
Un excellent manga en deux tomes par un auteur décidément incontournable !
De nolhane [6594 Pts], le 10 Février 2018 à 02h28
Ghost & Lady est la deuxième œuvre de la collection Black Museum de Kazuhiro Fujita, un auteur de grand talent n'arrivant malheureusement pas à trouver son public en France. (Karakuri Circus et Moonlight Act font partie de mes lectures « shonen » préférés).
Le Black Museum est un lieu réel situé à Londre qui archive des éléments d'affaires non résolues, non classées, seulement accessibles pour Scotland Yard.
Construction du récit semblable à une pièce de théâtre : différents actes correspondant à des lieux précis, coup de théâtre, narrateur, et de très nombreuses citation de Shakespear. Au final ce manga ne fait pas que raconter une très bonne histoire, il rend hommage au théâtre en incorporant nombre de ses codes.
Fujita base son récit sur deux figures historiques. La première est le fameux « homme en gris ». Un fantôme qui aurai hanter le théâtre londonien Drury Lane, connu pour être le plus vieux théatre de Londres et pour être hanté par de nombreux fantômes.
La deuxième figue est Florence Nightingale, une infirmière britannique à la vie bien remplie qui a permis de grandes avancées dans les soins infirmiers et l'utilisation des statistiques dans le domaine de la santé.
Fujita n'oublie pas de rythmé son récit par de très réussi séquences d'actions. Son dessin nerveux et dynamique y fait des merveilles. Les scènes d'actions sont utilisés avec parcimonie et intelligence permettant de rythmer et de dynamiser un récit très dense. Comme toujours, l'humour est présent, très ironique et brillamment utilisé.
Une touche de folie est également présente (rappelant parfois moonlight act). La folie est ici un élément important du scénario. Elle permet de rendre consistant un ennemis qui se révèle au fur et à mesure que le lecteur comprends l'étendu de sa folie (qui n'est autre que le symbole de la folie de l'homme face à son ego et à sa soif de pouvoir). Et la folie de Florence ? N'est t'elle pas due à la terrible éducation religieuse imposé par ses parents ?
Je garde la surprise de l'idée des ectoplasmes qui fait beaucoup penser à Jojo mais que j'ai trouvé très approprié dans ce récit.
Je tiens juste à parler d'un élément qui m'a beaucoup gêner dans le premier tome... Pourquoi Fujita a besoin de montrer régulièrement son héroïne nu lorsqu'elle est attaqué par les ectoplames? D'accord je comprends l'image de l'âme mise à nu, déchirée.. mais son utilisation systématique et répétitive ne marche pas. Cette nudité est inutile dans cette œuvre et sa présence trop régulière rends ces passages froids et grossier... De plus il est dommage de tomber dans ce travers quand on dessine la vie d'un personnage historique qui a eu autant d'importance dans l'avancé du féminisme..
Le récit est très dense au vu du nombre de pages que comporte l’œuvre. La lecture est très plaisante malgré sa densité grâce à une construction intelligente et comme toujours chez Fujita à une excellente narration. Fujita fait preuve encore une fois d'une maîtrise impressionnante.
Cette œuvre mêle un récit historique passionnant (on en apprends beaucoup sur la vie de Florence Nightingale) avec un très beau drame théâtrale.
Par ailleurs, le fantôme Grey a finalement réussi à faire de sa vie un drame théâtrale en racontant au lecteur l'histoire de sa vie et de sa mort.
Un excellent manga en deux tomes par un auteur décidément incontournable !
De kaori1982 [442 Pts], le 05 Novembre 2017 à 14h42
De kaori1982 [442 Pts], le 05 Novembre 2017 à 14h42
De Natsumi24 [301 Pts], le 10 Octobre 2017 à 20h33
La série de l'année 2017 !!