Critique du dvd : Vexille

Publiée le Jeudi, 11 Février 2010


Réalisé en 2007, Vexille est un film d'animation que l'on doit aux créateurs d'Appleseed, et cela se ressent dès les premiers instants du film: le film utilise les mêmes procédés d'animation que son illustre aîné de 2004 ou que le "Ex Machina", de 2007 lui aussi. Les décors sont réussis et s'intègrent parfaitement dans l'action, le chara design est abouti et les déplacements des protagonistes paraît très réaliste. Si l'on devait émettre un petit bémol, ce serait au niveau de l'expressivité des visages, pas toujours réussie. Le tout est au service de scènes d'action impeccables, à la mise en scène inspirée pour nous offrir un grand spectacle de qualité, grand spectacle renforcé par une image de très bonne qualité et des pistes sonores japonaise et française en 5.1 très immersives.

Là où Vexille pêche un peu, c'est au niveau de son scénario: Au début du 21ème siècle, le Japon prend une avance considérable en matière de robotique, si bien qu'il en est de très loin le leader mondial. Mais quand ces avancées technologiques comment à s'appliquer sur le corps humain, la communauté internationale se dresse contre ces avancées et met en place des règlementations visant à limiter le développement de la robotique. En 2067, le Japon, niant ces règlementations, décide de s'isoler du reste du monde en se protégeant derrière un immense bouclier électromagnétique. Dix années passent, et l'inquiétude refait son apparition lorsqu'un androïde ultra-perfectionné est découvert aux Etats-Unis. Le gouvernement décide alors d'envoyer les forces spéciales SWORD au pays du soleil levant pour enquêter. Hélas, la mission est un véritable échec, et SWORD est annihilé par les japonais. Seule la commandante Vexille parvient à s'échapper en étant recueillie par de mystérieux individus...

Ce point de départ cache une intrigue on ne peut plus classique, basée sur une confrontation manichéenne entre hommes et robots, le tout sur les désirs de domination du monde du grand méchant. Waouh.
Et pourtant, la sauce prend plutôt bien, grâce à un récit qui entretient quelque peu le suspense pendant la moitié du film, à quelques moments forts, à l'ambiance immersive, et à un long affrontement final qui laisse se déployer toute la maîtrise visuelle des concepteurs du film.

Il y a beaucoup de choses à regretter au sujet de Vexille: le manque d'originalité de l'histoire, le côté très manichéen, le grand manque de profondeur de quasiment tous les personnages (seules Vexille et Maria s'en sortent assez bien) à tel point que certains des principaux protagonistes ou des personnages qui auraient pu être intéressants en deviennent complètement anecdotiques. Et pourtant, le film remplit bien son rôle: le grand spectacle est au rendez-vous, et on n'a pas le temps de s'ennuyer. On n'en demandait pas plus à ce long-métrage qui se pose comme l'une des plus grosses claques visuelles de ces dernières années en matière d'animation en images de synthèse japonaise.

Les bonus, notamment ceux sur le travail du directeur de l'animation et la création de l'animation 3D, ne manquent pas d'intérêt, et l'on notera également qu'une édition spéciale Fnac nous propose en plus une pochette contenant dix cartes dont la majorité font bien ressortir la qualité technique du film.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs