Planète Pokémon Vol.1 - Actualité anime

Planète Pokémon Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Planète Pokémon Vol.1

Publiée le Lundi, 05 Mai 2014



« Un jour je serai le meilleur dresseur »…
Qui, né à partir des années 80/90, n’a jamais fredonné ces paroles, que ce soit dans une cour de récréation, ou alors entre amis pour se remémorer le bon vieux temps ?
Le premier générique de Pokémon est sans conteste le plus connu, des plus jeunes comme des moins jeunes, et correspond aux premiers épisodes de la série animée. Pourtant, malgré la popularité de ces premières saisons, celles-ci n’ont été éditées en DVD que partiellement, à travers des éditions désormais introuvables sur le marché du neuf, et demeuraient inédites intégralement. Fin 2007, les célèbres Editions Atlas, réputées pour leurs collections distribuées en kiosque au compte-gouttes, propose aux Pokéfans le graal tant attendu : une collection de DVD reprenant les trois premières saisons dans leur intégralité, des premières aventures de Sasha jusqu’à la moitié de sa collecte des badges de Johto. En sommes, ce n’est pas moins de 156 épisodes, les premiers de la série, répartis en 51 numéros qui composent la collection.



Petite piqure de rappel avant toute chose. Sacha, jeune garçon de 10 ans (et qui conservera cet âge tout le long de la série), rêve de devenir un Maître Pokémon. Manque de chance, le professeur Chen n’a plus de petit monstre à proposer au nouveau dresseur… sauf un : un Pikachu particulièrement belliqueux. Entamant son aventure de dresseur, Sacha va apprendre à comprendre son Pokémon en plus de découvrir les rudiments du dresseur. Rencontrant la détonante Ondine sur son chemin, Sacha sera poursuivi sans relâche par Jessie, James et Miaouss, trois malfrats appartenant à la Team Rocket, une mafia locale dérobant les Pokémon rares et puissants.



Ce premier DVD comprend ainsi les trois premiers épisodes de la série télévisée, retraçant le parcours de Sacha du Bourg Palette jusqu’à la Foret de Jade. Sur ces trois épisodes, le décor est planté et le schéma de la série instauré. Sacha est un jeune dresseur cherchant à devenir Maître Pokémon, se donnant pour objectif d’en attraper un maximum. Commençant à se créer une troupe de compagnons, humains comme créatures, son périple commence et le jeune homme trouvera constamment la Team Rocket sur son chemin. Toutefois, la quête des badges n’a pas encore commencé et elle ne sera annoncée qu’un peu plus tard.



L’avantage de ces épisodes, c’est qu’ils s’adressent aussi bien au nouveau venu qu’au vétéran de la saga. Sacha étant un novice à part entière dans le dressage de Pokémon, il découvre au fur et à mesure les bases de cette activité. La stratégie lors des combats, la méthode de capture, la guérison des Pokémon après un combat… Tout y passe, et ces débuts s’annoncent comme un didactique pour comprendre l’univers, se familiariser à celui ceux pour éventuellement rebondir sur les jeux vidéo.



Le schéma de ces épisode est donc simpliste et chacun d'entre eux est une aventure différente : pas de cliffhanger ou de scénario composé en deux parties pour l’instant, les scénaristes sont restés le plus simple possible pour séduire le spectateur et ne pas perdre celui qui prendrait la série en route. Le ton est assez léger pour ce début, malgré quelques passages assez sombres comme la bataille contre les Piafabec qui nous présente un Pikachu presque agonisant. On sent que les scénaristes ne savaient pas encore bien qui viser, ni même que la série prendrait une ampleur démesurée, le propulsant au rang d’anime à long terme et de divertissement familial. Car c’est bien ce qu’est devenu l’anime Pokémon avec le temps, un phénomène de société à l’instar de Sazae-san visant à divertir les spectateurs nippons le plus longtemps possible, sans réellement chercher à créer un scénario définit. Le tout est d’appuyer en permanence les jeux vidéo et de faire vivre l’univers presque indéfiniment.
Si à l’heure actuelle le ton de la série se veut particulièrement bon enfant, cette recherche du cœur de cible font de ces épisodes plus matures qu’à l’accoutumée. Le ton est parfois plus grave et même si le scénario n’est jamais bien sombre, certains thèmes abordés ici ne le seraient plus dans les épisodes d’aujourd’hui.



Ces trois premiers épisodes nous présentent la quasi-totalité de l’essentiel des personnages. En vérité, parmi les figures importantes, seul Pierre manque à l’appel. Sacha, Pikachu, le professeur, Chen, Ondine, la Team Rocket, Régis… Tous ces personnages sont présentés très rapidement et leur psychologie est directement mise en avant. Les clichés sont présents, comme le héros téméraire ou la camarade au fort tempérament, mais les personnages ne sont pas voués à avoir un développement très approfondi, sauf peut-être au niveau du relationnel. Le plus choquant dans cette introduction, c’est la première apparition de la Team Rocket, d’abord présentés comme des bandits charismatiques, élégants et rusés alors que, nous le savons, ils essuieront défaite sur défaite et perdront tout leur potentiel charisme.
Aussi, ces premiers épisodes insistent d’ores et déjà sur la relation Sacha/Ondine, dans un premier temps basée sur le conflit, bien que l’on soupçonne une sympathie naissante pour l’autre.



Du côté de la réalisation, nous avons affaire à des qualités techniques honorables pour l’époque de diffusion, à savoir 1997. L’animation, même si elle n’est pas la plus aboutie qui soit, est plutôt fluide et graphiquement, ces premiers épisodes sont assez précis.
La bande originale mélange deux types de musiques : des thèmes repris du jeu vidéo (du moins des versions verte, rouge, bleue et jaune pour le moment), ainsi que des sonorités inédites. Les amateurs des jeux se retrouvent ainsi en terrain connus et peuvent constater une certaine dimension épique lors des combats, grâce à la musique, bien que ceux-ci ne soient pas des plus palpitants. Pour l’instant, les affrontements consistent à défaire la Team Rocket, Sacha n’ayant pas encore combattu de véritable dresseur ni de champion d’arène, mais cela ne saurait tarder.



Cette édition est plutôt simpliste mais afin de proposer la série au prix le plus attractif possible, les Editions Atlas sont allés au plus simple. Le DVD est inséré dans un boitier amaray noir, et le visuel reprend Pikachu dans une posture bien connue des vieux fans. Le seul défaut du packaging sera de proposer en permanence Pikachu en guise de jaquette, sans jamais se donner la peine de présenter d’autres Pokémon.
Évidemment, aucune version originale n’est comprise dans l’édition, et ce ne sera probablement jamais le cas. Le DVD proposent uniquement les trois épisodes en lecture continue, ou alors une sélection de l’épisode désiré. Il est à noter que pour un produit jeunesse, le doublage est particulièrement soigné et les comédiens talentueux. Chacun d’eux se fait à son personnage et ne prend pas le travail à la légère. Les voix semblent sélectionnées avec justesse, Aurélien Ringelheim parvenant à faire ressortir le tempérament téméraire de Sacha et Fanny Roy nous propose une Ondine explosive au possible. Une bonne prestation donc, d’autant plus que les comédiens en étaient encore à prendre leurs marques !



Cette édition « Planète Pokémon » est comme un rêve inespéré pour ceux qui ont découvert la série lors de sa première diffusion sur Fox Kids en 1999, puis sur TF1 début 2000. Seulement, la méthode de parution de ces DVD ne permet pas de les retrouver sur le marché du neuf, aussi l’occasion est l’unique moyen d’acquérir les trois premières saisons en intégralité. Pour les nostalgiques, le plaisir est immense et pour les plus jeunes, voilà l’occasion de redécouvrir les premières aventures de Sacha et Pikachu. Toutefois, il est important de ne pas prendre cette série pour une adaptation du jeu vidéo, tant le déroulement est différent et le ton n’est pas le même.
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Note de la rédaction