Critique du dvd : Persona 4 The Animation - Coffret Vol.1
Publiée le Mardi, 29 Avril 2014
« Tu es moi, je suis toi. »
A cause du travail de ses parents, le jeune Yû Narukami quitte la grande ville pour la campagne d’Inaba, chez son oncle, pour une année. Yû entame ainsi une nouvelle vie, dans un nouveau lycée, avec de nouveaux amis… Pourtant, un évènement macabre frappe Inaba : Le cadavre d’une animatrice de télévision est retrouvé suspendu à une antenne ! A cet instant, Yû entend parler de la « Midnight Channel ». En regardant l’écran éteint d’un téléviseur un soir de pluie à minuit, vous verrez apparaître la silhouette de votre âme-sœur. Mais lorsque Yû s’essaie au phénomène, il se rend compte de son habilité à traverser les écrans de télévision pour atteindre un monde parallèle, un endroit étrange où Yû et ses amis peuvent éveiller des entités issues de leur inconscient du nom de « Persona »… Et si ce monde hostile était la cause de ces étranges meurtres ? Et si la Midnight Channel ne faisait que révéler le visage de la future victime d’un assassin sans scrupule ? Mener l’enquête tout en savourant son paisible quotidien de lycéen, voilà la nouvelle vie qui attend Yû…
« Bienvenue dans la Velvet Room ! »
Un peu plus d’une année après le début de sa diffusion télévisée japonaise, et simulcast légal sur Kz Play, Persona 4 : The Animation nous parvient déjà en DVD grâce à Kazé ! Étant donné le succès V.O.D de la série, une telle arrivée n’est guère surprenante… mais on ne peut que s’en réjouir ! Rappelons que ce Persona 4 est adapté du jeu vidéo éponyme d’Atlus, quatrième volet d’une saga qui ne fait pas tellement parler d’elle en France, mais qui compte un très grand nombre d’adeptes au pays du soleil levant… Après le discret manga « Persona : Crime et Châtiment » paru chez Delcourt, Persona 4 est la seconde tentative de livrer une des déclinaisons de la saga vidéo-ludique au public français !
Pourtant, si cette série est l’adaptation du quatrième volet de la saga, il n’y a pas raison de la bouder tant l’histoire est reprise depuis le début et chaque épisode canonique de Persona s’avère indépendant des autres.
Le pitch de base peut s’avérer quelque peu difficile à saisir sur les débuts, et les deux premiers épisodes perdront sans doute le spectateur qui ne sait pas trop quoi penser tant tous les éléments d’une histoire décousue ne semblent pas liés entre eux… Et pourtant, sur la suite, les évènements paraissent un peu plus clairs, de même que le rôle de la Midnight Channel, le monde parallèle, ou les mystérieuses Persona ! Le schéma narratif de la série va d’ailleurs s’avérer répétitif : Après deux premiers épisodes d’introduction laissant le visionneur perplexe, la suite alternera épisodes de vie quotidienne pour Yû et ses compagnons, puis un nouveau périple dans le monde parallèle, dans le but de sauver les victimes de la Midnight Channel… L’histoire avance donc assez peu, aucune clef n’est véritablement livrée dans ces 9 épisodes, et on retiendra surtout un panel assez important de personnages hauts en couleur !
Car l’une des forces de Persona 4, c’est bien sa galerie de personnages. Sous ses airs de série fantastique, Persona 4 nous présente des portraits auxquels chacun d’entre nous pourrait s’identifier. Ici, il n’est pas question de grands drames humains. Les personnages ont bien leur lot de problèmes, et tous sont mis en avants de différentes manières, que ce soit par des séquences de la vie quotidienne où l’apparition des doubles négatifs des protagonistes. Mais tous sont victimes de conflits intérieurs qui pourraient concerner n’importe lequel d’entre nous. Avoir du mal à s’intégrer, des parents trop autoritaires, des troubles de la sexualité… Il n’est nullement question d’une famille décimée ou d’une exagérations dramatiques, comme nous le proposait l’excellent Persona 3, néanmoins décevant sur ses personnages. Il est ainsi difficile de vraiment détester l’un des protagonistes. On y reste au pire indifférent mais au final, l’ambiance conviviale de cette bande d’amis arrive à nous saisir, tout en sachant que cette impression de convivialité (qui faisait la plus grande force du jeu !) ne fera que se renforcer.
Sous ses airs de série légère, de la tranche de vie mêlée à une intrigue fantastique, Persona 4 est surprenant sur les thématiques qu’il aborde. Sans être un OVNI de l’animation japonaise, le contraste entre les deux côtés de la série peut choquer. Et il n’en devient que plus perturbant lorsqu’on sait que toutes les thématiques de la série (et ce depuis le premier volet vidéo-ludique) sont issues des théories du psychiatre Carl Gustav Jung. Persona 4 traite ainsi de l’adolescence, du passage à l’âge adulte, mais aussi de l’inconscient collectif et de la psychanalyse, notamment de l’acceptation du vrai « moi ». Pour autant, il n’en résulte pas un anime complexe au point d’être destiné qu’à un public restreint, bien au contraire. Le tout est traité de manière légère et abordable, un pari pas forcément évident mais que le scénariste du jeu a honoré haut la main.
En terme d’adaptation du jeu vidéo, les avis sont mitigés. Le principal défaut de ce Persona 4 : The Animation est de vouloir adapter un soft si complet et long (pas moins de 70 heures pour venir à bout du mode histoire !) en seulement 26 épisodes. Forcément, certains éléments du jeu d’origine passent à la trappe, on pense notamment aux différents liens sociaux que le joueur nouait lors de ses périodes de vie quotidienne, qui deviennent ici des personnages s’illustrant le temps d’un épisode type tranche de vie. Les débuts de la série s’avèrent aussi difficiles : la longue introduction du jeu est résumée en deux épisodes, soit 40 minutes d’histoire, ce qui s’avère très peu. Mais globalement, le réalisateur s’en est bien sorti et on ne peut que le féliciter pour ça. Car malgré les deux premiers épisodes confus mais qui ne pouvaient pas être autrement, le reste est très fidèle au jeu et suit fidèlement l’histoire sans pour autant mettre à la trappe des éléments essentiels de l’intrigue, le tout se suit avec un certain plaisir, sans que l’on soit perdu. L’intrigue allant vite, difficile de reprocher à cette monture animée des longueurs…
Pour autant, ceux qui ont savouré le jeu ne s’ennuieront pas forcément au visionnage de cet anime. Sur ces 9 premiers épisodes, le réalisateur a fait des choix judicieux pour rompre avec tout le sérieux du jeu d’origine. On pense notamment à l’épisode 7, retraçant le donjon le plus farfelu du jeu, qui devient ici un véritable concentré de gags hilarants ! Mais de manière générale, les épisodes « action » brillent de sérieux et donnent lieu à des séquences hautement épiques. Les épisodes tranche de vie, en revanche, mettent en avant la légèrement et la bonne humeur, provoquant le rire sans se priver !
Techniquement, l’animation n’est pas mauvaise sans être exceptionnelle non plus. Le studio AIC ASTA nous livrent pourtant une série à la qualité graphique remarquable, notamment sur les effets et jeux de couleur. Il est cependant regrettable de constater que le chara-design d’origine de Shigenori Soejima n’a pas été repris, si bien que certains personnages perdent en charisme tandis que d’autres deviennent méconnaissables…
La bande sonore, reprise du jeu et complétée par de nouveaux thèmes, est aux petits oignons. Shoji Meguro flirte avec les thèmes pop et les sonorités rock pour un rendu unique, qui ne séduira peut-être pas tout le monde, mais ne pourra laisser indifférent ! On salue aussi le retour de la chanteuse Shihoko Hirata et du rappeur Lotus Juice pour les nouveaux génériques, parfaitement fidèles à l’ambiance sonore de la série.
Pour son édition, Kazé nous propose un très joli coffret contenant deux DVD et un Blu-ray. Le coffret ne propose malheureusement qu’une VOSTFR mais d’excellente facture ! Les sous titres sons sans défaut et l’adaptation fluide et fidèle à l’esprit de l’histoire. On apprécie aussi les petits bonus qui satisferont les fans, notamment la multitude de trailers qui, à l'époque, a suscité l’engouement collectif des fans avant la diffusion japonaise de la série. Le seul OVNI de ces galettes reste le drama Omake qu’on a du mal à relier à Persona 4…
Persona 4 : The Animation a pris le risque d’adapter un jeu vidéo long, captivant et complexe, et s’en sort pour le moment haut la main ! Malgré des débuts qui seront difficile pour ceux n’ayant jamais touché au jeu, l’adaptation s’avère fidèle avec des pointes de nouveauté bienvenues. L’attente pour le second coffret sera rude… à moins que certains ne craquent pour la V.O.D d’ici là !
Critique 2
Persona 4 The Animation est l'adaptation du célèbre jeu vidéo éponyme d'Atlus, considéré comme l'un des meilleurs RPG de ces dernières années.
Yu Narukami, jeune citadin, vient rejoindre son oncle Ryotaro Dojima et sa cousine Nanako dans la petite ville campagnarde d'Inaba où il séjournera durant une année. Alors qu'il fait son entrée au lycée, une affaire de meurtres en série débute dans la petite ville, d'ordinaire paisible. Yu et ses nouveaux camarades de classe découvrent l'existence de la Midnight Channel, un monde à l'intérieur des télévisions où les futures victimes se retrouvent prises au piège peu après leur disparition. Elles sont alors attaquées par leur part d'ombre, manifestation d'une partie refoulée de leur personnalité dont elles perdent le contrôle. S'éveillant à leur pouvoir intérieur appelé "Persona", Yu et ses compagnons explorent la Midnight Channel afin de secourir les disparus et tenter de comprendre l'étrange lien qui relie ce monde au coupable de cette série de meurtres. Tout cela en poursuivant une vie de lycéen ordinaire faite de rencontres, d'activités extrascolaires et de sorties entre amis tournant vite à la bonne humeur et à la rigolade.
Il est très difficile d'adapter l'univers d'un jeu vidéo. Hollywood a tenté maintes fois l'expérience et ce sont tout autant de navets qui sont venus s'ajouter au palmarès des adaptations ratées. Compte tenu du concept très particulier du jeu vidéo original, on pouvait craindre que la série ne passe à côté de ce qui faisait l'essence et la richesse de Persona 4. Après cette première fournée de neuf épisodes, le constat s'avère très partagé. Il est indéniable que de gros efforts ont été entrepris pour que la série animée soit d'une fidélité irréprochable envers le jeu d'origine, jusque dans l'esthétique visuelle et dans les musiques (beaucoup de thèmes repris du jeu et pas mal de nouveaux thèmes qui restent totalement dans le ton). En fait, on tient peut-être là l'une des meilleures transpositions de jeu vidéo sur un format de série ou de film. Mais le concept même de Persona 4, alternant entre exploration de donjons et simulation de vie sociale de lycéen, était quasiment impossible à transposer dans la narration. Intéressons-nous donc aux choix d'adaptations qui ont été entrepris afin de contourner cette difficulté.
Il existe deux variétés d'épisodes dans cette série: ceux qui tournent autour de l'intrigue principale avec l'enquête sur les disparus et l'exploration de la Midnight Channel, et ceux qui s'attardent sur les liens sociaux que le protagoniste Yu Narukami développe avec son entourage et notamment avec ses nombreux camarades. En ce qui concerne l'intrigue principale, c'est simple, la série a choisi de se focaliser sur l'essence même du jeu original: ses personnages et leurs histoires. Ces lycéens répondent à différents stéréotypes: l'ami fidèle, la bonne copine, la jolie fille introvertie, le délinquant au bon fond, la jeune idole populaire (obligé !), le détective lycéen et la créature bizarre venue du monde de la télé et qui est totalement émerveillée par les merveilles et le mode de vie du monde réel. La thématique du jeu tournant autour du contraste entre l'image que l'on véhicule et notre être profond, il est évident que ces stéréotypes ne sont en réalité que des façades, des images qui pèsent sur nos héros et qui cachent en fait des psychologies autrement plus développées et complexes, chacun ayant ses propres problèmes et traversant une période de crise existentielle qu'ils vont devoir résoudre pour continuer à avancer dans la vie, tout en développant des liens d'amitiés solides. Cela passe souvent par la confrontation avec leur ombre intérieure, la représentation de la partie refoulée et non-avouée de leur personnalité, qui ne cessera de les humilier et de les tourmenter jusqu'à les détruire, à moins que nos héros ne trouvent en eux la force de l'accepter au quotidien. Si les combats contre les boss sont présents, donnant lieu à des séquences d'affrontements magnifiques et époustouflantes visuellement, les enjeux sont cette fois tournés d'une manière totalement différente: la véritable confrontation a lieu dans l'esprit des personnages, via des séquences souvent introspectives mettant en lumière leurs histoires personnelles (parfois même davantage développées que dans le jeu). exposant au regard de tous les facettes les plus intimes de leur personnalité. Plus que jamais, les confrontations d'un personnage avec son ombre intérieure prennent l'envergure d'une véritable lutte existentielle, mais les affrontements représentant les combats contre les boss perdent de leurs enjeux et sont du coup relégués au second plan, même s'ils permettent d'illustrer la folie et le danger incarnés par les ombres.
Si le lycée était un univers à part entière du jeu, il ne devient ici qu'un simple décor aux rencontres que Yu fait en marge de ses études. Quelques scènes tentent brièvement de montrer la pression des héros face à leurs études, mais ces dernières sont vite noyées par tout le reste. Le lycée est donc avant tout un lieu où côtoyer différents camarades, de la bimbo superficielle au charismatique capitaine du club de basket. Bien évidemment, comme pour les héros, ces gros stéréotypes cachent là-aussi des personnalités bien plus complexes et troublées que ne le laissent paraître les apparences au premier abord, et chacun va réaliser quelque chose sur lui-même au contact de Yu. Mais cette partie est peut-être finalement la moins intéressante de la série car elle détourne totalement l'attention du spectateur et la narration même de la série de son intrigue principale. Cette dimension sociale est avant tout une mécanique de jeu qui trouvait sa force par le biais du gameplay et par le degré d'implication du joueur dans l'univers, mais qui a beaucoup plus de mal à passer dans une série en terme de narration où on sent vraiment qu'elle est de trop. Ces épisodes sont des stand-alone consacrés entièrement à un ou deux personnages que nous ne reverrons quasiment jamais par la suite, aux antipodes de l'intention de base qui leur était donnée dans le jeu: des relations sincères qui se construisaient sur toute une année, nourrissant des amitiés solides. Ici, ces épisodes semblent presque appartenir à une autre série, comme un lointain dérivé de Great Teacher Onizuka. Cela soulève la difficulté d'adapter l'essence d'un jeu sous une autre forme de média et, si les scénaristes ont fait de leur mieux pour satisfaire les fans, notamment via une tonne de fan-service (que ce soit des séquences directement reprises du jeu ou des scènes originales), ces épisodes donnent au final souvent plus l'impression de remplir un cahier des charges que de nourrir l'univers de la série et la richesse de son intrigue, et l'inclusion de certaines scènes parait vraiment forcée de plus comme avec Naoki Konishi qui est traité comme un personnage insignifiant au niveau de la série alors qu'il est paradoxalement l'un des personnages secondaires les plus touchés par l'intrigue principale.
Le tout est porté par une excellente réalisation. On retient notamment une qualité d'animation magnifique donnant lieu à des séquences d'affrontements splendides, ainsi que le dynamisme qui se dégage de la série avec une grande majorité de scènes humoristiques en parallèle des séquences d'action. On retrouve bien sûr aussi l'ambiance J-pop mémorable du jeu vidéo avec de nombreux thèmes directement repris de ce dernier, mais aussi quelques nouvelles compositions qui restent parfaitement dans le ton de l'univers. Malgré les nombreuses contraintes liés à l'adaptation d'un jeu vidéo sous la forme d'un animé, l'équipe en charge de la série s'est vraiment donnée les moyens de retranscrire cet univers le plus fidèlement possible pour que les fans puissent y retrouver immédiatement leurs marques. L'unique piste audio disponible dans cette édition est la version japonaise sous-titrée en français. On saluera un casting en or avec plusieurs grands noms de l'industrie du doublage tels que Kappei Yamaguchi (Kuma), Romi Park (Naoto Shirogane), Rie Kugimiya (Rise Kujikawa), Ami Koshimizu (Yukiko Amagi) et Daisuke Namikawa (Yu Narukami) dont les prestations splendides donnent toute leur âme aux personnages. Kaze a également fait du bon travail au niveau du sous-titrage français, impeccable.
Au niveau de l'édition, Kaze nous propose une nouvelle fois une superbe édition en ce qui concerne le Blu-Ray, avec une qualité d'image magnifique (en Full HD) et une bonne qualité de son. Ce premier des trois coffrets de la série inclut les neuf premiers épisodes, dont la version director's cut du premier en plus de la version classique. L'interactivité est bonne et intuitive dans l'ensemble, avec la sélection de l'épisode ou la possibilité de tous les voir à la suite (avec la version director's cut du premier). En guise de bonus, on trouve un omake à l'animation plus que médiocre sur un ninja raté qui répond aux questions envoyées par les spectateurs. Inutile de dire que ce supplément n'a aucun intérêt en plus de n'avoir aucun rapport avec Persona 4. Le reste est constitué des bandes-annonces de la série, lesquelles méritent bien le coup d'oeil car elles sont assurément très réussies, donnant un très bon aperçu de l'ambiance unique de la série et attirant l'attention des spectateur sur des éléments intrigants de l'univers sans pour autant rien leur dévoiler du scénario.
Cette première fournée d'épisodes laisse un sentiment assez partagé. D'un côté, on trouve là l'une des meilleures adaptations de jeu vidéo jamais réalisées. De l'autre, la série pâtit d'une transition difficile entre les deux médias, malgré les efforts opérés sur le travail d'adaptation. Cette série est avant tout une déclaration d'amour faite aux fans du jeu, leur proposant de retrouver ses personnages et de nombreuses séquences d'anthologie, avec un fan-service de tous les instants (cette série est d'ailleurs en elle-même un fan-service) et le plaisir de profiter enfin des voix originales avec un doublage japonais de très grande qualité. Il est par contre beaucoup plus difficile pour ceux qui ne connaitraient pas le jeu original d'entrer dedans tant l'ambiance est particulière et la cohérence de la narration justifiée essentiellement par le gameplay du jeu, ce mélange entre vie sociale et monde de la télé pouvant autrement paraître assez étrange aux non-initiés. Si vous êtes fan du jeu, nul doute que cette série possède suffisamment de qualités pour mériter votre regard. Mais si vous avez entendu parler du phénomène Persona 4 et que vous pensiez le découvrir avec cette série, mieux vaut vous tourner vers le jeu original afin de profiter pleinement de l'expérience inédite qu'il offre aux joueurs, la série animée risquant surtout de vous spoiler l'un des scénarios les plus riches et les plus aboutis jamais vus dans un RPG.