Critique du dvd : Eureka Seven Vol.1
Publiée le Mercredi, 02 Novembre 2011
Renton est un jeune garçon de 14 ans passionné de lift, un sport de glisse futuriste. Il idolâtre Holland, un lifter très talentueux. Mais malheureusement pour notre héros, il vit avec son grand père mécanicien dans une ville reculée. Ce n'est pas l'idéal pour assouvir sa passion. Si Renton semble être un adolescent ordinaire, ce n'est pas le cas. Il est le fils du célèbre Adrock Thurston. Ce dernier s'étant fait connaître en se sacrifiant pour sauver la terre.
Un jour, un LFO (nom donné aux mechas dans Eureka Seven) s'écrase sur la maison de Renton. C'est une jeune fille aux cheveux bleus qui sort de l'appareil et demande au grand père de Renton de réparer le LFO. Elle s'appelle Eureka. Elle est douce et mystérieuse, et elle semble pouvoir communiquer avec les machines. Il va sans dire que Renton tombera amoureux d'Eureka dès leur première rencontre. Alors que son LFO est presque remis sur pied, elle se fait attaquer par la Fédération Unie. Avec Renton abord du LFO, le combat semble mal engagé. Afin de venir en aide à Eureka, le jeune héros installe un mécanisme mis au point par son père servant à ce que le LFO fonctionne à pleine puissante.
Eureka révèle alors à Renton qu'elle fait partie du Gekkostate et lui demande de rejoindre l'équipage créé par le fameux Holland.
Le principal défaut de la série se remarque d'entrée de jeu: l'idée de départ est bien trop classique. Renton a tous les stéréotypes du héros de shonen: c'est un jeune homme rêveur, il est repoussé par ses camarades, son père est considéré comme un héros, il détient à priori un grand pouvoir,... Et ce n'est pas mieux pour Eureka, une jeune fille mystérieuse qui peut contrôler son LFO sans mettre le contact. Elle n'est pas sans nous rappeler la célèbre Rei Ayanami d'Evangelion.
Mais en mettant les clichés de côté, il faut bien avouer que le scénario d'Eureka Seven est efficace. L'équipe de scénaristes dirigée par le renommé Dai Sato fait un excellent boulot pour passionner le spectateur. Il faut dire que Dai Sato a su s'entourer d'une équipe qui a l'expérience du thème de la science-fiction dans la l'animation. Ils sont arrivés à trouver le juste milieu entre phases d'action en mecha et développement des relations entre les personnages. Si dans ce premier DVD, les relations entre Renton et les membres du Gekkostate sont naissantes, il ne fait aucun doute que les scénaristes les approfondiront par la suite. Les rapports entre les personnages constituent le gros point fort du début d'Eureka Seven. Espérons que ça dure !
Le réalisateur Tomoki Kyoda et son staff ont fait un bon travail. L'animation est fluide et dynamique. Dans ce premier DVD il n'y a pas de scènes incompréhensibles comme on peut en voir sur certaines séries de mechas. Après il ne faut pas se leurrer, la réalisation n'est pas bluffante non plus. Elle est juste d'une qualité plus qu'acceptable, mais sans être exceptionnelle.
Le design des personnages constitue l'un des plus grands intérêts d'Eureka Seven. C'est l'illustrateur Kenichi Yoshida qui est à l'origine des traits des personnages. Et le moins que l'on puisse dire c'est que son travail est de très bonne qualité. Les personnages d'Eureka Seven se suivent et ne se ressemblent pas. Les protagonistes mis en avant dans ce premier DVD sont très charmants. De la mignonne Eureka à la très sexy Talho et en passant par le charismatique Holland, Eureka Seven offre une gamme de personnages variée qui saura séduire le spectateur.
Pour le design des mechas, on retrouve un grand maître: Shoji Kawamori. Il est entre autres connu pour ses travaux dans les sagas Macross et Armored Core. Il est également le co-créateur de la série Vision d'Escaflowne. Dans ce premier DVD, Eureka Seven ne brille malheureusement pas pour ses mechas. Ils sont pour l'instant trop mis en retrait pour qu'on s'y attache. Nul doute que les LFO auront l'occasion d'être mis au devant de la scène plus tard.
Au niveau du son, aucun problème n'est à signaler que ce soit dans la tonalité ou les doublages. Beez nous laisse le choix de mettre les voix en français, japonais et même anglais. De la même manière les sous-titres sont disponibles en français et anglais. La bande-son d'Eureka Seven peine malheureusement à marquer le spectateur. Toutefois elle n'est pas désagréable.
Le format du premier DVD unitaire d'Eureka Seven est classique. Cinq épisodes, pour une durée de 125 minutes, sont disponibles. Néanmoins quelques bonus très plaisants nous sont offerts. Nous avons droit à un petit livret qui décrit les 19 personnages. Autant dire qu'il est très pratique. Ensuite, sur le DVD, sont disponibles la première partie de l'interview des comédiens de doublages japonais, le commentaire audio sur le premier épisode ainsi que les génériques sans crédit.
Pour conclure il faut bien avouer que le début d'Eureka Seven pèche par ses clichés. Mais malgré ça, le charisme des personnages, la manière dont est traitée leurs relations et les nombreux mystères rendent la série passionnante. D'autant plus que l'animation est agréable. Il est bien difficile de juger Eureka Seven après seulement cinq épisodes mais on remarque que la série a du potentiel.