Vision D'Escaflowne - Une Fille Sur Gaia - Collector - Actualité anime

Vision D'Escaflowne - Une Fille Sur Gaia - Collector : Critiques

Critique du dvd : Vision D'Escaflowne - Une Fille Sur Gaia - Collector

Publiée le Mercredi, 17 Février 2010

C'est en 2000 qu'Escaflowne - the movie (sous-titré "Une fille sur Gaia") sort des studios Sunrise (Escaflowne la série, Cowboy Bebop, City Hunter...), quatre ans après sa grande soeur de 26 épisodes. Ce film marque également la première production officielle d'un futur grand studio: le studio Bones (RahXephon, Soul Eater, Darker than black, Sword of the stranger, Wolf's Rain...)

Aucune surprise en ce qui concerne le scénario pour ceux qui ont déjà vu la série: le film en reprend la trame principale. Mais en un peu plus d'une heure trente seulement, difficile d'offrir un scénario aussi travaillé que celui de la série. Le film se contente donc d'en reprendre les principaux éléments: l'arrivée de la jeune Hitomi dans le monde de Gaea, où, aux côtés du prince Van et de nombreux autres alliés, elle devra réduire à néant les ambitions de conquête du clan du Dragon Noir, mené par le terrible Folken.
Les fans de la série risquent d'être en partie déçus par le film, qui n'a pas le temps de développer comme il se doit les personnages, leur psychologie et les différentes relations qui s'instaurent petit à petit entre eux. Ainsi, seuls l'évolution de la relation Hitomi/Van et le lien fraternel Folken/Van s'en sortent à peu près, même s'ils restent assez abrupts. On notera également l'insistance, au début, sur le caractère déprimé de Hitomi, qui s'estompe peu à peu même si l'on remarque quand même l'évolution de la jeune fille. Les autres protagonistes sont malheureusement sous-exploités: si la pétillante Merle ne manque pas de se faire remarquer à la moindre de ses apparitions, Allen est quasiment transparent, et Folken est quasiment réduit à son rôle d'ennemi. Mais la plus grande déception vient peut-être du personnage de Dilandau, formidable dans la série, et qui n'est que l'ombre de lui-même ici. Quant à Escaflowne, il n'intervient qu'à la fin.
A côté de cela, on appréciera la volonté qu'a eue le studio d'offrir un spectacle un peu plus mâture que la série, plus sombre et violent, mais également emprunt de superbes moments de poésie lyrique.

Au niveau de la réalisation, le film est bien évidemment plus abouti que la série. L'animation est bonne et n'a pas pris une ride, et la réalisation nous offre de grands moments. Le design des personnages est toujours l'oeuvre, comme pour la série, du talentueux Nobuteru Yuuki. Enfin, le film doit en grande partie son charme à la bande son une nouvelle fois conçue par l'immense Yoko Kanno, qui reprend par ailleurs certains des grands morceaux de la série.

Si on le compare de trop près à la série, on risque d'être déçu par ce film, qui révèle tout son charme si on le considère comme une version alternative. Tout le monde n'accrochera pas, mais indéniablement, la qualité est au rendez-vous.

Assez légère au niveau des bonus, l'édition deluxe que nous propose Dybex contient néanmoins une jolie illustration exclusive limitée de Nobuteru Yuuki conçue pour cette édition, un livre contenant des croquis et des extraits du story board, et, unique bonus sur le DVD, la magnifique bande son (dommage qu'elle se soit pas sur un CD, mais c'est mieux que rien).
Le son est d'excellente qualité, et l'on appréciera beaucoup les pistes en 5.1, plus claires que les 2.0. L'image est correcte, mais l'on y notera tout de mêmes quelques fourmillements et quelques passages sombres trop contrastés. En plus de la version originale sous-titrée, on retrouve une excellente et dynamique version française, qui conserve la majorité des voix de la série.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Note de la rédaction