Cowboy Bebop - Intégrale - Gold - Actualité anime
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Cowboy Bebop - Intégrale - Gold : Critiques

Critique du dvd : Cowboy Bebop - Intégrale - Gold

Publiée le Lundi, 10 Août 2009

Afin de lancer son édition Gold, le distributeur Declic Collection ne pouvait rêver un meilleur ambassadeur avec la cultissime série qu’est Cowboy Bebop ! Cette série issue du studio Sunrise en 1998, est un véritable ovni dans le monde de la japanimation. Lors de sa diffusion deux ans plus tard sur nos ondes hertziennes grâce à la chaine Canal +, elle a été une véritable révélation pour un public francophone jusqu’alors nourri par les séries formatées du Club Dorothée, et en attente de renouveau. Son ambiance unique, ses multiples références à une pop-culture américaine et sa réalisation impeccable ont permis de montrer qu’une production animée japonaise pouvait faire figure de véritable chef d’œuvre. Cette série a également permis de révéler deux grands noms de l’animation japonaise : le réalisateur Shinichiro Watanabe, à qui l’on devra par la suite Samurai Champloo, et qui a participé à des projets célèbres comme Animatrix ou Kill Bill, et la prolifique compositrice Yoko Kanno, qui offrira une bande originale inoubliable à la série, où la musique prend une part considérable ! A noter que le coffret propose une interview de ces deux grandes figures en guise de bonus, ce qui constitue une agréable surprise !

En 2071, le système solaire est totalement colonisé, la conquête de l’espace faisant écho avec la conquête de l’Ouest du XIXème siècle. Dès lors, nous suivons les aventures de « cowboys », chasseurs de primes vagabondant d’une planète à l’autre, à la recherche de têtes mises à prix. A bord d’un vaisseau appelé Bebop, l’équipage est composé de membres aux caractères bien trempés. Spike l’insouciant et Jet l’ancien inspecteur de police seront bientôt rejoints par Faye, une voleuse sans scrupules, et Ed, petite surdouée de l’informatique. Sans oublier Ein, le chien savant ! Tout ce petit monde vogue librement, au gré de leurs envies, de leurs humeurs, et parfois de leurs disputes…

Cette liberté est d’ailleurs une des forces de la série : au lieu de suivre une ligne narrative bien précise, chaque épisode peut se visionner (presque) indépendamment, au rythme d’une prime à chasser par session. La diversité des histoires permet ainsi à la saga de s’étendre sur des ambiances totalement hétéroclites, pouvant aller dans un registre purement humoristique à des histoires beaucoup plus tristes ou sombres. Ainsi, parmi tous les fans de cette œuvre, il n’est pas rare que chacun ait « son » épisode préféré, qui l’aura touché plus que les autres, sans savoir pourquoi. La seule chose qui réunit ces 26 épisodes, hormis les membres du Bebop, c’est la qualité exceptionnelle de la narration qui arrive à raconter ces histoires du début à la fin en vingt minutes, sans accuser de baisse de rythme. Bien sur, il y aura tout de même quelques fils conducteurs qui reviendront, notamment quand le lourd passé des personnages remonte à la surface, offrant les scènes les plus inoubliables de la série, si ce n’est de la japanimation en général !

L’autre grande qualité de la série est la réussite du mélange des genres : alors que le synopsis pourrait laisser présager d’un space opera, la série opte pour une esthétique rétro qui rend hommage à un culture américaine, avec la présence d’une multitude d’influences au cinéma de la moitié du XXème siècle : ainsi, on a l’impression de se visionner à tour de rôle un western spaghetti, un polar sombre sous fond de trafics mafieux et de guerre des gangs, voire des références à la blackxploitation ! Toutefois, les séquences spatiales ne sont pas en reste, et les scènes d’actions sont trépidantes, que ce soit sur la terre ferme ou dans l’espace ! Le tout étant porté par une bande son jazzy exceptionnelle. Il faut dire que la musique est au centre de la saga : les épisodes sont appelées « Sessions » (en référence aux Jam Sessions) et portent des noms de chansons, d’albums ou de styles musicaux. A moins d’être totalement allergique au jazz, on ne peut qu’être enthousiasmé devant cette bande-son, qui sans nul doute est une des meilleures de tous les temps !


Mais revenons sur l’édition en elle-même. En effet, de nombreuses versions ont été proposées par Dybex depuis les DVD unitaires de 2002. Ici, on retrouve en fait le contenu de ces mêmes DVD, et on peut s’amuser d’y retrouver des bandes annonces de série sorties depuis de nombreuses années… Malgré cela, leur contenu reste assez intéressant, avec de nombreuses fiches sur les personnages, des anecdotes, des extraits de la B.O., le tout présenté de manière assez originale (le piratage du serveur de l’ISSP par Ed), bien que manquant quelquefois de lisibilité, et avec des informations laissées en langue anglaise. Un septième DVD de bonus vient compléter le tout, et un livret de 24 pages apporte également un dernier supplément de bonus pour compléter l’ensemble. Le tout se dispose dans un digipack en carton, se rangeant lui-même dans un étui en carton renforcé lui aussi. On obtient alors le calibre habituel de l’édition gold inaugurée par ce coffret, dont le prix plus qu’abordable finira de convaincre les plus indécis d’entre vous. S’il ne fallait ne garder qu’une seule série, ce serait bien celle là !
   
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun

19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs