Berserk - VOVF Vol.1 - Actualité anime

Critique du dvd : Berserk - VOVF Vol.1

Publiée le Lundi, 01 Juin 2009


Est-il nécessaire de présenter Berserk ? Depuis son premier volume en 1989, ce titre toujours en cours de Kentaro Miura n'a cessé de gagner en renommée, si bien qu'il est devenu l'un des manga d'heroic fantasy les plus populaires. Il n'en fallait pas plus aux studios VAP (ayant travaillé sur Captain Harlock the Endless Odyssey, Monster, Nana...) et OLM (Figure 17, Pokemon...) pour en faire une adaptation animée en 1997-1998, alors qu'une quinzaine de tomes étaient sortis.

Dans un monde violent d'inspiration médiévale erre Guts, un guerrier solitaire en apparence inébranlable. Après un premier épisode introducteur, la série nous propose de plonger, à l'instar du manga, dans un long flashback qui nous en apprend plus sur le passé de notre héros et sur les évènements qui l'ont poussé à devenir ce qu'il est. Suite à un pari qu'il perd, il se voit contraint de rejoindre les Faucons, un groupe de mercenaires menés par le mystérieux Griffith. Il y fait la connaissance des membres du groupe, notamment Casca, une jeune femme aux allures d'homme qui se révèle être la meilleure combattante de la troupe après Griffith, et qui accepte l'arrivée de Guts, qui n'en fait qu'à sa tête. Pendant quelques années passées à être acteur de combats sanglants et témoin de sombres intrigues politiques, il se fait une place de choix au sein de la troupe en en devenant le capitaine, rencontre des ennemis redoutables comme Zodd l'Immortel, et est amené, en même temps que le spectateur, et bien qu'il se soit créé un lien très fort avec lui, à se poser de plus en plus de questions sur Griffith, qui semble doté d'une ambition démesurée et avoir été choisi par le destin pour accomplir de grandes choses...

Scénaristiquement, Berserk reprend la trame du manga. L'histoire débute bien et se révèle complexe, grâce à une forme narrative originale, composée d'un long flashback, parfois lui-même entrecoupé de petits retours en arrière nous en dévoilant plus sur la plus petite enfance, déjà très sombre, de Guts. Et tandis que l'on en apprend plus sur ce "Chevalier Noir", le mystère est de plus en plus palpable en ce qui concerne Griffith. Ici, en plus d'un univers complexe, on appréciera beaucoup le travail apporté aux personnages principaux, qui sont tous développés, ultra-charismatiques et intéressants, à commencer, bien entendu, par le trio Guts-Griffith-Casca.

Au niveau de sa réalisation, Berserk était déjà assez faiblard à l'époque de sa sortie, et les années qui ont passé n'ont pas manqué d'accentuer les défauts visuels de la série. Les plans fixes sont extrêmement nombreux, les décors basiques, et l'animation en elle-même assez minime. Toutefois, le titre profite d'une véritable ambiance, apportée par une mise en scène qui sait rendre l'ensemble intense, sombre et malsain, et une bande son signée Susumu Hirasawa qui souligne à merveille la densité des évènements. De plus, l'ensemble profite sans cesse d'un aspect mystérieux, et dégage parfois une espèce de poésie sombre qui fait mouche.

Berserk est une adaptation fidèle (peut-être trop ?) du manga éponyme, qui, malgré sa réalisation complètement dépassée, tient sans cesse en haleine et possède un charme certain. Une série qui commence bien, même si elle n'apporte rien de nouveau par rapport au manga, si ce n'est le plaisir de voir Guts et ses compagnons prendre vie sur notre écran.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Note de la rédaction