Syndrome de Peter Pan (le) - Actualité manga

Syndrome de Peter Pan (le) : Critiques

Peter Pan Shoukougun

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 14 Décembre 2009

Imaginez le pouvoir de voler et déplacer les objets par la pensée (télékinésie, pour ceux qui aimeraient avoir le nom savant) … Cela apparait comme un rêve dans l’esprit de chacun, et pourtant Kohaku, si elle est fière de son don, ne le trouve pas toujours si pratique … Car si elle se fait découvrir, elle doit immédiatement déménager pour préserver son secret. Cependant, le jour de la rentrée des classes dans sa nouvelle école, Kohaku prend la décision que cette fois ci, elle restera ! Par un malencontreux jeu des circonstances, loin de ces belles résolutions, elle vient en aide par lévitation à Yuro, l’idole de l’établissement, qui passe par la fenêtre à la suite d’une bête dispute … Sous les yeux effarés de quatre témoins, dont le jeune homme qui l’a échappé belle. Kohaku, qui baisse les yeux devant les cris d’horreur de ses camarades, se prépare déjà à repartir quand Yuro lui promet de ne pas éventer son secret. Il ira même jusqu’à convaincre tout le monde que ce que raconte les autres témoins n’était qu’une hallucination collective. A partir de là, une relation d’amitié et de confiance se noue entre les deux élèves, et ils se lancent tous deux à la recherche de la mère de Kohaku, qui a disparu quelque part dans cette ville. Seulement tout n’est pas simple quand on est différente, et entre une connaissance qui vient lui jeter des bâtons dans les roues et une organisation qui lui demande de les suivre, la jeune fille n’arrive plus à gérer son quotidien sans le soutien de Yuro.

On l’a compris, ces deux tomes ne sont qu’une seule et même comédie romantique cachée pendant un dérisoire instant sous un peu de magie. L’épopée pas forcément passionnante d’une gamine qui cherche sa mère mais qui, surtout, fait tout autre chose. Un quotidien teinté d’un peu de fantastique, pourquoi pas … Mais celui d’une pseudo magicienne de 12 ans ne passionne pas forcément. Surtout quand on se rend compte que, comme bien trop souvent dans les shojos, le drame d’avoir perdu sa mère ne la hante pas autant que l’on pourrait croire, et ne sert que de prétexte pour révéler les problèmes habituels des adolescentes. Kohaku découvre tour à tour l’amour, l’amitié, la jalousie, le sens des valeurs et l’importance des sentiments. Le premier tome se résume à ça, et n’a absolument pas de quoi intéresser. La deuxième partie dénote une légère amélioration, puisque Mayu Sakai tente en vain d’instaurer un brin de suspense dans sa narration. Elle ne peut alors pas se reposer là-dessus, puisque son sens du mystère est très décevant. La mangaka ne jure que par l’attitude mignonne de Kohaku, son don surnaturel qui fait envie, et la simplicité de son récit. Et au final, on ne fait que retrouver des éléments déjà maintes et maintes fois vus. Si bien que parfois on ne différencie plus Le syndrome de Peter Pan des autres titres de l’auteur, tellement tous se ressemblent … Un shojo bien insipide, et même les amatrices pourront être déçues.

Cerise sur le gâteau, les graphismes ne font qu’infirmer ce qui se dit plus haut. Les lecteurs assidus de Mayu Sakai le reconnaitront eux-mêmes, à la fin du tome deux on croirait voir l’héroïne de Rockin Heaven … Tous les personnages se ressemblent, aucun n’a de caractéristique propre, et le tout est bien fade. Avec ça, la panoplie du shojo type : grands yeux brillants disproportionnés, corps androgynes qui conviennent autant aux personnages féminins qu’aux masculins, expressions redondantes et souvent limitées du fait de la ressemblance de tous les personnages entre eux … Bref, une avalanche de « kawai » et surtout de simplicité déconcertante. Ce ne sont pas les dessins enfantins des gamins de 12 ans qui relèvent le niveau de l’histoire, qui s’adresse à des lecteurs souvent plus jeunes que les héros du manga … Un titre qui passe inaperçu, malgré l’évidente faute de goût de Panini pour les couleurs criardes de la couverture et le grand coup de pub. Cela ne suffit pas à attirer, et il serait bien vain d’essayer de s’en approcher, étant donné qu’il n’y a pas grand-chose à admirer.


NiDNiM


Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

11.00,12.00

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