Syndrome de Peter Pan (le) Vol.2 : Critiques

Peter Pan Shoukougun

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Novembre 2009

« Si on ne grandit pas ensemble on ne peut pas rester côte à côte. »

Sorti le même jour que le tome 1, le deuxième tome du Syndrome de Peter pan amène une conclusion assez simple ! Panini fait passer inaperçue cette série courte. Car le fait de sortir les deux premiers volumes en même temps est une bonne idée pour inciter à acheter la suite. Mais lorsque la série ne fait que deux tomes, le titre passe vite sous silence. Tout est misé sur une date de sortie, et c’est la seule occasion de remarquer ce manga. Ceci dit, ce n’est pas bien grave de passer à côté. On retrouve donc Kohaku là où l’avait laissée : amoureuse, compétitive et très attachée à son apparence, alors qu’elle n’est qu’une gamine, à priori pas aussi impliquée dans ces sentiments là. C’est donc tout simplement une romance transposée dans un contexte très jeune, qui aura vite fait de lasser. La pauvre Kohaku se fait avoir par Toko, qui a des vues sur le même garçon que son amie. Ce qui est bien, c’est que l’on a droit qu’à la moitié du cliché : les deux filles amoureuses du même beau garçon, et pas en plus un autre jeune homme qui craque pour l’héroïne qui ne sait plus quoi décider … En somme, des petits détails insoupçonnables sauvent peu à peu le récit, qui reste pourtant très basique et sans intérêt. On remarquera ainsi la volonté de l’auteur d’infiltrer un peu d’originalité supplémentaire dans son manga : le débarquement des gens du laboratoire, l’exploitation des pouvoirs de Kohaku et Toko, les retrouvailles entre la mère et la fille, le problème lié au pouvoir de voler … On comprend enfin le titre du manga, puisque la jeune fille devra faire un choix : grandir pour pouvoir aimer, ou garder à jamais un don fort amusant et pratique. Grandir, ou pas. Mayu Sakai a beau être maladroite, le thème abordé est intéressant puisque l’histoire d’amour n’est qu’au deuxième plan.

Certes, aucune crédibilité n’est présente dans le titre, et à aucun moment on ne peut croire qu’une telle opération existe, que le miracle de retrouver sa mère soit si facile, que l’amour soit si idéalisé, … La peur de grandir chez une gamine est néanmoins réaliste, un vrai problème lorsque l’on se rend compte qu’on a le choix entre la féérie, le rêve perpétuel, et la vraie vie, avec ses déceptions quotidiennes. La fin est attendrissante, elle reprend nos protagonistes quelques années plus tard, juste pour montrer que tout finit bien. La séparation était peut être un peu théâtralisée, mais on ne regrette pas les images de lévitation qui sont sucrées à souhait, mais bien rendues par le trait enfantin de l’auteur. D’ailleurs, dessiner des personnages plus matures ne lui réussit pas tant que cela : il vaut mieux garder les grands yeux larmoyants qui prennent la moitié du visage pour les jeunes filles candides et naïves. En attendant, voilà la fin du Syndrome de Peter Pan, qui se déroule sans surprise mise à part l’arrivée du laboratoire. Un moment plus ennuyant qu’autre chose. Tout comme la nouvelle finale, qui ne relève pas franchement le niveau avec son amour en quelques pages, ses titres princiers accordés aux beaux gosses de l’établissement, et il n’y a que la façon de voir les choses de Makoto qui soit amusante, à voir des sentiments là où il n’y en a pas. Si seulement elle ne s’était pas trompée, on aurait pu avoir vraiment un peu d’originalité dans ce manga !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs