Syndrome de Peter Pan (le) Vol.1 : Critiques

Peter Pan Shoukougun

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 05 Novembre 2009


Le syndrome de Peter pan … Voyons, à quoi pense-t-on si ce n’est le fait de ne pas grandir ? Mais non, dans ce premier tome cela semble se rapporter au fait qu’une très jeune fille ait la capacité de voler dans les airs. Mais bon, elle déplace les objets par la pensée aussi, donc au final le titre n’est pas si représentatif. Mais n’allons pas trop vite sur cette série qui, en deux tomes, pourra encore nous surprendre ! Kohaku possède donc des pouvoirs formidables, à priori hérités de sa mère. Le problème, c’est qu’à chaque fois que la jeune fille en fait étalage, elle est contrainte d’entraîner son père, qui l’élève seul, dans un déménagement supplémentaire. Et le jour de la rentrée ou presque, voilà que Yuro -le beau gosse de l’école- est malencontreusement poussé par la fenêtre. Vous vous doutez bien que le drame est évité par Kohaku qui le sauve devant plusieurs élèves : catastrophe ! La jeune fille se voit déjà partir lorsque Yuro lui promet de ne pas en toucher mot, et lui propose de rester et d’affronter sa nouvelle vie. Il ira même jusqu’à mentir pour elle et convaincre les autres d’une hallucination collective. Tout est bien qui fini bien ! On oublie rapidement cet épisode et c’est l’occasion pour les deux héros de faire connaissance, et même de laisser de plus doux sentiments s’infiltrer petit à petit chez chacun d’eux.

A part suivre Kohaku dans sa quête désespérée de retrouver sa mère, l’histoire du manga n’a rien de bien folichon. On se doute que cette fin sera heureuse, ceci dit il est amusant de se demander comment l’auteur va faire pour accéder à la demande d’une enfant qui fait toute la ville dans l’espoir de retrouver une mère qu’elle ne connait pas … Cocasse n’est ce pas ? Au final, ne serait-ce pas qu’un prétexte pour poser les problèmes d’écolière qui arrivent ? Sentiments, jalousie, valeurs, amitié … C’est au milieu de tout ça que Kohaku entend dire qu’on aurait vu une fille volante. Et qu’elle découvre l’identité de ladite personne. Le classique du passé qui ressurgit dans la vie actuelle de l’héroïne … Bon, pour parler franchement ce premier tome du Syndrome de Peter Pan n’est pas vraiment prometteur. Comme le deuxième et dernier volume sort le même jour on pourra tout de suite juger de la qualité intégrale de la série mais … des doutes subsistent. Le ton est enfantin, les situations téléphonées et prévues à des kilomètres à la ronde … L’histoire qui mise sur le kawai, la magie, le surnaturel, le passé de Kohaku et sa naïveté ne charme pas son public. Ainsi, la lectrice de ce genre de shojos sera ravie de retrouver les codes si chers à son cœur. Les autres, un peu moins. L’amourette entre l’héroïne et Yuro se passe néanmoins plus doucement que dans certains autres titres de l’auteur, elle n’est pas amenée avec violence et retentissement. Mais c’est une nuance qui est bien difficile à saisir, puisque le tout reste relativement décevant. Voire mauvais.

Pour ceux qui n’auraient pas remarqué … Le syndrome de Peter Pan est « par l’auteur de Rockin Heaven » …  A part ça, les onomatopées gênent toujours autant la lecture et le bleu cyan criard en haut de la couverture est du plus mauvais goût. Et les graphismes … qu’on connait étant donné que la mangaka a le vent en poupe chez l’éditeur, sont égaux à eux-mêmes. Grands yeux, personnages filiformes et tout sauf réels -comme leurs histoires-, proportions copiées collées vis-à-vis des autres shojos du genre, ensemble vide et fade, sans style ni caractère … Mayu Sakai ne brille pas par sa qualité de dessinatrice, ni par celle de scénariste. Au final, on ne retient pratiquement rien de ce premier volume qui est sans saveur. A peine meilleur que Nagatacho Strawberry …


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs