Madara - Actualité manga

Madara : Critiques

ouryou Senki MADARA

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 20 Novembre 2009


Voilà une très sympathique série courte en seulement cinq tomes, qui se montre à la fois fraiche et vieillotte, une sorte de melting pot du manga !
Si le scénario est de Eiji Otsuka, l’auteur notamment de MPD Psycho, le dessin est à cent lieux du titre précité, car Otsuka s’était à l’époque associé avec un dessinateur Shou Tajima, dont le dessin paraît désormais un peu passé de mode. Et si celui ci s’arrange un peu avec l’avancée du récit, il gardera jusqu’à la fin (qui arrive rapidement tout de même) un coté « old school » qui n’a rien de déplaisant.

En ce qui concerne le scénario, l’histoire d’un jeune garçon possédant des membres artificiels qui doit affronter les généraux d’un empereur maléfique pour récupérer son corps, fait forcément penser à Dororo, manga du légendaire Ozamu Tezuka, dont l’histoire est sensiblement la même…à la différence que Dororo date des années 70. Madara (même dans le titre on trouve une ressemblance), est peut être une relecture, un plagiat, un hommage… ? Difficile à dire. Et si « l’original » n’est pas tout frais, Madara date tout de même de 1987, ce titre a plus de 20 ans ! Et forcément cela se voit dans le dessin comme on l’a déjà mentionné, il est rond, les visages sont peu détaillés, mais les décors ne sont pas délaissés, ils sont travaillés…mais tout ceci a son charme, c’est même agréable de découvrir un titre avec de telles graphismes. En voyant le dessin de suite on pense aux premiers volumes de Bastard, pourtant il ne s’agit pas d’Hagiwara, mais le trait est semblable.
Si le titre est classé en shonen et en respecte de nombreux codes, il n’en reste pas moins assez sombre et pessimiste, parfois un peu violent, mais jamais rien de bien méchant. Les couvertures, superbes, dégagent une certaine mélancolie, et nous renvoie à ce coté sombre. Titre à la frontière du shonen et du seinen, il saura plaire au plus grand nombre.

L’avantage d’une série courte, c’est que tous les éléments se mettent rapidement en place, mais en contre partie cela donne parfois l’impression que les choses sont traitées dans la précipitation, tout va très vite, parfois trop, en particulier sur la fin qui par conséquent se montre bien peu satisfaisante. Le maître mot de ce titre est sa densité, tous les éléments racontés en cinq volumes auraient pu l’être en huit voir dix sans pour autant que cela soit choquant…Les auteurs ne s’embarrassent pas, pour autant les personnages sont travaillés et ne se résument pas à des clichés, ils sont globalement intéressants et on a envie de savoir ce qui va leur arriver, et ça c’est plutôt une bonne chose. Le problème c’est que ce qui leur arrive est traité bien trop rapidement, nous laissant parfois un peu perplexe.

L’édition est de bonne qualité, le format est un peu plus grand que celui utilisé classiquement par Glénat. Ce qui choque par contre c’est encore de trouver un titre édité dans le sens de lecture occidentale, mais il faut savoir que Glénat adapte telle quelle la troisième édition Japonaise du titre, le sens de lecture venant de là et non pas de l’éditeur Français ! On trouve même quelque page couleurs, peu nombreuses certes mais au moins l’éditeur ne fait pas l’impasse dessus.

Une lecture très appréciable, on passe réellement de bons moments, mais un traitement un peu trop rapide pour un titre au scénario très riche qui aurait mérité plus d’approfondissements.


erkael


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,15.00,14.00,15.00,14.00

Les critiques des volumes de la série