Amoureux de Sword Art Online pour le meilleur et (très souvent) pour le pire, j'étais plutôt sceptique quant à cette adaptation du long-métrage du même nom.
Si de manière générale, les versions mangas de SAO sont souvent inégales et rarement flatteuses pour la rétine, elles ont pour elles l'atout de souvent retranscrire le Light Novel et non pas l'Anime. Ce qui nous permet au moins d'obtenir une version réellement pensée pour le manga.
Sauf qu'ici on parle de l'adaptation d'un film dont le scénario n'est pas tiré d'un roman de Kawahara mais d'un script pûrement original. Certes écrit par le romancier, mais imaginé dès le départ pour le Cinéma. Et ceux qui l'auront vu le sauront : Ordinal Scale profite pleinement de son format pour nous en mettre plein la vue et surtout plein les oreilles. Chose étonnante aussi pour du SAO, le tout n'est pas tellement bavard. Préférant faire passer pas mal d'émotions avec des longues séquences tout en silence. Contemplatif ? Peut-être pas quand même ! Mais la subtilité dont fait preuve l'ensemble est... surprenante, quand on sait que la plume de l'auteur est parfois très prompt à l'exposition verbeuse.
Tout ça pour dire qu'Ordinal Scale - quoiqu'on en pense au final - est un vrai film de Cinéma. L'adapter en manga ne semblait pas pertinent en dehors du fait de capitaliser sur le nom de la franchise pour vendre du papier... et ce n'est d'ailleurs rien d'autre que ça ici.
Narration lourdingue, découpage fouilli et dessin inégal... cette version n'a pas grand chose pour elle. Il est évident que l'aspect musical du film n'allait pas lui rendre la tâche facile, mais d'autres titres ont prouvé que ce n'était pas un obstacle insurmontable non plus. Or en l'état, on n'a pas l'impression que cet mouture ait ne serait-ce quessayé.
Aussi ne vous fiez pas à la couverture et aux images promos ! Si le Mangaka arrive à faire illusion le temps de quelques cases, l'ensemble manque de maitrise flagrante. On est bien sûr loin de la laideur de l'adaptation d'Aincrad, mais comparé aux autres titres de la série, celui-ci n'a ni la technique d'un Alicization, le charme d'un Girls Ops ou le dynamisme d'un Progessive.
Une adaptation aux airs de commande donc. Peut-être pas honteuse mais pas franchement utile non plus. Clairement déconseillé pour découvrir Ordinal Scale, j'hésite même à dire que le fan s'y retrouvera tant il s'agit d'une version dégradée du film et qui n'apporte (pour l'instant) rien à soi. A voir si la suite corrige le tir.
De chevaliershakka [215 Pts], le 12 Novembre 2018 à 14h38
Amoureux de Sword Art Online pour le meilleur et (très souvent) pour le pire, j'étais plutôt sceptique quant à cette adaptation du long-métrage du même nom.
Si de manière générale, les versions mangas de SAO sont souvent inégales et rarement flatteuses pour la rétine, elles ont pour elles l'atout de souvent retranscrire le Light Novel et non pas l'Anime. Ce qui nous permet au moins d'obtenir une version réellement pensée pour le manga.
Sauf qu'ici on parle de l'adaptation d'un film dont le scénario n'est pas tiré d'un roman de Kawahara mais d'un script pûrement original. Certes écrit par le romancier, mais imaginé dès le départ pour le Cinéma. Et ceux qui l'auront vu le sauront : Ordinal Scale profite pleinement de son format pour nous en mettre plein la vue et surtout plein les oreilles. Chose étonnante aussi pour du SAO, le tout n'est pas tellement bavard. Préférant faire passer pas mal d'émotions avec des longues séquences tout en silence. Contemplatif ? Peut-être pas quand même ! Mais la subtilité dont fait preuve l'ensemble est... surprenante, quand on sait que la plume de l'auteur est parfois très prompt à l'exposition verbeuse.
Tout ça pour dire qu'Ordinal Scale - quoiqu'on en pense au final - est un vrai film de Cinéma. L'adapter en manga ne semblait pas pertinent en dehors du fait de capitaliser sur le nom de la franchise pour vendre du papier... et ce n'est d'ailleurs rien d'autre que ça ici.
Narration lourdingue, découpage fouilli et dessin inégal... cette version n'a pas grand chose pour elle. Il est évident que l'aspect musical du film n'allait pas lui rendre la tâche facile, mais d'autres titres ont prouvé que ce n'était pas un obstacle insurmontable non plus. Or en l'état, on n'a pas l'impression que cet mouture ait ne serait-ce quessayé.
Aussi ne vous fiez pas à la couverture et aux images promos ! Si le Mangaka arrive à faire illusion le temps de quelques cases, l'ensemble manque de maitrise flagrante. On est bien sûr loin de la laideur de l'adaptation d'Aincrad, mais comparé aux autres titres de la série, celui-ci n'a ni la technique d'un Alicization, le charme d'un Girls Ops ou le dynamisme d'un Progessive.
Une adaptation aux airs de commande donc. Peut-être pas honteuse mais pas franchement utile non plus. Clairement déconseillé pour découvrir Ordinal Scale, j'hésite même à dire que le fan s'y retrouvera tant il s'agit d'une version dégradée du film et qui n'apporte (pour l'instant) rien à soi. A voir si la suite corrige le tir.