J'avais connu la franchise par le biais du dessin animé mais je n'avais pas accroché à l'époque, par contre j'ai accroché avec le manga qui est assez différent. A mon sens la qualité de l'histoire du volume 1 du manga est supérieure. L'aspect grosse brique de 500 pages pour pas cher avec des illustrations de couvertures couleur et la petite partie making-off en fait un plaisir très satisfaisant.
Niveau histoire. L'histoire est centrée sur un héros perdu dans son monde et sa vie, qui va faire son parcours classique du héros sur fond de guerre, d'amitié et de romance. Contrairement à ce que dit le site il n'y a pas de mecha (en tout cas pas dans le volume 1, c'est juste des motos antichars contre des chars et simili chars, il y'a quelques antigravs parfois aussi).
L'histoire est évidemment une retranscription de la Guerre Froide, un peu plus complexe car au final ce n'est pas celle entre Ishtar et Aphrodia dont on pourrait s'attendre mais celle entre Vénus et la Terre qui se dessine (à moins que l’auteur ait retranscrit l’histoire de la Guerre Froide chaude entre l’URSS et la Chine, elle-même imbriquée dans la Guerre Froide le bloc communiste et démocratique). Il y'a également un sous texte de critique de la guerre un peu dans le même type qu'il y'avait pour la Guerre du Vietnam, d'après la biographie de l'auteur, il a été dans la gauche communiste qui critiquait la Guerre du Vietnam (une mouvance parfois très violente), bien qu'il ait fini par rejeter cette idéologie il en a gardé tout de même certaines logiques et critiques qui viennent alimenter son histoire (ce qui fait qu'il n'aura pas tendance à privilégier un camp dans son histoire mais à être critique de tous les camps). Ainsi on a pas affaire une simple histoire épique de guerre mais à ce qu'est la guerre et les enjeux politiques, les leaders opportunistes plus intéressés par le pouvoir que pour les gens qu'ils disent servir, et comme l'auteur est japonais, l'armée du héros à certaines tendances à considérer ses forces comme de la chair à canon (un point de vue à retenir pour comprendre certains dialogues à certains moment qui peuvent paraître ubuesques comme lors du quiproquo sur le cout de l'unité), quelque part il y'a aussi une critique envers l'imaginaire guerrier japonais.
En point faible on notera quelques problèmes d'enchaînement qui rendent parfois les transitions abruptes, certains personnages comme Miranda aurait mérité quelques pages de développement d'histoire. Il y'a aussi quelques pages étranges de gag cartoon qui n'ont pas trop leur place, mais ça doit être 4-5 pages max sur 500. Le fait d'avoir provoqué les événements aussi peu loin dans le futur pourra provoquer un certain décrochage à l'intro mais on s'y fait car c’est oubliable vu le peu de référence qu’il en ait fait.
Niveau dialogue. Je ne sais pas si la traduction a été faite à partir du phrasé de l'époque de l'OAV, mais il a pris un certain vieillissement, on n’est pas sur un français moderne mais plus de celui qu'il y'avait dans les années 80-90, ainsi on peut lire d'anciennes expressions comme par exemple "t’es lent à la comprenette". Ce niveau de français peut donner un effet rétro, perso je le prends comme un plus à l'univers qui apporte un lexique à la fois aux persos de Vénus et de retranscription de l'époque où a été faite l'histoire, comme une sorte de témoignage historique. Mais en moins absolus, je note tout de même certaines erreurs de relecture avec des oublis de mots par exemple, mais heureusement c'est très rare et ce n'est pas un problème perceptible couramment dans les 500 pages.
Niveau dessin. C'est pas mal, même si l'aspect peinture gouache de certaines cases peut parfois être un peu surprenant car devenu rare dans le manga. Le design a pris un côté rétro SF, car le design n'est majoritairement qu'une extrapolation de ce qu'il y'avait dans la réalité de l'époque où a été fait le manga.
En conclusion. Je le conseille, pré génération 80 vous devriez être peut toucher par le côté rétro par contre au fur et à mesure qu'on s'y éloigne le côté rétro pourrait être rebutant. Et si vous n'avez pas aimé l'OAV, comme le manga est différent il n'est pas automatique que vous détesterez le manga. Vivement le volume 2 pour conclure l'histoire (d'après le wiki il parait que c'était prévu en 3 parties mais que l'auteur a abandonné après l'OAV, donc à voir comment se concluera l'histoire). 👍
Avec les œuvres de Yas, on retrouve ce souffle et ce dynamisme propre aux animés japonais d'une certaine époque et c'est un vrai plus dans l'appréciation de son œuvre. Ce tome 1 de Venus Wars est une belle claque.
Derrière un scénario de SF assez classique, l'auteur a créer une œuvre de guerre basée sur des personnages très attachants (on retrouve l'aspect romanesque présent dans Arion). Le gros point fort de ce titre est son dessin, puissant et expressif. Les pages sont à la fois classes, émouvantes et surtout d'un dynamisme fou
J'ai donc dévoré le pavé que constitut ce tome de Venus Wars et j'en ai je crois encore plus apprécié la lecture que pour Arion. On a vraiment de la chance de pouvoir découvrir ce classique de la SF dans une édition si soignée et accessible (pour sa pagination)
25/05/1999 
De Johny Rambo, le 11 Août 2024 à 17h08
J'avais connu la franchise par le biais du dessin animé mais je n'avais pas accroché à l'époque, par contre j'ai accroché avec le manga qui est assez différent. A mon sens la qualité de l'histoire du volume 1 du manga est supérieure. L'aspect grosse brique de 500 pages pour pas cher avec des illustrations de couvertures couleur et la petite partie making-off en fait un plaisir très satisfaisant.
Niveau histoire. L'histoire est centrée sur un héros perdu dans son monde et sa vie, qui va faire son parcours classique du héros sur fond de guerre, d'amitié et de romance. Contrairement à ce que dit le site il n'y a pas de mecha (en tout cas pas dans le volume 1, c'est juste des motos antichars contre des chars et simili chars, il y'a quelques antigravs parfois aussi).
L'histoire est évidemment une retranscription de la Guerre Froide, un peu plus complexe car au final ce n'est pas celle entre Ishtar et Aphrodia dont on pourrait s'attendre mais celle entre Vénus et la Terre qui se dessine (à moins que l’auteur ait retranscrit l’histoire de la Guerre Froide chaude entre l’URSS et la Chine, elle-même imbriquée dans la Guerre Froide le bloc communiste et démocratique).
Il y'a également un sous texte de critique de la guerre un peu dans le même type qu'il y'avait pour la Guerre du Vietnam, d'après la biographie de l'auteur, il a été dans la gauche communiste qui critiquait la Guerre du Vietnam (une mouvance parfois très violente), bien qu'il ait fini par rejeter cette idéologie il en a gardé tout de même certaines logiques et critiques qui viennent alimenter son histoire (ce qui fait qu'il n'aura pas tendance à privilégier un camp dans son histoire mais à être critique de tous les camps). Ainsi on a pas affaire une simple histoire épique de guerre mais à ce qu'est la guerre et les enjeux politiques, les leaders opportunistes plus intéressés par le pouvoir que pour les gens qu'ils disent servir, et comme l'auteur est japonais, l'armée du héros à certaines tendances à considérer ses forces comme de la chair à canon (un point de vue à retenir pour comprendre certains dialogues à certains moment qui peuvent paraître ubuesques comme lors du quiproquo sur le cout de l'unité), quelque part il y'a aussi une critique envers l'imaginaire guerrier japonais.
En point faible on notera quelques problèmes d'enchaînement qui rendent parfois les transitions abruptes, certains personnages comme Miranda aurait mérité quelques pages de développement d'histoire. Il y'a aussi quelques pages étranges de gag cartoon qui n'ont pas trop leur place, mais ça doit être 4-5 pages max sur 500. Le fait d'avoir provoqué les événements aussi peu loin dans le futur pourra provoquer un certain décrochage à l'intro mais on s'y fait car c’est oubliable vu le peu de référence qu’il en ait fait.
Niveau dialogue. Je ne sais pas si la traduction a été faite à partir du phrasé de l'époque de l'OAV, mais il a pris un certain vieillissement, on n’est pas sur un français moderne mais plus de celui qu'il y'avait dans les années 80-90, ainsi on peut lire d'anciennes expressions comme par exemple "t’es lent à la comprenette". Ce niveau de français peut donner un effet rétro, perso je le prends comme un plus à l'univers qui apporte un lexique à la fois aux persos de Vénus et de retranscription de l'époque où a été faite l'histoire, comme une sorte de témoignage historique. Mais en moins absolus, je note tout de même certaines erreurs de relecture avec des oublis de mots par exemple, mais heureusement c'est très rare et ce n'est pas un problème perceptible couramment dans les 500 pages.
Niveau dessin. C'est pas mal, même si l'aspect peinture gouache de certaines cases peut parfois être un peu surprenant car devenu rare dans le manga. Le design a pris un côté rétro SF, car le design n'est majoritairement qu'une extrapolation de ce qu'il y'avait dans la réalité de l'époque où a été fait le manga.
En conclusion. Je le conseille, pré génération 80 vous devriez être peut toucher par le côté rétro par contre au fur et à mesure qu'on s'y éloigne le côté rétro pourrait être rebutant. Et si vous n'avez pas aimé l'OAV, comme le manga est différent il n'est pas automatique que vous détesterez le manga. Vivement le volume 2 pour conclure l'histoire (d'après le wiki il parait que c'était prévu en 3 parties mais que l'auteur a abandonné après l'OAV, donc à voir comment se concluera l'histoire). 👍
De nolhane [7025 Pts], le 28 Juillet 2024 à 23h29
Avec les œuvres de Yas, on retrouve ce souffle et ce dynamisme propre aux animés japonais d'une certaine époque et c'est un vrai plus dans l'appréciation de son œuvre. Ce tome 1 de Venus Wars est une belle claque.
Derrière un scénario de SF assez classique, l'auteur a créer une œuvre de guerre basée sur des personnages très attachants (on retrouve l'aspect romanesque présent dans Arion). Le gros point fort de ce titre est son dessin, puissant et expressif. Les pages sont à la fois classes, émouvantes et surtout d'un dynamisme fou
J'ai donc dévoré le pavé que constitut ce tome de Venus Wars et j'en ai je crois encore plus apprécié la lecture que pour Arion. On a vraiment de la chance de pouvoir découvrir ce classique de la SF dans une édition si soignée et accessible (pour sa pagination)