C'est un jeune garçon aux traits d'ange. Celui-ci est parfois pris pour une fille, mais en réalité, c'est un vrai démon. Même s'il est chétif, il n'en est pas moins dangereux. Ce garçon éprouve des sentiments pour Kashino. Quel genre de sentiments? Ceci est très difficile à définir. Il est sans cesse rejeté et dénigré par ce dernier, alors que Kira essaie de trouver les bonnes solutions pour lui venir en aide. On peut se demander si l'amour de Rei, ou alors juste sa reconnaissance en tant qu'être égal à lui, le simple fait de voir une similitude entre eux deux, aurait pu apaiser son machiavélisme sans faille. Le caractère de ce personnage est dur à cerner, et cela en devient très malsain. Finalement, est-il vraiment fou? Car souvent, ce qu'il affirme nous semble si censé, si réfléchi, que c'est peut-être l'homme dit civilisé, celui qui constitue la société dans son ensemble, qui serait aliéné. Grâce à ce personnage, l'auteur abordera les thèmes de l'envie, de la jalousie, du meurtre, mais aussi elle se demandera si l'humanité est réellement faite pour tout le monde. Makio n'évoluera que très peu dans cette série. Il est fou, il n'en fait aucun doute. Mais le plus troublant est la mise en scène d'un personnage si cynique et malsain dans un shôjo aussi fleur bleue. Ainsi, il vient trancher l'harmonie que Rei et Kira s'efforcent de préserver. C'est lui qui réveillera la partie sombre de Kashino, cet aspect de lui qu'il voulait tant cacher et nier, tellement elle lui faisait peur, et surtout à Kira. Mais même si par ce visage, Rei ressemble à Makio, son évolution aura raison de lui. Makio se retrouve vraiment seul, lui qui se moque l'être humain, de ses futilités et de son inutilité. Pour survivre, il lui faudra trouver une personne aussi haineuse et odieuse que lui.
