Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 27 Décembre 2011
Chaque nouveau tome de Ze est un petit événement en soi puisque c’est définitif, cette série allie scénario avec sensualité, et ce avec un ton tout à fait pertinent et séduisant. Seulement, ce tome aborde un sujet sensible. Après bien des couples qui ont défilés sous nos yeux, voilà venu le tour de Kotoha et de Konoe. Quand ce dernier, kami venant de perdre son maitre, accepte de s’occuper de Kotoha qui a à peine quelques années il ne s’attendait pas à ça. Kotoha est le futur chef de la famille, grâce à la puissance démesurée de son kotodama. Seulement ce n’est encore qu’un enfant et pour le « dresser » et l’empêcher de nuire tout en lui apprenant l’obéissance, Waki a décidé de le garder enfermé toute sa vie, du moins jusqu’à ce que la famille ait besoin de lui. C’est donc un petit garçon totalement perdu qu’apprend à connaitre Konoe. Un petit garçon qui ne parle pas, ne dis pas un mot suite à la promesse qu’il a faite de ne pas parler. Mais pour l’amour de celui qui s’occupe de lui comme un fils, Kotoha va parler. Konoe (ou « Kono », comme renommé par son petit protégé) va décider de prendre entièrement soin de lui et, à défaut de lui faire découvrir le monde, d’amener le monde jusqu’à lui. Sauf qu’un garçon qui grandit pose pas mal de problème. C’est encore trop jeune que Kotoha va découvrir les réactions de son corps. Que va faire Konoe face à cette déstabilisante constatation ?
Ce volume est assez étrange, et plutôt déstabilisant. D’un côté, on adore les réflexions de Konoe sur la condition de son petit protégé, sur le travail qu’il fait dans l’ombre d’Asari, sur son statut de parent improvisé. De l’autre, il y a Kotoha dont l’auteur fait un peu ce qu’elle veut. Et c’est dérangeant de voir les jumeaux diaboliques (décidément, ceux là n’amènent que perversion inutile au manga !) donner un aphrodisiaque puissant à un jeune garçon qui ne sait rien de la vie. Encore plus quand c’est Konoe qui s’occupe de le soulager, en plus des baisers qu’ils échangent pour soigner Kotoha quand il souffre. Vision un peu trop difficile alors que Kotoh reste très jeune dans ce tome, et c’est avec amusement qu’on lit la postface de l’auteur qui précise qu’elle n’a pas voulu aller trop loin dans ce tom mais que dans le prochain, quand Kotoha aura grandit, il y aura plus de scènes sensuelles. En somme, un scénario intéressant, notamment au niveau des répercussions psychologiques de Kotoha vis-à-vis de son enfermement perpétuel, mais des scènes un peu choquantes pour qui n’est pas prévenu (heureusement que cet opus est sous cellophane !). Enfin, une petite histoire de fin pour les plus frustré(e)s avec tous les détails que l’on a pas dans le corps du tome. Mitigé, donc, entre satisfaction et étonnement.