Ze Vol.2 : Critiques

Après un premier tome aux impressions mitigées, notamment à cause du manque de compréhension que l’on se faisait de l’histoire et des personnages, le second volume répond à de moult promesses faites auparavant. On se concentre en effet d’avantage sur Raizo et Kon, un couple plutôt atypique qui nait de pas grand-chose, d’une illusoire relation maître-serviteur dans un domaine magique, mystique qui au final n’est pas vraiment exploité. Raizo a en effet décidé de devenir le maitre kotodama de Kon, et ils forment alors un couple un peu différent de ceux qui peuplent l’étrange bâtisse dans laquelle il a élu domicile. Entre les deux jeunes gens, c’est assez complexe du fait de l’impatience de Kon de servir à quelque chose. Ce petit être entend donner à son maître son corps mais pas forcément son amour, qu’il ne peut définir et ne sait comprendre. Il est alors assez touchant de voir ces deux hommes se découvrir, avec un humour constant autour de l’acte sexuel qui les unit plus ou moins bien, Raizo voulant que la chose se fasse avec un sens important et particulier.

Mais comment se comprendre, et assimiler l’amour quand on ne sait même pas comment on fonctionne et alors que le seul sentiment que l’on connait est celui d’inutilité ? C’est la question que pose Kon, et à laquelle notre héros maladroit et d’une honnêteté terrifiante va essayer de répondre. Alors oui, c’est absolument adorable et extrêmement bien exécuté dans les sentiments et leur véracité, l’humour est toujours là grâce à la famille Mito, mais au final, que reste-t-il de la réelle intrigue de Ze ? L’idée de base, transpirant d’originalité, n’est pas exploitée ici et il serait apprécié d’avoir à faire à un scénario un peu plus poussé. A voir si l’histoire arrive à l’exploiter sans trop changer de protagonistes, sans constamment éviter l’approfondissement de chacun, déjà débuté grâce à un profil annexe très bien mené, en dehors de Raizo et Kon. Très bonne représentation de l’amour, qu’il soit charnel ou sentimental, l’auteur nous démontre ici que l’on a bien fait d’aller voir un peu plus loin pour savourer un deuxième tome largement au-dessus du précédent.

NiDNiM