Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 14 Décembre 2023
Pour ce septième et dernier volume de la série, on retrouve tout d'abord Yuzu et Ikuko à la ferme, pour la suite et fin de l'histoire entamée dans la dernière partie du tome précédent. Alors qu'elles sont seules, les deux jeunes filles doivent faire face à une très périlleuse situation: la vache Maro commence à mettre bas, le veau se présente par le siège, et elles sont les seules à pouvoir sauver les deux animaux dans cet accouchement difficile. Yuzu, de par son manque d'expérience, sera-t-elle à la hauteur pour épauler Ikuko ? Et surtout, cette dernière reviendra-t-elle enfin sur l'image ringarde et embarrassante qu'elle se force à se faire de ce travail à la ferme, alors que dans le fond elle aime ça ?
Après ce début de tome, les trois derniers chapitres proposent chacun un nouveau petit récit plaçant Yuzu face à des animaux et maîtres assez différents. Ici, un teckel nain qui n'a jamais été nommé par son maître pousse notre petite héroïne à se questionner sur l'importance des noms. Là, la rencontre avec un chat-modèle servant de muse à son maître peintre tourne bientôt au problème quand l'animal perd sa beauté (perte de poils, démangeaisons, dermatite...), alors est-ce que cela changera quelque chose à la relation entre l'humain et sa boule de poils ? Enfin, l'arrivée à la clinique d'un chien solitaire et ne cessant d'aboyer va pousser la jeune fille à surpasser définitivement ses vieilles peurs envers les animaux.
Tout en cristallisant vite mais suffisamment bien toute l'évolution acquise par Yuzu au fil des tomes dans une conclusion toutefois expéditive, Mingo Ito ne s'écarte jamais, jusqu'au bout, de sa petite recette où les activités de notre héroïne mettent souvent joliment en valeur les soucis des animaux, le fait qu'ils ont eux aussi nombre de besoins, d'émotions et de sentiments, et tout ce qu'ils peuvent apporter dans la vie de leur maître ou maîtresse. Certes, il y a des situations qui pourront paraître grosses voire un peu trop idéalisées même dans un manga à destination des plus jeunes (laisser une gamine seule dans une cage avec un chien initiale craintif, sauvage et potentiellement agressif, pas sûr que ce soit une bonne idée), mais tout le propos derrière est résolument beau.
On a alors un dernier tome assez honnête et ne perdant rien des valeurs que l'autrice a voulu transmettre, pour une série qui se tient bien dans l'ensemble et qui a sans aucun doute de bons arguments pour plaire à un jeune (et moins jeune) public amoureux des animaux !