Yuzu, la petite vétérinaire Vol.4 - Actualité manga
Yuzu, la petite vétérinaire Vol.4 - Manga

Yuzu, la petite vétérinaire Vol.4 : Critiques

Yuzu no Dobutsu Karte

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Août 2022

Depuis qu'elle a commencé à assister son oncle à la clinique vétérinaire Miawouf, la petite Yuzu a déjà fait la connaissance de nombreux animaux et de leurs maîtres. Et ça va forcément continuer, à commencer par sa découverte de Seira, une camarade de classe au caractère assez affirmé et au style propre ! Derrière son apparence qu'il serait tentant de dénigrer pour certains, notre héroïne découvre une jeune fille amicale, enjouée, qui sait ce qu'elle veut et qui n'hésite pas à dire son avis. Alors quand on lui conseille de faire stériliser sa petite chatte Céleste, elle se demande surtout pourquoi elle devrait faire ça, et au nom de quoi elle et d'autres humains auraient le droit de décider de l'avenir parental de l'animal ! Une question épineuse, qui sera en réalité le point de départ d'un problème bien plus grave et horrible, dès lors que les deux petites filles sympathisent avec Madame Ikeda, une dame âgée aimant tant ses chats qu'elle les laisse l'envahir beaucoup trop...


La mangaka Mingo Ito avoue dans son mot d'autrice que l'histoire occupant les débuts de ce 4e tome a été, jusque-là, la plus dure et éprouvante à concevoir, et qu'elle a souhaité en aborder le thème avec suffisamment de détails, ce qui l'a poussé à proposer un récit plus long que d'habitude, s'étalant sur deux chapitres et donc sur la moitié du volume. Et dans l'ensemble, on peut dire que la mangaka réussit son coup, en parvenant à brasser des thématiques délicates tout en plaçant Yuzu face à différentes situations difficiles, dans la mesure où ces situations ne comportent absolument aucune situation idéale. Il sera donc question d'euthanasie d'animaux, du « syndrome de Noé », de la complexité de la réponse à donner face à la forte prolifération/reproduction d'animaux comme les chats si l'on ne fait rien (ce qui donne aussi lieu à des conditions de vie misérables pour les animaux), au rôle ingrat des employés de la fourrière qui n'agissent pas comme ils le font par plaisir... Même si la mangaka finit par être très tire-larmes et par idéaliser l'issue de cette histoire, sans doute pour ne pas trop heurter le jeune public, globalement elle s'en tire franchement bien dans le traitement de ces sujets difficiles, tout en n'oubliant pas de souligner que le fait d'élever un animal est une grande responsabilité.


La suite du tome n'est pas en reste, avec deux autres petites histoires intéressantes. Dans l'une, Mingo Ito varie les choses en abordant le cas d'un oiseau domestique, plus précisément une perruche qui apporte beaucoup de bonheur à sa maîtresse écrivaine, au risque que tous deux négligent les besoins essentiels de ce genre d'animal. Et dans l'autre, une petite fille surprotégée par sa mère découvre avec effroi une cruelle réalité sur son chien de seulement 3 ans : comment, alors, s'occuper convenablement d'un toutou aveugle, tout en tâchant d ne pas trop le surprotéger et de ne pas entraver sa liberté ? L'autrice évoque ces cas avec un désir de justesse, tout en soulignant toujours les relations entre les maîtres et les animaux, l'amour mutuel les unissant, et ce qu'ils peuvent s'apporter malgré les difficultés.


Yuzu la petite vétérinaire reste alors une lecture convaincante avec ce 4e tome globalement bien mené, Mingo Ito sachant aborder nombre de choses parfois difficiles avec suffisamment de richesses et de nuances tout en trouvant le bon ton.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction