Young GTO - Shonan Junaï Gumi - Edition Double Vol.1 - Actualité manga
Young GTO - Shonan Junaï Gumi - Edition Double Vol.1 - Manga

Young GTO - Shonan Junaï Gumi - Edition Double Vol.1 : Critiques

Shonan Junaï Gumi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Septembre 2017

Si le mythe Onizuka est surtout connu en France pour GTO, notamment grâce à son adaptation animée popularisée par Canal+, il ne s'agit que de la seconde série traitant du Great Teacher. En 1991, Tôru Fujisawa démarre Shonan Junai Gumi dans le Weekly Shônen Magazine, puis la série sera davantage reprise sous l'intitulé Young GTO suite à la popularité de sa suite. La série se terminera en 1996 et totalisera 31 tomes, ce qui en fait la série de l'univers Onizuka la plus longue jusqu'à présent.


En France, la série a d'abord eu droit à une édition unitaire. Mais dans l'optique de fêter les 20 ans de GTO, Pika donne une seconde jeunesse à ce long-titre, à travers une édition double. L'idéal pour ceux qui auraient loupé la première monture, et plus avantageux financièrement puisque chaque volume est proposé au prix de 10,90€.


Eikichi Onizuka et Ryuji Danma sont tristement célèbres pour trainer une réputation de bagarreurs imbattables. Surnommé Onibaku Combi, le duo n'a qu'à donner ce sobriquet pour être craint de tout le quartier. Pourtant, Onizuka et Ryuji en ont marre de ce quotidien et en quittant le lycée Kyokuto pour un nouvel établissement, le lycée Tsujido, les deux compères espèrent prendre un nouveau départ, une vie nouvelle où brilleront l'amour et les jolies filles. Car tous deux sont puceaux, mais aimeraient bien perdre leur virginité !


Young GTO nous permet de retrouver Onizuka et Ryuji des années avant la série du Great Teacher. Cette amorce a donc quelque chose de déstabilisant puisque clairement, les personnages sont beaucoup moins matures, aussi, c'est un Onizuka plus inconscient de ses actes qui s'illustre dans ce premier tome. D'entrée de jeu, il y a donc une certaine curiosité, celle de voir comment le futur prof gagnera en expérience, afin de devenir le professeur atypique, mais attachant que l'on connait. En tout cas, une chose est sûre : ce n'est pas la perte de son pucelage que nous découvrirons, puisque Onizuka reste puceau au début de GTO.


Compilant les deux premiers tomes simples, ce premier volume double se montre plutôt léger au niveau de sa structure et se contente de faire évoluer Eikichi et Ryuji dans un milieu scolaire où les yankees ne sont jamais loin, et les jolies filles non plus. Le titre a donc deux orientations : les belles lycéennes et la baston. On comprend facilement le lien avec GTO, tout en se disant que 31 tomes (ou 15 pour la version double) autour de ce pitch paraissent assez ambitieux, trop même. La formule de ce premier pavé est donc classique, et les deux compères alertent les histoires où les conquêtes sentimentales (et sexuelles surtout) ne sont jamais bien loin. Le ton absurde propre à Fujisawa apporte néanmoins une fraîcheur bienvenue et désamorce toute la vulgarité qui peut émaner des intrigues, si bien que l'humour va très souvent tourner en dérision Eikichi et Ryuji, surtout le premier d'entre eux qui est au cœur de situation on ne peut plus farfelue.


Point intéressant : Il y a même un fossé intriguant en termes de psychologies entre Eikichi et Ryuji. Si ce dernier est plus à même de réfléchir et parler avec ses sentiments, Onizuka est impulsif, abruti bien souvent, à l'image des caractères qu'il matera plus tard, en tant que Great Teacher. Le récit nous fait donc aimer davantage Ryuji, là où Onizuka pourra parfois lasser par ses pitreries et son manque de jugeote. Pourtant, la série a le temps de faire évoluer le personnage, la fin du tome abordera même cette direction en développant un portrait plus sensible du personnage, celui d'un adolescent habitué à la brutalité et peu à la confiance.


Young GTO, par la recette de ce premier tome, est typiquement le genre de titres dont on lira un ou deux chapitres régulièrement, et où il paraît difficile d'enchainer les volumes sans voir une redondance. On lit donc le pavé avec un certain plaisir et en tant que divertissement, cette première étape fait le boulot, certains passages se révélant même diablement drôles. Mais l'intérêt du lecteur se trouve conservé par une sorte de fil conducteur émanant du récit : les deux personnages que sont Ayumi et Mariko, deux conquêtes d'été d'Onizuki et Ryuji qui s'avèreront être leurs nouveaux professeurs. Si cette mécanique scénaristique sert beaucoup l'humour du récit, elle amène aussi un fil rouge très prenant en ce qui concerne Ryuji qui sera le premier à se questionner sincèrement sur ses sentiments. Ayumi, en particulier, se révèle très intéressante et attachante par rapport à son histoire, un développement qui apporte un ton plus dramatique, mais cohérent par rapport à l'ambiance globale de l’œuvre. Young GTO nous montre donc que la série a du potentiel, peut raconter des choses et développer bon nombre de situations tout en rester frais et drôle, aussi il y a de quoi en attendre beaucoup de la suite, sans compter que le côté racailles de la série apporte une ambiance rétro bienvenue.


Du côté de l'édition, Pika nous offre une version double somme toute très correcte. Pas de soucis de lecture malgré l'épaisseur de l'ouvrage, le papier est de qualité passable et la traduction reste efficace et cohérente par rapport au ton de la série. Gros plus, la nouvelle charte graphique correspond à celle de la réédition de GTO et de Bad Company, aura celui qui commence la saga Onizuka maintenant aura une fresque assez uniforme sur ses étagères.


Note : 14/20


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs