Yotsuba Vol.9 - Actualité manga
Yotsuba Vol.9 - Manga

Yotsuba Vol.9 : Critiques

Yotsuba to !

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Juillet 2010

Un an et cinq mois, c'est la longue attente qu'il aura fallu supporter avant de retrouver, enfin, les délicieuses facéties de Yotsuba, la plus irrésistible des gamines à couettes vertes.
Inutile de dire que, tout au long de ces dix-sept mois passés à attendre impatiemment ce neuvième tome, on a pu se préparer à un opus grandiose, à l'instar des précédents. C'est donc tout naturellement que l'on replonge avec la plus grande facilité du monde dans l'univers de cette petite fille et de son entourage tout aussi farfelu.

Et le volume commence fort, avec deux premières pages dépourvues du moindre sens. Le sens, c'est peut-être d'ailleurs ce qui manque et à la fois ce qui est trop présent dans ce tome.
Le manque de sens, on le ressent face à des situations qui semblent couler un peu moins de source que d'habitude: les sautes d'humeur, le caractère imprévisible, les caprices et les dialogues décalés de Yotsuba sont toujours bel et bien de la partie, mais s'intègrent un peu (vraiment un tout petit peu) moins bien à l'ensemble: certains gags sortent plus que jamais de nulle part, à l'image de celui avec le ballon de gym, tout aussi sympathique puisse-t-il être.
A côté de cela, ce volume apparaît un peu plus sensé, un peu plus conventionnel que ses prédécesseurs. Cela passe notamment à travers l'utilisation abusive que fait Kiyohiko Azuma du personnage de Carotide, le nouvel ours en peluche de notre petite héroïne. Ici, beaucoup de gags ont pour point de départ cette peluche, devenue rapidement le centre de tous les intérêts de Yotsuba. De ce fait, le fait que Carotide soit si souvent ici le moteur de l'humour laisse transparaître une très légère baisse de régime dans l'inspiration du mangaka, mais également un travail plus approfondi sur l'enfant lui-même: quoi de plus normal, pour une petite fille, que de focaliser son attention sur une peluche ?
Dans ce volume, un chapitre montre parfaitement cette dualité entre sens et manque de sens: celui sur les grillades. Pendant que Koiwai père discute sérieusement de sujets adultes, comme celui visant à acheter une nouvelle voiture, le lecteur prend plaisir à se focaliser sur Yotsuba, qui, du haut de son statut de petite fille, paraît complètement décalée par rapport à la conversation, d'autant qu'elle enchaîne, comme à son habitude, les réactions imprévisibles, sorties de nulle part.

On pourra dire de ce neuvième tome qu'il est peut-être un peu moins drôle que les précédents, qu'il coule un peu moins de source, mais on pourra également vanter les mérites de Kiyohiko Azuma en mettant en avant son approfondissement, à chaque fois un peu plus convaincant, des réactions que peut avoir une enfant face à telle ou telle situation. Ponctuant à nouveau son histoire de grands moments où la tranche de vie apparaît extraordinaire pour une gamine de cet âge (à l'image du dernier tiers du tome, avec la montgolfière), un âge où l'on s'émerveille de tout, offrant à sa petite héroïne des mimiques qui n'ont aucun mal à se renouveler (dans ce tome, on peut vraiment dire que Yotsuba passe par toutes les émotions possibles), Kiyohiko Azuma nous offre un neuvième volume qui, de par son travail un peu plus important sur la manière dont Yotsuba vit les évènements avec ses yeux d'enfant et de par sa toute petite baisse de régime au niveau de l'humour, pourra dérouter légèrement, avant de nous convaincre entièrement, comme l'ont fait les huit premiers tomes, après quelques relectures.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs