Yona - Princesse de l'Aube Vol.22 : Critiques

Les déboires de Yona et Lili au pays de Sei sont désormais terminés: les deux jeunes filles ont pu être sauvées, et ont encore forgé un peu plus leur caractère fort après avoir lutté vaillamment contre le Nadai. On les retrouve alors ici dans leur période de convalescence, où elles ne se reposent pas forcément beaucoup... En effet, Lili, en plus de révéler ses goûts un peu atypiques en matière d'hommes, est fortement intriguée par les actes de Soo-Won qui l'a sauvée, et souhaite alors le cerner un peu plus. Quant à Yona, elle prend de plus en plus conscience de ses sentiments pour Hak, choisit même de se confier à son amie... pendant que Hak, en revoyant un peigne hautement symbolique sous ses yeux, pense toujours plus que sa protégée le ne l'aimera jamais voire qu'elle le déteste...

Un petit peu d'enjeux amoureux, un petit peu d'humour, un petit peu de questionnements de Lili ou de Yona sur d'autres personnages comme Soo-Won : clairement, la première partie de ce tome offre un petit peu de répit après la partie au pays de Sei, et ce n'est pas forcément un mal, d'autant que la lecture est plutôt agréable. En revanche, il y a toujours le sentiment que le récit stagne trop sur certains points, en tête la part sentimentale où, après 22 volumes, ça tend à se répéter un peu et à tourner trop en rond.

Quoi qu'il en soit, Mizuho Kusanagi sait aussi distiller dans tout ça quelques petits éléments qui seront importants pour la suite. En tête, le fait que la rumeur sur les quatre dragons s'amplifie, au point d'attirer vers eux de nouveaux visages... Une nouvelle partie s'entame alors dans la deuxième moitié du tome, et ce nouvel arc emmène nos héros jusqu'au pays de Shin. Ce qui, une nouvelle fois, tombe un peu trop bien puisque ce pays est le prochain à intéresser aussi Soo-Won, mais passons... Ce début de nouvel arc se contente surtout de poser les bases avec des enjeux spécifiques à ce pays, où deux camps portés par deux princesses différentes se querellent, l'un vouant une haine farouche envers le Royaume de Kôka, et l'autre étant partisan d'une annexion du pays par Soo-Won pour le bien du pays. Kusanagi multiplie un peu vite les nouveaux personnages, elle peine à en faire ressortir certains, et pour d'autres elle est obligée de leur offrir des traits de caractère exagérés pour les démarquer, comme celui qui voue une passion pour les chats. Reste que dans les grandes lignes, les enjeux de cette nouvelle partie sont bien exposés et restent clairs, et que l'on attend donc la suite avec intérêt.