Yellow Vol.1 - Actualité manga

Yellow Vol.1 : Critiques

Yellow

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 29 Avril 2009

« T’as osé mettre les mains là où j’ai jamais pu poser les miennes … »

Yellow est le premier tome d’une série yaoiste de quatre volumes. C’est le premier titre de la collection d’Asuka qui va permettre de développer les personnages et les liens qui co-existent entre eux, cela afin de rompre -sans doute- avec la monotonie des derniers one shots parus. L’histoire de ce manga est assez simple : Goh et Taki, deux colocataires, partagent un métier bien mystérieux consistant à précéder les actions policières ouvertes dans la saisie de drogues illégales, par infiltration au sein de la mafia. Si cette amitié s’arrête là pour Taki, son compagnon, homosexuel affirmé, en voudrait un peu plus, en vain. L’intrigue est là. Peu poussée, mais au moins présente et offrant un bon décor scénaristique à cette romance qui commence, faisant évoluer les sentiments. N’ayant, soit dit en passant, pas l’habitude d’en attendre plus, c’est une agréable surprise de découvrir l’humour, facile mais convaincant, qui se niche dans les enquêtes des deux agents. Il ne faut pas se leurrer, ces mêmes enquêtes font figuration, mais permettent d’amener de nombreuses situations émotionnelles intéressantes, notamment lorsque Taki avoue aimer Goh mais ne pas avoir envie de pousser ce sentiment … C’est la mixité entre les penchants des deux amis qui met au monde cette incertitude, ce comique de situation. On attend d’ailleurs que la « ligne jaune » se profile, moment qui se révélera sans doute intense, se démarquant des habituelles scènes expédiées, sans profondeur entre deux jeunes hommes plus ou moins consentant (oui, après la femme objet, le petit « uke-objet » …)

Malheureusement, et en dépit du talent de Makoto Tateno pour amuser son lectorat, on voit bien que l’on reste dans les codes du Boy’s Love, et ceci sans surprise. Les personnages sont androgynes, en proies à de nombreux fantasmes de la part des différents protagonistes du manga, et même le mélange Goh (homosexuel) et Taki (hétérosexuel) reste dans certaines habitudes, notamment dans les réactions de Taki qui ne sont finalement pas si réfractaires que ça … De plus, tout un monde gravite autour de la romance des deux collègues. La norme devient, encore une fois, le monde yaoiste, ce qui laisse un arrière goût d’irréalisme. Toutes les histoires développent cet aspect, au point que l’on craint la répétition. Cependant, en dépit de la finesse des traits de Goh et de Taki, le character design est prometteur, séduisant et sans erreur de proportion. Le graphisme se trouve être plus « charismatique » que d’ordinaire, et on s’attache rapidement aux héros de Yellow. A côté de cet atout, on peut déplorer les arrières plans qui se trouvent être soit vides, soit remplis par des trames de texture (fleurs, dégradés ou étoiles …), qui servent en guise d’humour un moment seulement. Enfin, le cadrage n’est pas toujours pertinent, mais globalement « expressif », rendant bien compte des situations.

« Sweet death. Si je venais à mourir … Je voudrai que soit en rêvant. »

Dans l’ensemble, Yellow reste certainement le meilleur Boy’s Love qui ne cherche aucune réalité. Le titre, doté d’une narration amusante, intéressante et d’un graphisme conforme aux attentes des lecteurs, ne remue pas les foules mais se trouve être une agréable lecture, bien plus que les précédents de la collection, et ce ne sont pas les pages couleurs du début qui diront le contraire. Au final, Yellow s’inscrit au rang des réussites du genre pour celles et ceux qui attendent une histoire rafraîchissante mais peu rigoureuse. A surveiller, à suivre, à lire.

NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs