Yawara! Vol.4 - Actualité manga
Yawara! Vol.4 - Manga

Yawara! Vol.4 : Critiques

Yawara!

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 26 Avril 2021

Le séjour au Japon de Jody touche déjà à sa fin: la canadienne doit effectivement partir pour les championnats du monde avec la ferme intention de remporter le titre ! Mais avant de partir, la promesse est faite à Yawara de s'affronter à nouveau plus tard en compétition, cette fois-ci dans un vrai match. En cette costaude judoka, Yawara a trouvé une amie en plus d'une rivale saine, ce qui pourrait suffire à entretenir son intérêt encore balbutiant pour ce sport qu'elle pratique de force depuis l'enfance. Mais parallèlement à ça, l'adolescente a bien d'autres choses auxquelles penser: ses rêves d'amour avec Kazamatsuri, et surtout les révisions en vue de ses examens pour l'entrée à l'université de Mitsuba... mais encore faudrait-il que son grand-père Jigoro, toujours obsédé par sa carrière mondiale dans le judo, le lui permette !

Les grandes lignes de la recette de Yawara! sont désormais bien installées. Et si, fondamentalement, elles ne changent pas entre le judo, les examens et les sentiments, cela ne veut pas pour autant dire qu'elles stagnent.

Ainsi, tout au long du volume, Naoki Urasawa joue toujours aussi efficacement sur les donnes étudiantes et amoureuses, entre les révisions de Yawara coûte que coûte, son attirance pour Kazamatsuri, l'intérêt de Matsuda pour elle au-delà du simple aspect sportif... Mais les rêves de notre héroïne restent bien souvent mis à mal par l'entourage de la jeune fille. D'un côté, Sayaka Honami, à la fois rivale amoureuse et rivale sportive, continue de faire des siennes, en continuant de provoquer Yawara sportivement, et surtout en tâchant plus que jamais de mettre la main sur Kazamatsuri en imposant ses influences de la haute société. D'un autre côté, Jigoro continue son forcing pour pousser sa petite-fille vers le judo et rien d'autre, quitte à l'inscrire malgré elle à 10 tournois à remporter en seulement 3 mois, à lui faire du chantage, à préparer dans son dos son entrée à l'université Saikai... Comme souvent, l'aïeul ne recule devant rien ! A tel point que ça en devient parfois presque un peu atroce, comme quand il laisse sa protégée souffrir autant physiquement que psychologiquement pendant ses fameux examens pour lesquels elle s'est tant préparée. Et à côté de ça, que penser de Kazamatsuri qui continue de fricoter avec différentes conquêtes ? Ou même de la dénommée Kuniko Kaga, plantureuse nouvelle collègue de Matsuda, qui essaie d'emblée de mettre la main sur le journaliste sportif ? Même s'il y a certaines donnes trop rapides (en tête le crusch de Kaga sur Matsuda), Urasawa a toujours ce don pour croquer, tout autour de Yawara, des personnages truculents que l'on adore détester un peu. Et même si parfois on serait presque un peu irrité de voir notre héroïne si naïve face à certaines choses, le fait est que pour le moment ça fonctionne toujours aussi bien, ne serait-ce que parce qu'il y a bel et bien de lente évolutions, y compris sur le plan sentimental pour notre héroïne qui finit par douter un petit peu.

Mais bien sûr, le judo reste toujours au coeur de l'intrigue, que ce soit pour les petits éléments déjà évoqués bien sûr (les manigances de Jigoro, la rivalité de Sayaka, la passion de Matsuda pour les exploites de Yawara), mais aussi pour ce qui se dessine de plus ample, petit à petit. Dans la première partie du tome, au-delà des rapides tournois, les choses sont clairement dictées par la promesse faite entre Yawara et Jody, par les championnats du monde qui arrivent pour cette dernière... mais quel en sera le résultat ? Là-dessus, le mangaka nous offre une pirouette aussi prévisible qu'efficace. Puis bien d'autres choses finissent peu à peu par s'imposer en vue d'un événement-clé de l'année 1988: les Jeux Olympiques de Séoul. Yawara fera-t-elle partie des athlètes recommandées. Et le voudra-t-elle seulement ?

Si la recette est globalement classique, la lecture s'écoule une nouvelle fois toute seule tout au long de ces quasiment 290 pages, tant Urasawa entremêle fort bien ses différents éléments, ses différents personnages, dans un sens du rythme évident.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs