Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 18 Août 2010
Après une nouvelle victoire de l'équipe de Pantasia, donnant lieu, une fois encore, à des réactions absurdes et incompréhensibles, le patron de St-Pierre décide de jouer une carte importante en envoyant une adversaire à la fois inattendue et redoutable : Yukino en personne ! La sœur ainée et traîtresse de la famille Asuzagawa n'est pas seulement douée pour la manipulation et pour ses plans machiavéliques : elle décèle aussi d'un don particulier : les mains glaciaires !
Voici donc ce qui semble un coup de poker à la fois pour Kirisaki, mais aussi pour l'auteur qui tente dans ce vingt-deuxième tome de sauver sa série. En effet, si l'histoire est tombé dans le grotesque avec des créations de plus en plus éloignées de la boulangerie, et des réactions débiles (transformation en panda, tirelire, barrage, tortue ?), la narration n'offre également plus de grande surprise. En outre, l'avancée de Pantasia dans le tournoi semble déjà inéluctable. Il faudrait donc un miracle pour que St-Pierre remonte la pente.
Et ce miracle arrive... de manière totalement absurde, une fois encore ! L'auteur renverse la situation de manière rocambolesque et capillotractée, en se payant totalement la tête de ses lecteurs. Une pirouette scénaristique qui semble être dans l'esprit de la série, et qui, si elle avait été placée quelques temps avant, aurait été appréciée à sa juste valeur. Mais ici, on ne voit qu'une manière désespérée de relancer la série, alors qu'il n'y a plus grand espoir tant le reste est devenu si sinistre. On souhaite, au contraire, que l'hémorragie s'arrête le plus rapidement possible.
Cela est d'autant plus regrettable que l'on redoute maintenant l'ineptie des réactions qui viennent à chaque fois réduire des personnages importants à l'état de boulets de passage. Si Yukino était un personnage sans doute détestable, elle ne méritait sans doute pas une telle punition au vu de son importance dans la saga. Takashi Hashiguhci a perdu totalement pied, et ce n'est ni la dernière page, ni les bonus de fin (où l'auteur pense déjà à une future série) qui viendront nous rassurer. Par pitié, qu'on en finisse, vite !