XXX Holic Vol.2 : Critiques

Encore une couverture magnifique qui nous attend, avec une Yuko particulièrement réussi. Cet aspect sombre et mystérieux qui lui est rendu contraste avec merveilleuse aux doses incessantes d’humour et de SD qui peuplent l’intérieur, déstabilisant un peu le lecteur. Peut être trop, tant il est parfois difficile de savoir s’il faut prendre la narration au sérieux ou pas ... et on se sent souvent aussi perdu que Watanuki, le héros. Surtout qu’on commence dès le début, comme ça, par une rencontre avec les héros de Tsubasa sans réellement faire de lien entre les séries et les personnages. Si bien que l’on se demande facilement : coup de pub, autopromotion, effet de style ou réelle bonne idée à exploiter par la suite ? En tout cas, cela nous brise un peu d’entrée de jeu et c’est avec moins de curiosité et d’entrain que l’on se dirige vers la suite du manga. De plus, la diversité des petites histoires proposée ici forme un ensemble assez inégal et bancal. On se retrouve à juger histoire par histoire de la qualité d’un tome global qui ne parait pas construit et lié par ses différents ensembles.

On regrette cette trop grande distance d’avec le lecteur, les mangakas nous éloignant en paraissant clairement être les seuls à comprendre l’intérêt futur de la série, ses enjeux et son évolution ... nous laissant nous débrouiller avec un début de série assez décevant. Trop d’humour, pas assez d’explications ? Sans doute. Surtout que le début nous laisse un goût amer tant il manque d’intérêt et nous oblige à avoir lu ou du moins feuilleté Tsubasa. De plus, aucune des nouvelles de ce tome n’est réellement exploité et les conclusions qu’on en tire sont parfois incertaines voire carrément inutiles. Alors que dans Tokyo Babylon on voyait clairement les effets de manches du studio d’auteurs pour nous entrainer sur des thèmes de la déchéance de la nature humaine, ici on ne comprend pas toujours où il faut en venir. Peut être que cela sera d’avantage explicité par la suite, du moins on l’espère car ce début de série n’a pour l’instant rien d’autres que ses graphismes pour réellement nous séduire.

NiDNiM